16 décembre


films du mois

20h

Lingui, les liens sacrés

De Mahamat-Saleh Haroun

Fiction, Tchad, 2021, 1h27, en français, 16/16

Dans les faubourgs de N’djaména au Tchad, Amina vit seule avec Maria, sa fille unique âgée de quinze ans. Femme pieuse, son monde s’écroule lorsqu’elle découvre que sa fille est enceinte et qu’elle souhaite avorter. Elle décide tout de même de la soutenir. Dans un pays où l'interruption de grossesse est non seulement condamnée par la religion, mais aussi par la loi, Amina se retrouve face à un combat qui semble perdu d’avance…
Multi-primé avec ses films précédents (Daratt, Un homme qui crie), le cinéaste tchadien s'empare d'un thème universel et explore l'émancipation et la solidarité féminine dans Lingui, unanimement défendu par la critique au dernier Festival de Cannes où il était en lice pour la Palme d'or.
«À la fois un très beau portrait d’une femme prenant avec bravoure son destin en main, histoire d’une tendre relation mère-fille et un tableau d’un pays où les femmes s’entraident sous le manteau, Lingui, les liens sacrés travaille sur quelques figures archétypiques, tissant une fable moderne dont chaque plan est sculpté dans une sobriété, une limpidité et une intimité ciselées. Abordant de lourds sujets comme l’avortement, le viol et l’excision, le film choisit de ne pas les traiter par une dramatisation frontale, mais de les aborder de l’intérieur, là où ce qui est caché circule en liberté et en sororité qui ne demandent qu’à s’affirmer en plein jour et façonnent l’avenir dans cette direction» (Cineuropa).

BIO CINéASTE
Né en 1961 à Abéché au Tchad, Mahamat-Saleh Haroun a 8 ans lorsqu’il voit son premier film.
Un souvenir indélébile s’imprime: le sourire d’une femme indienne face caméra dont il se croit le destinataire... En 1980, la guerre civile éclate et il est contraint de fuir, grièvement blessé, vers le Cameroun, avant de rejoindre Paris: entre les petits boulots, il étudie au Conservatoire Libre du Cinéma Français, puis se forme au journalisme à l’IUT de Bordeaux. C’est ainsi qu’il devient journaliste, avant d’accéder à la réalisation dans les années 1990 et de tourner plusieurs courts-métrages au Tchad. Il se fait alors remarquer avec son premier long-métrage, Bye-bye Africa, qui obtient le Prix du Meilleur premier film à la Mostra de Venise 1999. Suivent Abouna, présenté en 2002 à la Quinzaine des Réalisateurs, Daratt, Prix spécial du Jury à Venise en 2006, et Un homme qui crie, Prix du Jury au Festival de Cannes 2010. La même année, il reçoit le Prix Robert Bresson à la Mostra de Venise pour l’ensemble de son œuvre.
En 2013, il revient à Cannes avec Grigris, qui obtient le Prix Vulcain de la meilleure contribution artistique pour la photographie du film.
Son premier long-métrage documentaire, Hissein Habré est sélectionné à Cannes en 2016. En 2018, il réalise Une saison en France, qui constitue sa première expérience de tournage en France. Avec Lingui, il retrouve son pays natal.
Mahamat-Saleh est aussi romancier: son premier roman Djibril ou les ombres portées est paru aux Éditions Gallimard en mars 2017.

PARTENARIAT
Sortie en collaboration avec le Festival cinémas d'Afrique – Lausanne.
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