13 mai


films du mois

19h

Retour à Reims

De Jean-Gabriel Périot
Doc., France, 2021, 1h13, en français, 16/16

À travers le texte du sociologue et philosophe Didier Eribon, narré par Adèle Haenel, Retour à Reims (Fragments) raconte une histoire intime et politique du monde ouvrier français du début des années 1950 aux gilets jaunes d’aujourd’hui.
Après une dizaine de films courts et trois longs-métrages (dont Une jeunesse allemande projeté au CityClub), Jean-Gabriel Périot nous embarque ici dans un montage particulièrement vivant et lumineux d’images d’archives. Un travail essentiel qui éclaire notamment la montée de l’extrême droite en France et les désillusions qui l’ont accompagnée. Sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes en 2021, Retour à Reims (Fragments) est une ode à la classe ouvrière, trop souvent oubliée.
«Croisant les histoires collective et intime comme le réel et l’imaginaire, Retour à Reims vaut pour l’audace et la pertinence de son projet, comme pour l’aboutissement de sa réalisation. L’œuvre de l’un des rares documentaristes à ne pas sacrifier le cinéma à la prégnance du propos politique qui traverse son film.» (Télérama)
«Outre sa puissance visuelle, la force du film réside dans sa capacité à donner vie à toute une génération.» (Le Monde)
«En intercalant des images d’archives dans le récit, le cinéaste montre comment la fiction et les reportages ont enregistré le quotidien héroïque et tragique du prolétariat, avec les logements insalubres, les effrayantes conditions de travail, les corps détruits…» (L’Obs)
«Le montage d’archives trouve pleinement sa dynamique dans le tressage des voix, lorsque des témoignages, souvent face caméra, prolongent et précisent le texte lu par Adèle Haenel, ou lui apportent la nuance et le tremblé de l’incarnation.» (Cahiers du Cinéma)

Jean-Gabriel Périot à propos du film
«Dans tous mes films, j’ai besoin de la présence du corps dans l’image.
En travaillant les archives, je cherche les gros plans, les visages, les yeux, des détails de la peau… Les corps des travailleuses et des travailleurs, ces corps marqués, me bouleversent parce que je les connais, ils font partie de mon quotidien, et parce qu’à travers eux j’entraperçois une vie précise, je la sens. Il est d’autant plus important pour moi de les montrer qu’ils ont disparu des écrans. La publicité et les présentateurs et présentatrices de télévision, les stars, mais aussi les femmes et les hommes politiques, incarnent un corps social soigné et standardisé. Or la société est composée de corps différents, parfois malades et atteints, mais absents.» (texte paru dans le dossier de presse du film)
«Le livre m’avait d’abord entraîné émotionnellement. En tant qu’homosexuel de province qui travaille dans la culture, issu d’une famille non pas ouvrière mais de travailleurs isolés, j’ai beaucoup de points communs avec Didier Eribon. Le relire au moment où je me posais des questions sur mon statut de cinéaste et ma provenance de classe m’a fait apparaître autre chose: une histoire sociale, et surtout politique de la classe ouvrière française. Je me suis dit que s’il y avait un film à faire dans la France aujourd’hui, qui pousse Eric Zemmour et le Rassemblement National très haut, il serait là.» (texte paru dans Libération)


films du mois

20h30

The Souvenir: Part II

De Joanna Hogg
Avec Honor Swinton-Byrne, Tom Burke, Tilda Swinton
Fiction, Grande-Bretagne, États-Unis, 2021, 1h48, v.o. s-t fr., 16/16

Sortant éprouvée de sa liaison avec Anthony, Julie cherche à faire la lumière sur leur relation et à mettre de l’ordre dans ses propres sentiments. Lui vient alors une idée un peu folle: et si elle consacrait son film de fin d’études à cette histoire d’amour?
Une déclaration d’amour au cinéma, à son influence sur nos vies, avec l'épatante Honor Swinton-Byrne (la fille de Tilda Swinton, également au casting) et Tom Burke.
Voix majeure du cinéma britannique, injustement méconnue dans nos contrées, Joanna Hogg a été mainte fois primée pour son travail. The Souvenir: Part I a remporté le Grand Prix du festival de Sundance et The Souvenir: Part II était sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes en 2021. Martin Scorsese a produit les deux parties et a maintes fois déclaré son admiration pour le travail de Hogg.
«Ce n'est pas un film, c'est une apparition. D'abord l'éblouissement de l'image, la plus belle qu'on ait vue depuis Kubrick et Barry Lyndon: vaporeuse, sensuelle... Du Fragonard sur Pellicule. Et puis l'émotion dévastatrice du récit...» (Le Point)
«Quatre heures d'intelligence et de pure délicatesse. Un sommet de fiction elliptique et impressionniste.» (Marie Claire)
«Une des révélations majeures de Cannes 2021, avec son étrange mélange de tons, partant du réalisme social pour aboutir à l’imaginaire de Powell et Pressburger!» (Positif)
«L’expérience de ces deux films (vu l’un à la suite de l’autre, ou non) est singulière. Comme une thérapie par le cinéma, la déflagration d’une histoire intime au ralenti. Mais surtout, elle tient par le charisme et la douceur d’Honor Swinton Byrne, actrice singulière dont les fractures, les sourires et les doutes deviennent de beaux moments de cinéma.» (Cinéma Teaser)
«Hogg ne se limite pas à filmer une version de sa propre histoire (Part I), mais aussi comment son alter ego pourrait filmer cette histoire (Part II). Télescopage qui permet à la cinéaste, sans jamais s’éloigner de son héroïne autofictionnelle, de convoquer également tout ce qui dépasse et entoure celle-ci et de donner au film une allure de liberté et d’imprévisibilité. (...) Le projet du film est de raconter dans un même mouvement la naissance d’une cinéaste et la naissance de la mélancolie.» (Cahiers du Cinéma)

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