D'antoine Chevrollier
Fiction, 2024, France, 1h44, en français
Willy et Jojo, deux ados inséparables, passent leur temps à chasser l’ennui dans un petit village au cœur de la France. Ils se sont fait une promesse : ils partiront bientôt pour la ville. Mais Jojo cache un secret. Et quand tout le village le découvre, les rêves et les familles des deux amis volent en éclat.
Antoine Chevrollier à propos de son film
« Dans ma jeunesse, la Pampa hébergeait la première manche du
championnat de France de supercross. […] Le moto-cross, c’est un sport
très testostéroné ; aux codes souvent masculinistes, pratiqué par des
hommes de classe moyenne ou des prolétaires et où se confondent la
mécanique et la musique forte. C’est pour moi un univers très
cinégénique. Les hommes et leurs enjeux virilistes dans le monde du
sport m’ont toujours fasciné. […] Il y a surtout la question du
déterminisme social, qui m’agite beaucoup. On entend souvent : « Quand
on veut, on peut. » Beaucoup « veulent » mais sont empêchés par des
forces politiques qui ne font rien pour les aider à s’extraire de leur
condition. Sans action politique concrète, leur bagage culturel et
social n’évolue pas. »
«Le mantra des deux héros ? Refuser coûte que coûte le déterminisme
ambiant. Mais aussi franchir les frontières de ce village en huis clos,
replié sur son sexisme et son homophobie. Partir loin, avoir le bac,
remporter une course de moto-cross… « La Pampa » parle avec justesse et
sans raccourcis sociologiques de ce qui vous entrave et vous enclave à
un âge où rêver semble déjà proscrit.» (Xavier Leherpeur, Le Nouvel Obs)
«Il
y a des films qui vous touchent en plein cœur. C'est le cas de La
Pampa, le premier long-métrage réalisé par Antoine Chevrollier. Après
avoir été aux manettes de plusieurs séries (Le Bureau des légendes,
Oussekine ou Baron noir), il signe ici un film personnel, puissant et
magnifiquement interprété par des comédiens très engagés.» (Odile
Morain, Franceinfo Culture)