31 mai


films du mois

16h

Diaries from Lebanon

De Myriam el Hajj
Documentaire, 2024, 1h50, Liban / France / Qatar / Arabie saoudite, v.o. arabe s-t français, 16/16

Myriam El Hajj (A Time to Rest, VdR 2015) déploie l’histoire récente de son pays, le Liban, marqué par une succession de chocs et de crises profondes. Révolutions réprimées d’octobre 2019, répercussions de l’explosion portuaire d’août 2020... À travers les histoires de George, Joumana et Perla Joe, révélatrices des enjeux traversés par trois générations différentes, nous rencontrons la colère et l’espoir d’un peuple.
«Diaries from Lebanon est un documentaire précis et émouvant qui, en observant des événements sociaux tectoniques à travers la vie quotidienne des gens, et non l'inverse, résonne profondément. Tout n'est pas sombre dans le film, cependant : il y a des aperçus de triomphe ou d'espoir, même s'ils ne durent qu'un instant, comme lorsque Joumana gagne un siège au parlement en 2018, pour que les autorités considèrent les résultats du vote comme invalides le lendemain ; ou lorsque la caméra montre l'énergie des jeunes qui crient et chantent dans les rues pendant la révolution. S'il y a un espoir de changement, c'est en eux qu'il réside.» (Ola Salwa, Cineuropa.org)



films du mois

18h30

La Pampa

D'antoine Chevrollier
Fiction, 2024, France, 1h44, en français

Willy et Jojo, deux ados inséparables, passent leur temps à chasser l’ennui dans un petit village au cœur de la France. Ils se sont fait une promesse : ils partiront bientôt pour la ville. Mais Jojo cache un secret. Et quand tout le village le découvre, les rêves et les familles des deux amis volent en éclat.
Antoine Chevrollier à propos de son film
« Dans ma jeunesse, la Pampa hébergeait la première manche du championnat de France de supercross. […] Le moto-cross, c’est un sport très testostéroné ; aux codes souvent masculinistes, pratiqué par des hommes de classe moyenne ou des prolétaires et où se confondent la mécanique et la musique forte. C’est pour moi un univers très cinégénique. Les hommes et leurs enjeux virilistes dans le monde du sport m’ont toujours fasciné. […] Il y a surtout la question du déterminisme social, qui m’agite beaucoup. On entend souvent : « Quand on veut, on peut. » Beaucoup « veulent » mais sont empêchés par des forces politiques qui ne font rien pour les aider à s’extraire de leur condition. Sans action politique concrète, leur bagage culturel et social n’évolue pas. »

 
«Le mantra des deux héros ? Refuser coûte que coûte le déterminisme ambiant. Mais aussi franchir les frontières de ce village en huis clos, replié sur son sexisme et son homophobie. Partir loin, avoir le bac, remporter une course de moto-cross… « La Pampa » parle avec justesse et sans raccourcis sociologiques de ce qui vous entrave et vous enclave à un âge où rêver semble déjà proscrit.» (Xavier Leherpeur, Le Nouvel Obs)

«Il y a des films qui vous touchent en plein cœur. C'est le cas de La Pampa, le premier long-métrage réalisé par Antoine Chevrollier. Après avoir été aux manettes de plusieurs séries (Le Bureau des légendes, Oussekine ou Baron noir), il signe ici un film personnel, puissant et magnifiquement interprété par des comédiens très engagés.» (Odile Morain, Franceinfo Culture)


films du mois

20h30

Pooja, Sir

de Deepak RauniYar
Fiction, 2024, Népal, 1h58, v.o. népalais et maïthili s-t français, 16/16

Pooja, une policière népalaise à la peau claire, est la première femme détective du pays. Elle est confrontée à sa première affaire dans une ville frontalière. Alors que des dizaines de milliers de personnes manifestent dans les rues pour protester contre la discrimination systémique dont sont victimes les Madhesi à la peau foncée, deux garçons à la peau claire ont été kidnappés et une rançon impossible à obtenir leur a été demandée. Pooja est dépêchée de Katmandou pour enquêter sur place aux côtés de Mamata, une policière Madhesi.
Deepak Rauniyar à propos de son film 
« Je suis Népalais de l'ethnie Madhesi. J'ai grandi dans un environnement où, au moins une fois par jour, j'étais accusé d'être entré clandestinement au Népal depuis l'Inde ou de risquer d'être arrêté par la police en raison de la couleur de ma peau. Récemment, à la suite de la guerre civile et de l'introduction d'une nouvelle constitution, des centaines de milliers de Madhesis à la peau foncée sont descendus dans la rue pour réclamer l'égalité des droits avec la population à la peau plus claire. Le gouvernement a réagi en réprimant les manifestations, ce qui a entraîné la mort de plus de 100 personnes. Pooja, Sir se déroule de nos jours dans une ville frontalière entre le Népal et l'Inde, et s'inspire d'un cas réel, de mes expériences et de celles de ma femme et collaboratrice, Asha Magrati, qui joue le rôle de Pooja et a écrit le scénario avec moi. Le choix du genre policier pour raconter cette histoire permet au public d'explorer les dessous de la communauté Madhesi à travers les yeux d'une détective à la peau claire. Ce qu'elle apprend au cours de son enquête sur l'enlèvement lui permet de mieux comprendre le racisme institutionnalisé auquel est confronté un tiers de la population népalaise. Je crois au pouvoir du cinéma pour aider les gens à comprendre les difficultés des autres et nos expériences communes de la vie et de la mort. Un échange de perspectives pourrait devenir quelque chose de magnifique, non seulement pour les Népalais, mais aussi pour les gens du monde entier, car la racisme, la discrimination et les frontières nationales sont des questions d'une importance majeure pour les communautés partout dans le monde aujourd'hui. »

« Un ensemble de femmes audacieux élève le film sociopolitique de Deepak Rauniyar à de plus hauts sommets, comme une étoile filante étincelant d'étonnement dans l'une des entrées les plus remarquables et incontournables de la Mostra de Venise cette année.» (Niikhiil Akhiil, Film Fest Report)

«Un thriller complexe sur une inspectrice de police queer, le tout au cœur des mouvements des minorités ethniques de 2015 au Népal.» (Cineuropa)

«Les décors sont traités avec une efficacité tendue, le suspense émanant du naturalisme de l'exécution.» (Screen International)

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