septembre   


Film et concert

vendredi 1 septembre
19h

Harba / Évasion avec El Mizan

Concert vernissage du 1er album du groupe El Mizan, précédé de la projection du film Des moutons et des hommes de Karim Sayad, en sa présence

Après la pause estivale, le Cinéma CityClub ouvre une nouvelle saison avec une soirée qui réunit l’essence même de nos activités: la projection d’un film en présence du réalisateur, suivie d’un concert-vernissage d’un groupe venu en résidence musicale entre nos murs. Deux propositions qui créent des ponts pour mieux penser et fêter la richesse des cultures maghrébines.

21h: El Mizan en concert
En darija nord-africain, El Mizan signifie «le groove», «l’équilibre», cette chose qui balance. Le groupe réunit Anouar Kaddour Chérif (mandole, voix), arrivé d’Algérie avec son grand bagage andalou, le chanteur multi-instrumentiste helvético-marocain Sami Grar, le guitariste genevois Romain Luder, le clarinettiste Damien Converset et, avec lui, son répertoire de musiques folkloriques indiennes et balkaniques, ainsi que le batteur égyptien vivant à Paris Samuel Boutros et ses puissantes polyrythmies. De ce grand brassage culturel exulte un rock maghrébin ponctué de balades élégantes, d’hymnes à la liberté et aux rêves, de sonorités jazz ou chââbi. Sur scène, ils savent communiquer un enthousiasme et une fièvre qui dépassent les frontières, entre joie et mélancolie – des caractéristiques que l’on retrouve sur leur premier album Harba («évasion») qu’ils viennent vernir au CityClub pour notre plus grand plaisir!

Précédé à 19h du film Des moutons et des hommes de Karim Sayad, en sa présence
(Doc., Suisse, France, Qatar, 2016, 1h18, v.o. s-t fr., 16/16) – Alger, Bab el Oued, 2016. Habib, 16 ans, rêve de devenir vétérinaire. Mais alors qu’il a arrêté l’école, il décide d’entraîner un bélier nommé El Bouq, espérant en faire un champion de combat de moutons. Samir, 42 ans, n’a lui plus d’autres rêves que celui de survivre aux difficultés de son quotidien en vendant des moutons pour gagner un peu d’argent. Alors que l’Aïd approche, une occasion unique s’offre à Samir d’augmenter ses bénéfices. Mais pour Habib, c’est une autre histoire. El Bouq deviendra-t-il un champion? Ou sera-t-il destiné à une fin plus tragique?
«La curiosité et la tendresse du regard du cinéaste et son intimité avec son sujet nous placent d’emblée sur un pied d’égalité avec les protagonistes. Le public en ressort enrichi d’une expérience inédite» (mention du Jury des Journées de Soleure, qui a décerné à Des moutons et des hommes le Prix du meilleur film en 2018).
«L’histoire de l’Algérie est faite de sacrifices et de violences. L’Algérie s’est libérée de plus d’un siècle de colonisation au prix de centaines de milliers de victimes. Elle a vécu la dictature jusqu’aux premières élections libres du pays, annulées par l’armée, qui plongèrent le pays dans dix années de guerre civile. Les stigmates de cette histoire ont durablement affecté un pays gouverné par une classe politique autoritaire, vieillissante et corrompue n’offrant aucune perspective à la majorité de sa population. Des moutons et des hommes pose un regard sur ces hommes sacrifiés et place un miroir entre les violences infligées aux moutons et celles vécues par leurs maîtres au quotidien.» (Karim Sayad)

LIEN
> Spotify de El Mizan
INFOS PRATIQUES
Portes: 18h30, Film: 19h, Concert: 21h
Tarifs: 25.- (plein) / 20.- (membres, avs, ai, ac, ri, carteculture)
Petite restauration sur place

Rencontre cinéma

mardi 5 septembre
20h

Becoming Giulia de Laura Kaehr, en sa présence

Prix du public au festival de Zurich, Grand Prix au Festival Max-Ophüls et sélectionné aux Journées de Soleure, Becoming Giulia de Laura Kaehr propose une immersion dans le microcosme d’un opéra. La cinéaste, qui est aussi une ancienne danseuse, réalise son premier long-métrage documentaire: elle suit le quotidien d'une danseuse étoile, de retour de congé maternité, qui se réapproprie son corps et son art. À découvrir le mardi 5 septembre en présence de la cinéaste et à l'affiche durant tout le mois de septembre.

Becoming Giulia de Laura Kaehr
(Doc., Suisse, 2022, 1h43, v.o. s-t fr., 8/12 ans) – Giulia Tonelli, danseuse étoile à l’Opéra de Zurich, arrive au bout de son congé de maternité. À peine quatre mois après la naissance de son fils Jacopo, elle veut tenir le rôle principal dans la prochaine production de l'Opéra et elle se lance à corps perdu dans son retour – une tâche ardue dans un monde où l’on ne vit que pour la scène. Giulia doit se battre pour retrouver sa place et maintenir l'équilibre entre le milieu compétitif et exigeant de la danse et sa nouvelle vie de famille…

Laura Kaehr à propos DE SON film
«Je viens aussi de la danse, c’est pourquoi la danse est pour moi clairement un moyen narratif. La danse est le langage avec lequel j’ai grandi. J’ai également grandi dans des "villes de cinéma", entre Locarno et Cannes, si bien que j’ai vu très tôt le lien entre la danse et le cinéma et l’interaction entre ces deux formes d’art.
Dans Becoming Giulia, j’ai fait attention à la manière dont je filmais les danseuses et les danseurs. Je connaissais leurs mouvements, je pouvais les anticiper et je savais où je pouvais moi-même me déplacer. J’ai encouragé mes cameramen, Felix von Muralt et Stéphane Kuthy, à faire de même, car nous pouvions ainsi danser tous ensemble. Giulia était si honnête devant la caméra; on pouvait très bien la lire. Quand quelque chose n’allait pas, tout son corps l’exprimait.»

À L'AFFICHE TOUT SEPTEMBRE
> Toutes les projections

INFOS PRATIQUES
Portes: 19h30, Projection suivie d'une discussion: 20h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)


Rencontre cinéma

lundi 11 septembre
20h

Unitil Branches Bend de Sophie Jarvis, en sa présence

Prix de Soleure 2023, sélectionné au festival de Toronto, de Vancouver ou de Tallinn, Until Branches Bend (littéralement "jusqu'à ce que les branches s'inclinent") de la cinéaste canado-suisse Sophie Jarvis est projeté en avant-première en présence de la cinéaste, et sera ensuite à l'affiche tout le mois d'octobre. Un drame psychologique intense et captivant, tourné dans un très beau 16mm, qui explore les liens complexes (et allégoriques) entre l'humain et la nature indomptable.

Until Branches Bend de Sophie Jarvis
(Fiction, Canada, Suisse, 2022, 1h38, v.o. s-t fr., 16/16) – Enceinte d'un enfant non désiré, Robin partage son logement avec sa sœur cadette Laney dans la petite ville de Summerland, sur les rives du lac Okanagan. Un jour, alors qu'elle travaille dans la conserverie de pêches de la ville, principale industrie de la région, Robin découvre un insecte dans l'un des fruits qu'elle doit traiter. Persuadée qu'il s'agit d'un insecte invasif, Robin s'efforce de prouver à sa communauté le danger qu'il représente. La jeune femme va poursuivre cette tâche jusqu'à l'obsession, et les conséquences de ses actions vont bouleverser sa vie et celle de son entourage…
«Explorant la fragilité de nos structures capitalistes, Jarvis utilise au mieux la toile de fond de la Colombie-Britannique rurale, au Canada. Tournée en 16mm, l'imagerie combine la beauté et le mystère avec une sorte de pourriture, un sentiment de perte, entremêlant drame existentialiste et rêve fiévreux - dans une performance étonnamment désemparée de l'actrice principale Grace Glowicki.» (POFF Festival)
«À la fois poétique et violent, Until Branches Bend plonge le spectateur dans un univers inattendu, sensuel et mystérieux où la nature dévoile peu à peu son visage mystificateur. D'apparence bucolique et luxuriante, enveloppés d'un manteau de chaleur lysergique, les paysages de l'Okanagan (Colombie-Britannique), habilement filmés dans une majestueuse pellicule 16mm, cachent en réalité une violence qui ne tardera pas à se manifester.» (CinEuropa)

À L'AFFICHE EN OCTOBRE
> Toutes les projections
INFOS PRATIQUES
Portes: 19h30, Projection suivie d'une discussion: 20h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)


Avant-première

mardi 26 septembre
18h

mardi 26 septembre
20h30

Avant-première: Interdit aux chiens et aux Italiens

Dans Interdit aux chiens et aux Italiens, Alain Ughetto raconte son histoire de famille, et celle de centaines de milliers d’Italiens, qui ont quitté leur patrie pour s’établir en France, en Suisse ou en Belgique. Un documentaire d’animation impressionnant sur la transmission et la mémoire, primé à Annecy et lauréat du Prix du Meilleur film d’animation européen en 2022, à découvrir lors d’une avant-première en collaboration avec CinéDoc. Séances en présence du cinéaste et de Michele Scala et Dominique Wittwer, auteur et autrice du livre sur l’histoire de l’immigration italienne en Suisse, Bâtisseurs de droits humains.

Séance à 20h30: COMPLET
Séance supplémentaire à 18h. La séance initialement prévue à 20h a été décalée et commencera à 20h30.

Interdit aux chiens et aux Italiens d’Alain Ughetto
(Documentaire, Animation, France, Suisse, Italie, Belgique, 2022, 1h10, en français et italien s-t fr., âge à venir) – Début du XXe siècle, Luigi Ughetto et ses frères laissent derrière eux leur village d’Ughettera, la terre des Ughetto dans leur Piémont natal, pour aller découvrir «La Merica», ce pays fabuleux où les dollars poussent sur les arbres. En guise d’Amérique, c’est en Provence que Luigi posera son baluchon. Son petit-fils retrace ici leur histoire.
«Le résultat s’avère prodigieux tant sur le fond que sur la forme : voilà un film étonnant, drôle, bouleversant, hypercréatif, mélange d’histoire, d’art et de bidouillages qui peut enchanter de 7 à 77 ans.» (Le Parisien)
«Ses aïeuls ont fui la pauvreté en Italie et migré en France. Le cinéaste retrace leur odyssée et leur rend hommage dans ce film magnifique, pétri de poésie.» (Télérama)
«Poétiser l’environnement et les actions de sa lignée est une manière pour Alain Ughetto de lui redonner l’innocence et la joie dont elle a été privée.» (Bande à part)

Bio cinéaste
Alain Ughetto a hérité de son père et de son grand-père un goût prononcé pour le bricolage qu’il infuse dans son cinéma par l’animation, un vecteur pour explorer l’intime.
En 1985, Alain Resnais lui remet le César du meilleur court-métrage d’animation pour La Boule. En 2013, il réalise Jasmine, où se joue son histoire d’amour dans le tumulte de Téhéran à la fin des années 1970. Après une longue maturation, il revient aujourd’hui pour façonner l’histoire de son grand-père et, à travers elle, celle de nombreux immigrés italiens.

Intervenant·E·S
En plus du cinéaste, seront présents lors de cette séance spéciale Michele Scala et Dominique Wittwer, dont l'ouvrage Bâtisseurs de droits humains retrace le long parcours de la migration italienne dans la société suisse, à l'aune des droits humains.
Toutes les informations sur l'ouvrage sur le site de la Colonia Libera Italiana de Lausanne, présidée par Michele Scala.
Michele Scala, arrivé en Suisse en 1974, naturalisé suisse en 1988, a fait des études en lettres (italien, géographie et histoire) et a obtenu un post-grade en droits humains. Dominique Wittwer a fait des études en lettres (italien, géographie et français). Citoyenne suisse, elle est sensibilisée à l'immigration italienne depuis le début des années 1970. Tous deux ont enseigné durant de nombreuses années et sont actifs dans plusieurs associations de défense des droits humains.
Très impliqué dans la vie politique locale et dans les associations italiennes, Michele Scala a publié en 2011 La migration expliquée à mes élèves, et en 2020 I diritti umani spiegati ai miei alumni svizzeri qui lui ont valu les prix de l'Accademia degli Artisti (Napoli) et le Premio Letterario Pegasus (Milano International).


INFOS PRATIQUES
Portes: 17h30 et 20h, Projections suivies d'une discussion: 18h et 20h30
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)


Séance spéciale

mercredi 27 septembre
19h

Tribune psychanalytique: Blade Runner de Ridley Scott

La Tribune psychanalytique, revue annuelle romande qui lie soin psychothérapeutique et culture, organise samedi 30 septembre à l’Université de Lausanne un colloque intitulé «Vengeance». Une thématique qui permet de réfléchir à la notion de transfert négatif, tant du patient que du thérapeute, et des réponses apportées. Il sera notamment question du sentiment d'humiliation narcissique ressenti lors de ruptures amoureuses, de la désignation de coupables lors de troubles sociaux et du rôle de la procédure pénale, apparaissant comme un processus de transfert de la colère. En guise d'ouverture du colloque, la Tribune psychanalytique et le Cinéma CityClub proposent la projection du classique du cinéma d'anticipation, Blade Runner de Ridley Scott, qui propose, en suivant quatre répliquants-androïdes revendiquant leur liberté et en quête de vengeance, une réflexion mélancolique sur la définition et les limites de l'humain. Mais qui sont ces androïdes? Et qui se venge? Eux-mêmes ou ceux qu’ils croient être? La question ouvre à l’un des thèmes du colloque qui suivra samedi. Séance introduite par Roland Cosandey, historien du cinéma.

Blade Runner de Ridley Scott
(Fiction, États-Unis, 1982, 1h57, v.o. s-t fr., 14/14 ans) – Dans les dernières années du 20e siècle, alors que des milliers d'hommes et de femmes partent à la conquête de l'espace, fuyant les mégalopoles devenues insalubres, sur les colonies, de nouveaux esclaves voient le jour: les répliquants, des androïdes que presque rien ne peut distinguer de l'être humain. Los Angeles, 2019. Quatre répliquants de type Nexus 6, le modèle le plus perfectionné des androïdes, arrivent sur Terre afin de trouver leur créateur et d’augmenter leur durée de vie, limitée à quatre années. Mais après avoir massacré un équipage et pris le contrôle d'un vaisseau, ils sont déclarés "hors la loi". Un ancient agent d'une unité spéciale, un «blade runner», est alors chargé de les traquer et de les éliminer…
«La richesse visuelle éblouissante de Blade Runner s'accorde à merveille avec la dimension philosophique de cette histoire qui interroge en profondeur la mortalité, et la conscience de soi (le nom même du héros – Rick Deckard – renvoie directement à Descartes et à son fameux "Je pense donc je suis"). Un classique qui ne sera toutefois pas instantané.» (RTS Culture)

Lien
> Le site de la Tribune psychanalytique et toutes les informations sur le colloque "Vengeance"
INFOS PRATIQUES
Portes: 18h30, Projection: 19h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)
Apéritif offert par la Tribune psychanalytique à l’issue de la projection


Film et concert

samedi 30 septembre
19h

Tudo Bem avec João Selva

Concert de João Selva, précédé de la projection du film Los silencios de Beatriz Seigner

Fils d'un pasteur d'Ipanema, João Selva est «l'un des meilleurs ambassadeurs de la musique brésilienne» selon France Culture. Le Carioca sera en concert au CityClub, après la projection du film Los Silencios de Beatriz Seigner, une émouvante chronique familiale et une réflexion sensible sur le statut de réfugié.

21h: João Selva en concert
L’univers musical de João Selva, plein de soleil et d'abondance, s'étend sur un large éventail d'influences musicales – de la semba angolaise au funaná capverdien, du zouk caribéen à la rumba congolaise. Sa musique canalise le pouls musical du Black Atlantique. Il s’inspire aussi de la musique nord-américaine et incorpore librement des éléments venus d'ailleurs aux rythmes du Brésil. Le résultat est une machine vivifiante pour danser et rêver, actualisant la révolution tropicale des années 1970 avec un mélange turbulent de samba, soul, jazz et funk. Irrésistiblement joyeux!
Précédé à 19h du film Los Silencios de Beatriz Seigner
(Fiction, Brésil, Colombie, France, 2018, 1h29, v.o. s-t fr., 16/16) – Après la disparition de son mari, victime du conflit armé colombien, Amparo, accompagnée de ses deux enfants, vient se réfugier sur une petite île au milieu de l’Amazonie, coin perdu entre Brésil, Pérou et Colombie. Un jour, son mari réapparait mystérieusement dans leur nouvelle maison…
«Une histoire de vie et de mort, de famille et de fantômes, où, au cœur du drame le plus prosaïque, s’invitent la poésie et la magie» (Bande à part).
«L'image du film est très belle, et le récit parfaitement maîtrisé ne joue jamais la carte du mystère. Beatriz Seigner convoque les disparus pour leur rendre une place qu'ils n'auraient jamais dû perdre. Elle le fait avec tendresse et un brin de malice» (Culturebox).
«Los Silencios s’ancre profondément dans une esthétique latino-américaine, teintée de motifs sociaux et de saillies merveilleuses – dans la lignée directe du réalisme magique – et emprunte sûrement au rythme patient et hypnotique qui fonde de nombreuses œuvres du sud-est asiatique, en provenance de Taïwan, de Thaïlande ou des Philippines. Au cœur de ce rapprochement, un lieu en commun: la jungle» (Critikat)

LIEN
> Le site de João Selva

INFOS PRATIQUES
Portes: 18h30, Film: 19h, Concert: 21h
Tarifs: 25.- (plein) / 20.- (membres, avs, ai, ac, ri, carteculture)
Petite restauration sur place
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