30 mai


films du mois

20h

Retour à Reims

De Jean-Gabriel Périot
Doc., France, 2021, 1h13, en français, 16/16

À travers le texte du sociologue et philosophe Didier Eribon, narré par Adèle Haenel, Retour à Reims (Fragments) raconte une histoire intime et politique du monde ouvrier français du début des années 1950 aux gilets jaunes d’aujourd’hui.
Après une dizaine de films courts et trois longs-métrages (dont Une jeunesse allemande projeté au CityClub), Jean-Gabriel Périot nous embarque ici dans un montage particulièrement vivant et lumineux d’images d’archives. Un travail essentiel qui éclaire notamment la montée de l’extrême droite en France et les désillusions qui l’ont accompagnée. Sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes en 2021, Retour à Reims (Fragments) est une ode à la classe ouvrière, trop souvent oubliée.
«Croisant les histoires collective et intime comme le réel et l’imaginaire, Retour à Reims vaut pour l’audace et la pertinence de son projet, comme pour l’aboutissement de sa réalisation. L’œuvre de l’un des rares documentaristes à ne pas sacrifier le cinéma à la prégnance du propos politique qui traverse son film.» (Télérama)
«Outre sa puissance visuelle, la force du film réside dans sa capacité à donner vie à toute une génération.» (Le Monde)
«En intercalant des images d’archives dans le récit, le cinéaste montre comment la fiction et les reportages ont enregistré le quotidien héroïque et tragique du prolétariat, avec les logements insalubres, les effrayantes conditions de travail, les corps détruits…» (L’Obs)
«Le montage d’archives trouve pleinement sa dynamique dans le tressage des voix, lorsque des témoignages, souvent face caméra, prolongent et précisent le texte lu par Adèle Haenel, ou lui apportent la nuance et le tremblé de l’incarnation.» (Cahiers du Cinéma)

Jean-Gabriel Périot à propos du film
«Dans tous mes films, j’ai besoin de la présence du corps dans l’image.
En travaillant les archives, je cherche les gros plans, les visages, les yeux, des détails de la peau… Les corps des travailleuses et des travailleurs, ces corps marqués, me bouleversent parce que je les connais, ils font partie de mon quotidien, et parce qu’à travers eux j’entraperçois une vie précise, je la sens. Il est d’autant plus important pour moi de les montrer qu’ils ont disparu des écrans. La publicité et les présentateurs et présentatrices de télévision, les stars, mais aussi les femmes et les hommes politiques, incarnent un corps social soigné et standardisé. Or la société est composée de corps différents, parfois malades et atteints, mais absents.» (texte paru dans le dossier de presse du film)
«Le livre m’avait d’abord entraîné émotionnellement. En tant qu’homosexuel de province qui travaille dans la culture, issu d’une famille non pas ouvrière mais de travailleurs isolés, j’ai beaucoup de points communs avec Didier Eribon. Le relire au moment où je me posais des questions sur mon statut de cinéaste et ma provenance de classe m’a fait apparaître autre chose: une histoire sociale, et surtout politique de la classe ouvrière française. Je me suis dit que s’il y avait un film à faire dans la France aujourd’hui, qui pousse Eric Zemmour et le Rassemblement National très haut, il serait là.» (texte paru dans Libération)

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