Prix du Meilleur film au GIFF, lauréat du Prix du Public de la Quinzaine des Cinéastes à Cannes, Une Langue universelle est une comédie poétique et pince-sans-rire, qui suit Matthew, personnage introverti retournant dans son Winnipeg natal où tout le monde parle désormais persan… Le réalisateur canadien, à qui l'on doit aussi la satire politique Le Vingtième Siècle, sera au Cinéma CityClub pour présenter son nouveau film, œuvre tendre et surprenante, à la croisée des univers d'Abbas Kiarostami, de Jacques Tati et de Wes Anderson. Un film à l'affiche tout le mois de décembre.
UNE LANGUE UNIVERSELLE DE MATTHEW RANKIN
(Fiction, Canada, 2024, 1h29, v.o. s-t fr., 16/16) – Afin de revoir sa mère malade, Matthew quitte Montréal pour retourner dans son Winnipeg natal. Bizarrement, tout le monde parle désormais persan dans la métropole canadienne. Sans repère, perdu dans sa ville qui est plus tout à fait la sienne, Matthew se lance au fil de ses rencontres dans une quête intime à la Kiarostami.
MATTHEW RANKIN À PROPOS DE SON FILM
J’encourage les gens à y voir un diagramme de Venn cinématographique entre Winnipeg, Téhéran et Montréal. C’est comme un confluent de rivières. Ou une pizza hawaïenne…
C’est un film qui ressemble à un ornithorynque fou: une part de cinéma québécois, gris et solitaire, une part de film casse-tête surréaliste de Winnipeg, une part de réalisme poétique iranien à la Kanoon, les trois se reflétant et se réfractant à travers le prisme de l’un et de l’autre. Une langue universelle ne traite pas de l’un de ces lieux, mais du métissage des trois.
Le film travaille sur les notions de communauté et de solitude, de proximité et de distance, de divin et de banal, d’universel et de paroissial. Nous essayons d’ouvrir de nouvelles voies pour voir et imaginer notre monde compliqué, triste, beau et lumineux.
Une langue universelle est à la fois un film journal, une symphonie urbaine absurde et une remontée des émotions de l’époque de l’enfermement, explorant l’interzone mystérieuse où une personne s’arrête et où le reste du monde commence. Un rêve insaisissable, à demi remémoré, sur la maison, la solitude, nos responsabilités envers les autres et les dindes sauvages qui nous hantent.
À L'AFFICHE EN DÉCEMBRE
> Toutes les projections (à venir)