janvier   


Film et concert

samedi 21 janvier
19h

Film et concert: Musique prodige

COMPLET

Concert de Louis Matute Large Ensemble, précédé du documentaire Rewind & Play d’Alain Gomis

Une grande soirée pour commencer l’année, avec le concert de fin de résidence musicale entre nos murs du Louis Matute Large Ensemble, précédé de l'éblouissant documentaire Rewind & Play d’Alain Gomis sur le génie de Thelonious Monk.

20h30: Louis Matute Large Ensemble en concert
Le guitariste romand Louis Matute, avec son Large Ensemble à géométrie variable composé de prodiges de la nouvelle scène suisse, a sorti l’an dernier un album magnifique, Our Folklore, dont la beauté largement reconnue ici est en train de retentir hors du pays. À l’heure d’écrire ces quelques lignes, Louis Matute vient de remporter le Prix Evidence 2022 de l’Académie du Jazz, la première place du Palmarès de TSF Jazz et de se produire dans la prestigieuse salle Pleyel parisienne… Une carrière internationale très prometteuse qui démarre à fond. La venue de Louis Matute à Pully donne aussi l’occasion au CityClub de poursuivre sa vocation de repérage et de soutien aux artistes de talent: durant une semaine, en amont de son concert, le guitariste sera en résidence musicale entre nos murs et pourra profiter des meilleures conditions qui soient pour perfectionner sa musique. Car c’est là l’une de ses grandes qualités, en plus de sa virtuosité et de son extraordinaire talent mélodique, que de toujours chercher à faire avancer sa musique, à la croisée de sonorités latines et orientales, de musiques traditionnelles et de jazz. Un mélange de cultures qui nous entraîne dans un paysage artistique unique, plein d’envolées chaleureuses, parfois aussi mélancoliques, où lʼharmonie entre les musiciens est totale. On adore.
Avec: Louis Matute (guitare électrique), Léon Phal (saxophone), Zacharie Ksyk (trompette), Andrew Audiger (piano), Virgile Rosselet (contrebasse),  Nathan Vandenbulcke (batterie)
Précédé à 19h du documentaire Rewind & Play d’Alain Gomis
(Documentaire, France, Allemagne, 2022, 1h05) – Décembre 1969, Thelonious Monk arrive à Paris. Avant son concert du soir, il enregistre une émission pour la télévision française. Les rushes qui ont été conservés nous montrent un Thelonious Monk rare, proche, en proie à la violente fabrique de stéréotypes dont il tente de s’échapper. Le film devient la traversée de ce grand artiste, qui voudrait n’exister que pour sa musique. Et le portrait en creux d’une machine médiatique aussi ridicule que révoltante.
INFOS PRATIQUES
Portes: 18h30, Projection: 19h, Concert: 20h30
Tarifs : 25.- (plein) / 20.- (membres, réduit)
Petite restauration sur place


Rencontre cinéma

lundi 23 janvier
20h

Le Film de mon père de Jules Guarneri, en sa présence

«Le Film de mon père est mon premier film. Celui que mon père a toujours rêvé que je fasse. Et c’est peut-être ça le problème…». Pour son premier long-métrage, le cinéaste suisse Jules Guarneri s'empare du journal filmé de son père et livre un regard empathique et réflexif sur sa famille. Sélectionné et primé à Visions du Réel, Le Film de mon père est à découvrir le 23 janvier en présence du cinéaste et sera ensuite à l'affiche en février.

LE FILM DE MON PÈRE DE JULES GUARNERI
(Documentaire, Suisse, 2022, 1h13, en français) – Jules Guarneri a grandi à Villars, entre un frère et une sœur adoptés, dans un chalet hanté par le fantôme de sa mère décédée lorsqu'il avait vingt ans. Son père y vit encore; solitaire rentier, il lui offre son journal filmé, comprenant plus de vingt heures d'images. Un cadeau dont s’empare le cinéaste pour le faire résonner avec ses propres images…
«Un jour, mon père s’est acheté une caméra et a commencé à se filmer quotidiennement. Son but: me donner ce matériel autobiographique pour que je réalise mon premier film. Le journal intime d’un veuf solitaire, vivant entouré de mon frère et ma sœur adoptés sur la propriété familiale «La Belle Poule». Avant de mourir, il aimerait encore accomplir trois choses: rendre mon grand frère Oskar autonome; se réconcilier avec ma sœur Iwa; et construire un chalet dans le jardin pour que je revienne vivre à leurs côtés. Je filme mon père, son désir de transmission, ma sœur qui lui échappe, mon frère qui tente de se construire. Et moi, au milieu, qui réalise un film comme une étape indispensable pour quitter ma jeunesse…» (Jules Guarneri)

JULES GUARNERI À PROPOS DE SON FILM
«J’ai grandi à Villars, une station des Préalpes suisses. Mes parents ont adopté mon grand frère et ma grande sœur. Moi, j’ai débarqué au milieu de tout ça par accident.
Je suis le seul fils biologique de mon père, un rentier qui n’a jamais travaillé, et de ma mère, une aristocrate belge décédée lorsque j’étais encore en pleine crise d’adolescence. Je les ai toujours observés comme des personnages de fiction. Mon père me rappelle le Colonel Kurtz, le damné d’Apocalypse Now. Mon frère ressemble au géant indien de Vol au-dessus d’un Nid de Coucou et ma sœur pourrait tout droit sortir d’une comédie dramatique. Très jeune, j’ai pris une caméra pour faire des vidéos de ski et c’est devenu ma passion. Mais mon père cinéphile a toujours rêvé que je réalise des films plus narratifs. Alors quand j’ai évoqué, il y a trois ans, l’idée de tourner un documentaire sur ma famille, mon père s’est immédiatement acheté une caméra, un trépied et un micro pour se filmer quotidiennement et me faire don ensuite de ce matériel. C’est à la fois sa façon de m’encourager, de m’amener vers une certaine indépendance et en même temps, une manière de garder le contrôle. Moi, j’ai vu en lui et en ses actes un véritable film. J’étais lancé. Ce projet est rapidement devenu pour moi une quête personnelle. Plus j’avançais dans la réalisation de ce film, et plus je me réalisais. Plus je me détachais du joug de mon père. Cette quête à la fois créative et émancipatrice est au cœur de ce documentaire. Je pars à la rencontre de ma vocation: faire des films.
Tout a commencé à la mort de ma mère. Durant cette période de deuil, mon père a commencé à s’investir démesurément dans la vie de ses enfants. Il s’est donné pour mission de nous rendre indépendants et de faire tout ce que ma mère aurait voulu accomplir pour nous. Par-dessus tout, il a débuté la construction d’un chalet dans son jardin pour que je retourne vivre à ses côtés. Face à ces évènements, une multitude de questions me sont alors apparues. Jusqu’où peut-on imposer l’héritage qu’on souhaite transmettre à ses enfants? Comment quitter le nid familial? Comment grandir et devenir adulte? Comment s’affranchir du poids que la famille peut générer ou au contraire que garder d’elle?
Ce documentaire vise à questionner nos relations familiales. Il est autant un documentaire sur ma propre construction de jeune adulte et cinéaste que sur le deuil, l’impossible héritage et la difficulté d’une transmission.»

À L'AFFICHE EN FéVRIER
> Toutes les projections

INFOS PRATIQUES
Portes: 19h30, Projection suivie d'une discussion: 20h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)


Rencontre cinéma

mardi 24 janvier
20h

Sous les figues d'Erige Sehiri

Venue du documentaire, Erige Sehiri réalise avec Sous les figues son premier long-métrage de fiction, sélectionné notamment à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes. En suivant un groupe de jeunes femmes réunies dans un verger pour la récolte des figues, elle brosse le portrait complexe des mœurs de la Tunisie d’aujourd’hui. Un huis clos à ciel ouvert qui bouillonne de sensualité et de réalisme, à voir en présence de la cinéaste franco-tunisienne (en visioconférence à l'issue de la projection) et à l'affiche tout le mois de février.

Sous les Figues d'Erige Sehiri
(Fiction, Tunisie, Suisse, France, Qatar, Allemagne, 2021, 1h32, v.o. s-t fr., 16/16) – Au nord-ouest de la Tunisie, des jeunes femmes travaillent à la récolte des figues. Sous le regard des ouvrières plus âgées et des hommes, elles flirtent, se taquinent, se disputent. Au fil de la journée, le verger devient un théâtre d'émotions, où se jouent les rêves et les espoirs de chacun.
«À la fois théâtre du conservatisme, de l’émancipation et de la domination sociale, Sous les figues révèle magnifiquement le subtil portrait d’une Tunisie perdue entre désir de liberté et respect des traditions.» (aVoir-aLire)
«Ce geste créateur, délicat et nuancé, fait de ce premier film une jolie réussite et rappelle qu’un acte politique réside également dans sa capacité à remettre de la douceur dans une situation minée par la violence des rapports sociaux.» (Culturopoing)
«À cet éternel questionnement amoureux, marivaudage des temps présents, la cinéaste tunisienne greffe une note réaliste qui finit par transformer ce que l’on avait perçu comme un éden en représentation étroite et d’autant plus éloquente d’une société, d’une époque, avec en métaphore la pourriture, sous la joliesse de l’image, la maturité des fruits comme celle des âges.» (Les Inrockuptibles)
«Dans un verger aux airs de jardin d’Eden, auréolé d’un ciel bleu éclatant, ce film "instinctif" et doux-amer pénètre avec un naturel et une infinie empathie dans l’intimité des jeunes ouvrières agricoles (et ouvriers) pendant la récolte des figues. Leurs rudes conditions de vie, pas même esquissées, se devinent en arrière-plan.» (La Croix)

ERIGE SEHIRI À PROPOS DE LA GENÈSE DU FILM
«Alors que je collais des affiches sur les murs d’un lycée pour un casting dans la région rurale du nord-ouest de la Tunisie – je voulais tourner un film sur des jeunes qui animent une radio –, je rencontre Fidé. J’ai eu un coup de cœur. Je lui ai demandé ce qu’elle faisait pendant l’été. Elle m’a répondu qu’elle travaillait dans les champs, et m’a proposé de l’accompagner lors d’une journée de travail.
Je suis donc allée voir ces femmes au labeur. Ces ouvrières agricoles m’ont émue. J’ai discuté avec elles de ce qu’elles vivent au quotidien, de leur manière de travailler, de leurs relations avec les hommes, du patriarcat: il y avait déjà tellement de matière! Je tenais à donner un visage à ces travailleuses habituellement invisibles. Je me suis alors mise à écrire en écoutant en boucle "L’Estaca", un chant contestataire né sous Franco. Dans sa version arabe tunisienne de Yesser Jradi, c’est un chant sur le labeur, l’amour et la liberté.»

À L'AFFICHE EN FÉVRIER
> Toutes les projections

INFOS PRATIQUES
Portes: 19h30, Projection suivie d'une discussion: 20h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)


Rencontre cinéma

mardi 31 janvier
20h

Mother Lode de Matteo Tortone, en sa présence

En compétition à la Semaine de la critique de Venise, Mother Lode de Matteo Tortone nous plonge avec force au cœur de la montagne, dans l'univers impitoyable des mines d'or. Soutenu par une image en noir et blanc profonde et époustouflante, oscillant entre fiction et documentaire, Mother Lode raconte, au fil d’un voyage chargé de présages, une descente aux enfers immersive, paradigme d’un monde implacable dans lequel tout peut être sacrifié au nom du profit. Projection spéciale en présence du cinéaste Matteo Tortone et du directeur de la photographie Patrick Tresch.

Mother Lode de Matteo Tortone
(Docu-fiction, Suisse, France, Italie, 2021, 1h26, v.o. s-t fr., 16/16) – Jorge, jeune chauffeur de moto-taxi, quitte sa famille et la banlieue de Lima pour tenter sa chance dans les mines d’or de la Cordillère des Andes. Là-haut, à 5'300 mètres d’altitude, "la ville la plus proche du ciel" attire des milliers de travailleurs saisonniers à la recherche, comme lui, d’une vie meilleure. L’or appartient au Diable et, en échange des pépites, il exige des sacrifices…
«Ce film de Matteo Tortone est profond et impitoyable comme les mines des Andes péruviennes où Jorge va chercher du travail. La photographie, signée par le Suisse Patrick Tresch, restitue les délires de Jorge et la réalité de la boue, de la roche, du froid indomptable, les yeux éteints par l'alcool des camarades mineurs. Matteo Tortone descend dans les entrailles de la montagne avec les mineurs, et ne les abandonne jamais. Le temps s'écoule lentement. C’est une histoire circulaire, qui n'a pas de fin.» (Cineuropa)
«L'image en noir et blanc ajoute une couche de brutalité à l'histoire de Mother Lode. La boue semble plus humide, la saleté plus incrustée et le froid traverse presque l'écran. Mais curieusement, elle ajoute aussi un sentiment de poésie par sa pureté et sa simplicité.» (Modern Times)
«La caméra s'accroche à Jorge, le suivant lorsqu'il emprunte des ruelles sinueuses et des artères boueuses. Et pendant ce temps, des explosions résonnent dans les montagnes, comme un avertissement. C'est l'un des endroits les plus difficiles à vivre sur terre, et pourtant, Matteo Tortone parvient à y révéler sa beauté brute.» (Screen Daily)

INFOS PRATIQUES
Portes: 19h30, Projection suivie d'une discussion: 20h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)

avril 2024      
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