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Clara Sola

De Nathalie Álvarez Mesén
Fiction, Costa Rica, Belgique, 2021, 1h48, v.o. s-t fr., 16/16

Dans un village reculé du Costa Rica, Clara, une femme de 40 ans renfermée sur elle-même, entreprend de se libérer des conventions religieuses et sociales répressives qui ont dominé sa vie, la menant à un éveil sexuel et spirituel...
Pour son premier long-métrage, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs, la cinéaste costaricienne-suédoise Nathalie Álvarez Mesén relate l'émancipation d'une femme, en empruntant au réalisme magique propre au cinéma latino-américain. Mené par la danseuse Wendy Chinchilla Araya, Clara Sola est une œuvre forte, atmosphérique et sensorielle, interrogeant notre rapport à la nature, au corps et à nos libertés.
«S’il est dans la retenue, Clara Sola est pourtant, aussi, un film généreux. Par sa séduisante beauté d’abord, par ses clins d’œil à un cinéma de genre juteux (dont Carrie semble le cousin le plus évident), par ses excitants paradoxes. C’est un film intérieur et expressif, qui parle de réel et de miracle, où le spectaculaire est minimaliste, où le minimalisme est spectaculaire – voilà une flamboyante révélation qui résiste aux cases, qui nous cueille et nous fascine.» (Le Polyester)
«Clara Sola, le premier film sacrément féministe de Nathalie Álvarez Mesén. Un conte subtil et inventif qui démonte le poids du patriarcat.» (Libération)


The Card Counter

De Paul Schrader
Fiction, États-Unis, Royaume-Uni, Chine, Suède, 2021, 1h51, v.o. s-t fr., 16/16

Impassible et solitaire, l’ancien militaire William Tell sillonne les casinos et cherche à fuir les démons de son passé. Alors qu’il prépare un tournoi de poker décisif, il croise la route de Cirk, un jeune homme instable, obsédé par l’idée de vengeance. Il y voit une chance de rédemption et le prend sous son aile, bien décidé à le détourner des chemins de la violence qu’il a jadis trop bien connu.
Oscar Isaac crève l’écran dans ce thriller à la froideur magnétique, qui nous plonge comme jamais dans les noirs tréfonds de l’âme humaine. Présenté à la Mostra de Venise, unanimement salué par la critique comme l’un des plus grands films de l’année, ce nouveau chef-d’œuvre de Paul Schrader (notamment scénariste de Taxi Driver et Raging Bull et réalisateur d’American Gigolo et Firt Reformed) dresse un saisissant portrait des traumatismes de l’Amérique.
«The Card Counter sidère par la façon incroyablement sèche et décapante qu’a Schrader de filmer les lieux, ou ces non-lieux qui sont les casinos. (…) C’est bien un purgatoire que la succession de ces lieux postiches jalonne sous les pas de William, condamné à y vaguer comme dans le labyrinthe de sa conscience entachée.» (Cahiers du Cinéma)
«Annonçant le retour en majesté du cinéaste dans les salles obscures, ce nouvel opus impressionne par sa façon de relancer encore les dés, mais aussi par sa tentative d’en gripper la machine. Comme s’il s’agissait désormais, pour Schrader, de creuser son cinéma d’une dimension supplémentaire, réflexive et auto-analytique: être à lui-même son propre sujet d’étude.» (Libération)


Introduction

De Hong Sang-soo
Fiction, Corée du Sud, 2021, 1h06, v.o. s-t fr., 16/16

Youngho cherche à se frayer un chemin entre son rêve de devenir acteur et les attentes de ses parents. Alors que sa petite amie part étudier à Berlin, le jeune homme y voit l’occasion d’un nouveau départ.
Présenté en compétition à Berlin en 2021, lauréat du Prix du Meilleur scénario, sélectionné au Black Movie à Genève, Introduction est le vingt-cinquième film du très prolifique cinéaste coréen Hong Sang-soo. Il reprend ici les thèmes qui lui sont chers et œuvre à nouveau avec poésie et tendresse pour raconter les relations humaines et sentimentales, les destins croisés, souvent autour d'une bouteille de Soju. Il est de ces cinéastes dont on aime suivre ses films, ses récits segmentés, ses subtiles variations autour de sujets et de personnages récurrents. Drôle, délicat, intelligent, Introduction est «une nouvelle chronique de la comédie humaine façon Hong Sang-soo, qui raconte en creux une jeunesse malmenée» (Black Movie).


Azor

d'Andreas Fontana
Fiction, Suisse, France, Argentine, 2021, 1h40, v.o. s-t fr., 16/16

Yvan De Wiel, banquier privé genevois, se rend dans une Argentine en pleine dictature pour remplacer son associé qui a disparu du jour au lendemain. Entre salons feutrés, piscines et jardins sous surveillance, se joue alors un duel à distance entre deux banquiers. Malgré des méthodes différentes, ils sont tous deux les complices d'une forme de colonisation discrète et impitoyable.
Pour son premier long-métrage,, encensé par la critique et présenté notamment à Berlin et Locarno en 2021, Andreas Fontana réalise un thriller politico-financier qui se joue entre Genève et l'Argentine.
«Il y a des cinéastes qui savent mettre en scène le mystère, mais combien parviennent à mettre en scène le secret? Ruiz, Rivette, et désormais Andreas Fontana. Avec un univers comme en marge de l’agitation du monde réel, Azor est un drôle de film, toujours "au bord" de quelque chose, d’une révélation, mais qui garde tout son secret. S’approcher du cœur du mystère à pas de loup, plutôt que de le résoudre: singulière entreprise. C’est parfois frustrant, mais c’est aussi sacrément intrigant. Le film semble vivre sa propre vie en cachette. Comme un secret… bancaire.» (Le Polyester).

RENCONTRE CINÉMA
En présence du cinéaste le vendredi 4 février à 20h

Freda

De Gessica Généus
Fiction, Haïti, Bénin, France, 2021, 1h33, v.o s-t fr., 16/16

Brisé par les séismes, Haïti est enseveli sous la corruption, la violence et l’héritage colonial. Freda habite avec sa mère et sa sœur à Port-au-Prince, où elles survivent grâce à leur boutique de rue. Du haut de ses 20 ans et malgré les difficultés, Freda refuse toute résignation et veut croire en l’avenir de son pays. Mais comment rester quand tout vous pousse à partir?
Remarquée en 2017 avec Le jour se lèvera, Gessica Généus signe ici son premier long-métrage de fiction, tourné en créole et porté par des comédiennes extraordinaires. Elle raconte son pays avec amour, chante son courage et célèbre la joie profonde qui y persiste, envers et contre tout. Un film sélectionné au Festival de Cannes (Un Certain Regard) et lauréat du Prix du Public au FIFF de Namur.
«Chronique de la vie quotidienne dans un quartier populaire de Port-au-Prince, ce formidable film offre un regard émouvant et drôle sur les Haïtiennes.» (La Croix)
«Gessica Généus filme avant tout le quotidien de la vie, dans des plans séquences qui rendent justice à son ambiguïté : une discussion entre sœurs, des retrouvailles amoureuses, l’annonce d’une grossesse, chaque situation est prise dans son creux plutôt que dans son plein, évitant ainsi les écueils du film édifiant pour se concentrer sur les va-et-vient des consciences dans un pays où chaque choix peut devenir question de vie ou de mort.» (Libération)
«Son film tonique s’apparente à un exorcisme vaudou qui tenterait courageusement de dissoudre les squelettes qui hantent les placards de cette île blessée, afin de restaurer les fondements de l’identité haïtienne.» (Le Figaro)


PARTENARIAT
Sortie en collaboration avec le FIFDH – Festival du film et forum international sur les droits humains, du 4 au 13 mars à Genève


Haut et Fort

De Nabil Ayouch
Fiction, Maroc, France, 2021, 1h41, v.o s-t fr., 16/16

Anas, ancien rappeur, est embauché comme animateur dans un centre culturel de Casablanca. Avec son aide, les ados s’emparent du rap et du hip-hop pour scander leur rage, leurs peurs et leur rejet des traditions.
Après Much Loved, projeté en présence du cinéaste en 2016, et Razzia en 2018, le CityClub projette le nouveau film de Nabil Ayouch, Haut et Fort, sélectionné en compétition au dernier Festival de Cannes. S'inspirant de son enfance, Nabil Ayouch transcrit l'énergie d'une jeunesse marocaine au bord de l'implosion, son furieux besoin de changement et la puissance libératrice de la musique. Une comédie musicale jubilatoire, portée avec force par de jeunes acteurs et actrices non professionnels.
«Décoiffant, émouvant, dansant, le film, interprété par ceux, professeur comme élèves, qui y jouent leurs propres rôles, épate tant par sa fibre sociale que par cet hommage que le cinéaste rend au bouillonnement de la jeunesse et à ces centres culturels qui leur permettent de franchir toutes les barrières.» (Le Parisien)
«D’abord décontenancé par le sujet, on se laisse très vite emporter par la jubilation de voir un film lumineux être pourtant aussi politique et inquiet sur l’état du monde.» (CinémaTeaser)
«Sous le regard impénétrable d'un prof exigeant, une dizaine de jeunes affûtent leurs rimes, dépassent les clichés importés, expriment les maux de leur quotidien. Un combat pas gagné mais porté, ici, par une jeunesse pleine d'élan et d'éclat.» (Le JDD)


PARTENARIAT
Sortie en collaboration avec le FIFDH – Festival du film et forum international sur les droits humains, du 4 au 13 mars à Genève
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