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L'Histoire de ma femme

DE Ildikó Enyedi
Fiction, Hongrie, Allemagne, France, Italie, 2021, 2h45, v.o s-t fr., 16/16

Dans les années 1920, lors d’une escale, le capitaine Jakob Störr annonce à ses amis qu’il épousera la prochaine femme qui passera la porte. Arrive alors Lizzy, belle et mystérieuse. Elle accepte la proposition de Störr. Le bonheur de ce dernier sera de courte durée: lors de ses longs voyages en mer, il devient obsédé par ce que Lizzy pourrait faire en son absence...
Adapté du roman du même nom de l'écrivain Milán Füst (1947), présenté en compétition au dernier Festival de Cannes, le dernier long-métrage de la scénariste et réalisatrice hongroise Ildikó Enyedi (dont les films ont été primés à Cannes et à Berlin) offre à l’étincelante Léa Seydoux l’un de ses meilleurs rôles et excelle dans son exploration des sentiments amoureux.
«Faussement classique, piégeux, coquin, romanesque, goguenard, L’Histoire de ma femme prend en fin de compte la forme d’un manuel féminin à l’attention des hommes pour en faire de meilleurs amants. Décidément, Enyedi s’avère une des plus originales cinéastes vivantes.» (Transfuge)
«Ce sont les cendres d’un patriarcat à bout de souffle que la cinéaste observe s’étouffer dans une mise en scène sublimée par l’image du directeur de la photographie Marcell Rév.» (L’Humanité)
«Au classicisme splendide de la facture de son film, Enyedi oppose, avec autant d’intelligence que de discrétion, l’originalité de sa réflexion sur le regard. Aux discours sur le "regard féminin" et "masculin", elle oppose la puissance d’une œuvre superbe et sans dogmatisme.» (Positif)


Vous ne désirez que moi

de Claire Simon
Avec Swann Arlaud, Emmanuelle Devos
Fiction, France, 2022, 1h35, en français, 16/16

Compagnon de Marguerite Duras depuis deux ans, Yann Andréa éprouve le besoin de parler: sa relation passionnelle avec l'écrivaine ne lui laisse plus aucune liberté, il doit mettre les mots sur ce qui l'enchante et le torture. Il demande à une amie journaliste de l'interviewer pour y voir plus clair. Il va décrire, avec lucidité et sincérité, la complexité de son histoire, leur amour et les injonctions auxquelles il est soumis, celles que les femmes endurent depuis des millénaires...
Un huis clos, fait de longs plans-séquences et d'images d'archives: Claire Simon adapte une interview – Je voudrais parler de Marguerite Duras de Yann Andréa avec Michèle Manceaux, publié aux éditions Pauvert/Fayard – et réalise une fiction fascinante sur les sentiments amoureux. Un tête à tête mené par Emmanuelle Devos et Swann Arlaud.
«Une sublime mise en scène de la parole amoureuse, qui semble agir comme un énoncé quasi performatif: le film construit à partir des mots une projection mentale, un temps et un espace propre à la passion de Yann Andréa et Marguerite Duras.» (Bande à part)
«Claire Simon capte ces échanges intenses et magnifiques en de voluptueux plans-séquences entre lesquels s’intercalent judicieusement quelques images d’archives de Duras (présence dingue). Elle est servie par un acteur et une actrice sensationnels.» (Transfuge)
«Tournée en huis clos, temps réel et longs plans-séquences par une Claire Simon qui a relevé ce défi impossible: faire d’une interview un film dramatique (à la fois théâtral et poignant), la confession de Yann-Swann est, avant tout, un pur moment de cinéma.» (Le Nouvel Observateur)


Entre les vagues

De Anaïs VolpÉ
Avec Souheila Yacoub, Déborah Lukumuena
Fiction, France, 2021, 1h39, français, 16/16

Rêver, foncer, tomber, repartir, rêver encore, et recommencer. Elles ont l’énergie de leur jeunesse, sa joie, son audace, son insouciance. Deux meilleures amies, l’envie de découvrir le monde. Margot  et Alma  sont inarrêtables, inséparables.
La Genevoise Souheila Yacoub, vue dans Climax de Gaspar Noé ou Le Sel des larmes de Philippe Garrel, et Déborah Lukumuena, révélée dans Divines de Houda Benyamina et à l'affiche de Robuste de Constance Meyer, sont deux nouveaux visages des plus stimulants du cinéma francophone. Elles forment un duo étincelant dans ce long-métrage électrique d'Anaïs Volpé, autrice du projet cross-média Heis, à la fois un long-métrage, une série et une installation artistique.
Anaïs Volpé à propos du film: «J’avais envie de faire un film sur l’amitié depuis longtemps! J’avais envie de créer un duo fort, iconique, deux jeunes femmes de 27 ans, prêtes à tout pour exister et pour vivre. Je me suis nourrie de ce que j’ai vécu quand je suis arrivée à Paris entre dix-sept et vingt-sept ans. J’avais à cœur d’évoquer la fin de la vingtaine, cet âge éloigné de l’adolescence, où l’on a envie de sentir qu’on ne s’est pas trompé de voie.»
«Anaïs Volpé regarde les filles tanguer dans un Paris nocturne que le chef opérateur américain Sean Price Williams filme comme New York. Un premier long-métrage qui émeut et électrise.» (L’Humanité)
«Un mélo revendiqué, en forme de course contre la montre, que la jeune cinéaste filme avec une vraie passion pour l’art scénique. Les deux magistrales comédiennes portent cette rage révoltée. Ébouriffant et bouleversant.» (Le Nouvel Observateur)

RENCONTRE
Mardi 12 avril à 20h en présence de la cinéaste et de l'actrice Souheila Yacoub


Le Genou d'Ahed

De Nadav Lapid
Fiction, France, Allemagne, Israël, 2021, 1h49, v.o. s-t fr., 16/16

Y, réalisateur israélien, est à la recherche de l’actrice principale de son prochain film. Elle devra incarner l’activiste palestinienne Ahed Tamimi qui, pour avoir giflé un soldat, s’est vue menacée de recevoir une balle dans le genou. Alors qu’il quitte ses préparatifs de tournage pour présenter son dernier film dans un petit village reculé au bout du désert, il se voit contraint de signer un formulaire qui assure au ministère de la culture de la recevabilité des sujets abordés lors de la discussion qui suivra la projection. Il se jette alors désespérément dans deux combats: l’un contre la mort de la liberté dans son pays, l’autre contre la mort de sa mère.
Prix du Jury lors du dernier festival de Cannes, en partie autobiographique, ce quatrième long-métrage du cinéaste israélien Nadav Lapid (Le Policier, L'institutrice, Synonymes) est une œuvre viscérale, éruptive, un cri en faveur de la liberté d’expression.
«Œuvre splendide à la lisière de la performance, film coup de poing contre le nationalisme israélien, Le Genou d’Ahed aura été l’un des gestes les plus puissants de cette année cinématographique.» (Le Monde)
«À l'absence d'un film irréalisable, dont il s'approprie le titre, Le Genou d'Ahed substitue sa présence mat et paradoxalement muette. Loin des indignations consensuelles, Nadav Lapid touche ici aux limites de la colère, à son point d'idiotie, et à son essentielle énergie.» (Les Cahiers du Cinéma)
«Rien dans ce film n'est laissé au hasard, et pourtant c'est un cinéma de kamikaze, prêt à sauter dans le vide. Ou prêt à y renoncer pour un cri d'amour. Magnifique.» (Culturaupoing.com)
«Nadav Lapid a quelque chose d’Ingmar Bergman dans la manière de se saisir du cinéma comme seul langage possible à ses obsessions et à sa vision du monde.» (Dernières Nouvelles d'Alsace)

RENCONTRE
Mercredi 13 avril à 20h en présence du cinéaste
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