avril   


films du mois

Les Années Super 8

D'Annie Ernaux et David Ernaux-Briot
Documentaire, France, 2022, 1h03, en français, 16/16

Au départ, il y a des images filmées au sein de la famille avec une caméra Super 8: les réunions de Noël, les voyages, les vacances estivales, les chahuts enfantins. Ces petites séquences muettes, tournées pour la plupart par l’ex-mari d’Annie Ernaux entre 1972 et 1981, se trouvent ici montées et commentées par l’écrivaine. Dans son observation des images, Annie Ernaux revisite un temps personnel et lointain. Elle décrit avec finesse une époque révolue et nous parle de classe sociale, de la condition des femmes, et de son premier roman Les Armoires vides.
«En revoyant nos films super huit pris entre 1972 et 1981, il m’est apparu que ceux-ci constituaient non seulement une archive familiale mais aussi un témoignage sur les goûts, les loisirs, le style de vie et les aspirations d’une classe sociale, au cours de la décennie qui suit 1968. Ces images muettes, j’ai eu envie de les intégrer dans un récit au croisement de l’histoire, du social et aussi de l’intime, en utilisant mon journal personnel de ces années-là.» (Annie Ernaux)
Les Années Super 8, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs en 2022, révèle une époque, souligne les évolutions sociétales, mêle l'intime et le collectif. Un documentaire émouvant et saisissant.
«C’est aussi cela que raconte le film, sans nostalgie, malgré le grain du Super 8 et la beauté des couleurs saturées, comme si le roman Les Années prenait vie devant nos yeux: une femme dans une époque et comment, derrières les apparences, le canapé neuf, les séjours à la mer et les fêtes d’anniversaire, se joue une autre vie, sa vie intérieure.» (Elle)
«Portée par un texte remarquable, la voix d'Annie Ernaux transforme de banales archives familiales en une œuvre documentaire puissante et universelle.» (Les Fiches du cinéma)
«Comme dans Les Années, son chef-d’œuvre, mais avec des images, Annie Ernaux se raconte et raconte une époque dans toute sa complexité historique et sociale.» (Les Echos)


RENCONTRE
Mardi 28 mars à 20h en présence d'Annie Ernaux et de David Ernaux-Briot I Complet

SENIORS
Aussi projeté le vendredi 14 avril à 14h30 dans le cadre des séances Ciné-seniors (séance ouverte à toutes et à tous)
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PODCAST: LES CONVERSATIONS DU CITYCLUB
Annie Ernaux et son fils David Ernaux Briot sont venus présenter leur film en mars dernier au public puilléran. À cette occasion, Anne Delseth et Julie Henoch, les deux programmatrices du CityClub, se sont entretenues avec l'écrivaine française. Un premier podcast à écouter sur Spotify:


films du mois

Les Pires

De Lise Akoka et Romane Gueret
Fiction, France, 2022, 1h36, en français, 16/16

Un tournage va avoir lieu à la cité Picasso, à Boulogne-Sur-Mer, dans le Nord de la France. Lors du casting, quatre ados, Lily, Ryan, Maylis et Jessy sont choisis pour jouer dans le film. Dans le quartier, tout le monde s’étonne: pourquoi n’avoir pris que «les pires»?
Entrées dans le cinéma par le biais du casting sauvage, les cinéastes Lise Akoka et Romane Gueret signent avec ce premier long-métrage, lauréat du Grand Prix à Un Certain Regard à Cannes, une mise en abyme qui questionne leur art et le cinéma "social": jusqu’où peut-on aller pour réussir un film? Parfois cruel, souvent drôle et solaire, le film touche par sa sincérité brute et bluffe par sa direction d’acteur: à chaque plan, les enfants crèvent l’écran.
«Il y a des sourires et des larmes, mais surtout un grand amour pour les gens dans ce film aux multiples niveaux de lecture» (La Voix du Nord)
«Carburant à l’énergie de ses jeunes comédiens épatants et parfaitement dirigés, le film est d’une remarquable intelligence, progresse sans posture ni imposture en soulevant des questions éthiques qui le concernent lui-même.» (Le Journal du Dimanche)
«Ils sont beaux et touchants, ces mômes, avec leur étincelle dans le regard, leur fragilité et leurs talents. Avec une certaine autodérision, elles s’amusent aussi des travers des équipes de tournage, amenant une touche comique à leur récit. Elles se moquent gentiment des archétypes du cinéma social.» (L’Humanité)


RENCONTRE
Vendredi 31 mars à 20h en présence de Romane Gueret
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films du mois

Joyland

De Saim Sadiq
Fiction, Pakistan, États-Unis, 2022, 2h06, v.o. s-t fr., 16/16

Haider est le plus jeune fils d’une famille pakistanaise traditionnelle. Il habite à Lahore avec son épouse, Mumtaz, et la famille de son frère au grand complet. Chacun vit sous le regard des autres et Haider est prié de devenir père et trouver un emploi. Il accepte alors un petit boulot dans un cabaret et tombe sous le charme de la magnétique Biba, une danseuse transgenre. Haider se retrouve écartelé entre les injonctions sociales qui pèsent sur lui et l’irrésistible appel de la liberté, tandis que Mumtaz cherche également son propre chemin…
Pour son premier long-métrage, Saim Sadiq crée une saga familiale pour mieux observer comment les normes restreignent, puis asphyxient, les individus. Prix du meilleur film international aux Spirit Awards, cérémonie récompensant le cinéma indépendant, et lauréat du Prix du Jury Un Certain Regard à Cannes, Joyland est à la fois d’une extrême délicatesse et absolument bouleversant.
Le réalisateur à propos de son film: «Je vis avec l’histoire de Joyland depuis très longtemps. Aujourd’hui, quand je repense au passé, je me rends compte que mon esprit de jeune adulte a accueilli avec beaucoup d’émotion ce récit, totalement fictif mais autobiographique, comme un cadeau. C’est devenu le moyen de questionner mon propre statut de jeune homme qui n’a jamais été suffisamment viril pour vivre dans une société patriarcale. En grandissant, j’ai découvert les personnages de Joyland qui grandissaient avec moi, comme les quelques amis, adolescents, qui traînent longtemps ensemble après la fin de l’école. En affrontant les notions de désir, de tradition, de masculinité, de famille et de liberté, ces combats sont devenus leurs combats. Quand je me mettais trop en colère, ils m’apprenaient à avoir de l’empathie. Quand ils étaient trop désabusés, je faisais une blague ou je les emmenais dans un parc d’attraction. En fin de compte, leur catharsis est devenue la mienne. Joyland s’attache à "déromantiser" un récit initiatique et se présente comme un hommage à toutes les femmes, à tous les hommes, et à tous les transgenres qui paient de leur vie le poids du patriarcat. Le film célèbre aussi le désir qui tisse des liens inattendus et l’amour qui les immortalise. En fin de compte, c’est surtout un message d’amour adressé à ma patrie»
«Joyland est un long-métrage hors catégorie, unique, original, une pure merveille bouleversante qui raconte une love story enflammée en dénonçant les travers sociaux et religieux de son pays.» (Le Parisien)
«La force de Saim Sadiq est de parvenir à sonder les zones frontières, entre le féminin et le masculin, le jour et la nuit, la liberté et la contrainte, le dit et le tu, avec nuance et délicatesse. Le suivre est une expérience troublante et hypnotisante.» (Bande à part)
«À défaut de l’engloutir, l’amour unissant Biba et Haider provoquera au sein de la famille une implosion qui rebattra les cartes et conduira chacun à se redéfinir. De cet effondrement, on ne sentira rien venir, hypnotisés par la magie d’un film qui, à l’éclat du bruit et de la lumière, préfère le bruissement et le scintillement des nuits.» (Le Monde)


Le P'tit CityClub

L'Anniversaire de Tommy

DÈS 4 ANS

De Michael Ekblad
Animation, Allemagne, Pays-Bas, Suède, 2021, 1h14, en français, 0/6 ans

Tommy, un jeune lapin, vit paisiblement avec sa famille dans une jolie maison, entouré de nombreux amis. Mais la naissance de sa petite sœur bouscule les habitudes et, à cause d’elle, la fête d’anniversaire de ses cinq ans risque bien d’être compromise! Une grande aventure initiatique commence lorsque Tommy décide de partir, seul, avec ses peluches et son petit poussin, pour rejoindre la maison de sa chère grand-mère…
Comment se rend-on compte que l'on grandit? Comment apprendre à partager ses parents lorsqu'une petite sœur ou un petit frère arrive dans la famille? L'Anniversaire de Tommy offre aux enfants une réflexion délicate sur la famille, la fraternité et la relation avec les parents.


ÉVÉNEMENT
Dimanche 12 mars à 11h
Pour la première projection du film, les enfants sont invités à venir déguisés ou maquillés en lapin! Ils pourront participer à une tombola pour tenter de gagner plein de prix: des entrées au P'tit CityClub, des livres, un vélo et même avec un peu de chance, une fête d'anniversaire privée au CityClub avec tous leurs ami-e-s.
Une projection en partenariat avec Stadtlandkind.

SÉANCE RELAX
Dimanche 19 mars à 15h
Les séances «Relax» offrent un cadre bienveillant et rassurant aux familles avec un enfant en situation de handicap: ouvertes à toutes et à tous, encadrées par des personnes compétentes, elles donnent la possibilité aux enfants de s'exprimer, d’entrer et de sortir de la salle à tout moment, de se manifester, avec un respect pour chacun et chacune.

LE P'TIT CITYCLUB
> Le programme de janvier à mai 2023
INFOS PRATIQUES
Portes: 30 minutes avant le début des projections
Tarifs: CHF 10.- par entrée / 5.- par enfant dès le deuxième enfant


Le P'tit CityClub

Piro Piro

DÈS 3 ANS

courts-métrages, Corée du Sud, 2009-2020, 40 minutes, sans dialogue, 0/6 ans

Un oiseau de la forêt et un oiseau de la ville qui se rencontrent devant un magasin de fleurs, deux lapins qui dansent sous la pluie, un crocodile endormi qui fait la connaissance d'un petit oiseau, un écosystème intact qui sera perturbé par la présence de la guerre au loin, un petit oiseau qui aime les fleurs ou un papillon bleu qui se laisse porter au gré du vent… Piro Piro est un magnifique programme de six courts-métrages, autant de petites histoires et d'impressions poétiques réalisées en dessin traditionnel, où les enfants seront emportés dans des univers doux et colorés. Une invitation printanière à la poésie et à la découverte de l’animation sud-coréenne.

Ciné-concert / COMPLET
Dimanche 26 mars à 11h, le musicien et compositeur Cyrille Aufaure, spécialiste de la musique de films pour enfants, sera sur scène pour accompagner la projection de Piro Piro.
Séance proposée en collaboration avec la Bibliothèque de Pully dans le cadre de BiblioWeekend (du 24 au 26 mars sur le thème «Mettre les voiles »)
Ouverture des portes à 10h30. Tarif unique : 10.- par entrée

SÉANCE RELAX
Dimanche 16 avril à 15h
Les séances «Relax» offrent un cadre bienveillant et rassurant aux familles avec un enfant en situation de handicap: ouvertes à toutes et à tous, encadrées par des personnes compétentes, elles donnent la possibilité aux enfants de s'exprimer, d’entrer et de sortir de la salle à tout moment, de se manifester, avec un respect pour chacun et chacune.

LE P'TIT CITYCLUB
> Le programme de janvier à mai 2023
INFOS PRATIQUES
Portes: 30 minutes avant le début des projections
Tarifs: CHF 10.- par entrée / 5.- par enfant dès le deuxième enfant
Ciné-concert du 26 mars: 10.- par entrée (COMPLET)


films du mois

L'Envol

De Pietro Marcello
Fiction, France, Italie, Allemagne, 2022, 1h40, en français, 16/16

Dans le Nord de la France, Juliette grandit seule avec son père, Raphaël, un soldat rescapé de la Première Guerre mondiale. Un été, la jeune fille solitaire, passionnée par le chant et la musique, fait la rencontre d’une magicienne qui lui promet que des voiles écarlates viendront un jour l’emmener loin de son village. Juliette ne cessera jamais de croire en la prophétie.
En adaptant librement Les Voiles écarlates de l’écrivain soviétique Alexandre Grin, le cinéaste italien Pietro Marcello (La Bocca del Lupo, Martin Eden, tous deux projetés au CityClub) raconte sous la forme d’un conte musical l'émancipation d'une femme sur vingt ans, entre 1919 et 1939, une époque de rêves et de grandes inventions. Sélectionné à la Quinzaine des Cinéastes de Cannes, L’Envol nous parle de résilience avec beaucoup d’espoir et de poésie. Au casting, la nouvelle venue Juliette Jouan est remarquable et admirablement entourée de Raphaël Thiéry, Louis Garrel et Noémie Lvovsky.
«Romanesque, doux, délicat, toujours au bord du réel tranchant et du fantastique qui élève, cet Envol généreux et imprévisible, a une beauté indescriptible, quelque part entre le passé et le présent, le rêve et la réalité. Ça doit être ça, la magie du cinéma.» (Cinéma Teaser)
«Film hors des sentiers battus, L’Envol nous sort progressivement de la boue (des tranchées, de la campagne) pour nous entraîner dans les hauteurs magiques, les ors du ciel, de la beauté, de l’art et de l’innocence. Magique.» (Les Inrockuptibles)
«Pietro Marcello réussit un mélange gracieux de Jacques Demy et Julien Duvivier, ni passéiste ni anachronique.» (Le Figaro)
Pietro Marcello à propos du film: «Je n’avais prévu d’adapter Les Voiles écarlates. C’est mon producteur, Charles Gillibert, et son collaborateur Romain Blondeau qui, entre autres choses, m’en ont suggéré la lecture. Alexandre Grin est un auteur d’aventures, il est né à la fin du XIXe siècle. Il a adhéré au socialisme révolutionnaire et a entamé sa carrière littéraire après la révolution de 1905. Il a été arrêté plusieurs fois à cause de son activité politique. Ses ouvrages les plus importants ont été publiés après la révolution d’octobre. Mais, en dépit de leur succès, le ton antimilitariste et romantique de ses livres ne convenait pas à la nouvelle époque et les éditeurs ont cessé de le publier. Il est mort pauvre, en paria. Ce qui m’intéresse en premier lieu dans le roman, c’est le rapport entre le père et la fille. La mère meurt, c’est au père de s’occuper de l’enfant. Le lien qui se crée entre eux me passionnait.»


Rencontre cinéma

1976 de Manuela Martelli, en sa présence

Pour son premier long-métrage, l'actrice et cinéaste chilienne Manuela Martelli réalise un polar captivant, qui décrit la dictature en adoptant le point de vue inédit d’une femme de la bourgeoisie. Un film sélectionné à Cannes en 2022, salué pour la rigueur de sa mise en scène et la force de son propos, multipliant les indices et sous-entendus liés à une répression qui ne dit pas son nom. À l'affiche tout le mois de mai, 1976 est proposé en avant-première le 3 avril en présence de la cinéaste.
1976 de Manuela Martelli
(Fiction, Chili, 2022, 1h35, v.o. s-t fr, 16/16) – Chili, 1976. Trois ans après le coup d’État de Pinochet, Carmen part superviser la rénovation de la maison familiale en bord de mer. Son mari, ses enfants et petits-enfants vont et viennent pendant les vacances d’hiver. Tandis que les visites de ses enfants et petits-enfants se succèdent, elle choisit la couleur des murs à repeindre, offre de son temps en faisant la lecture à des aveugles, ou organise les traditionnelles fêtes de famille. Lorsqu'un prêtre lui demande de l’aider à soigner un jeune homme gravement blessé qu’il héberge en secret, Carmen se retrouve en terre inconnue, loin de la vie bourgeoise et tranquille à laquelle elle est habituée…

Manuela Martelli à propos du film
«À l’adolescence, j’ai commencé à me poser des questions sur ma grand-mère maternelle, que je n’avais jamais rencontrée. Il y avait un parfum de mystère autour d’elle. En m’interrogeant sur ma grand-mère et le silence autour de sa mort, je me suis intéressée à la période de cet événement: 1976. C’est l’une des années les plus sombres et cruelles de la dictature. Comment imaginer que ce qui se passait dans la rue n’affecterait pas l’espace domestique? Comment pouvions-nous faire comme si de rien n’était et vivre notre quotidien, tandis qu’à l’extérieur les dissidents étaient jetés dans l’océan?»

À L'AFFICHE EN MAI
> Toutes les projections
INFOS PRATIQUES
Portes: 19h30, Projection suivie d'une discussion: 20h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)


Rencontre cinéma

Rencontre: Une histoire d'amour et de désir

Étalon de bronze au Fespaco de Ouagadougou en 2021, lauréat des prix du meilleur film et de la meilleure interprétation à Angoulême, sélectionné l'année dernière au Festival cinémas d'Afrique à Lausanne, Une histoire d'amour et de désir de Leyla Bouzid explore tout en nuances les tourments de la sexualité et le déterminisme social. Un film sensuel et touchant, qui bouscule les idées reçues. Soirée en présence de la cinéaste, proposée en collaboration avec le Festival cinémas d’Afrique – Lausanne.

Une histoire d'amour et de désir de Leyla Bouzid
(Fiction, France, 2021, 1h42, en français, 14/14 ) – Ahmed, 18 ans, est français d’origine algérienne. Il a grandi en banlieue parisienne. Sur les bancs de la fac, il rencontre Farah, une jeune Tunisienne pleine d’énergie fraîchement débarquée de Tunis. Tout en découvrant un corpus de littérature arabe sensuelle et érotique dont il ne soupçonnait pas l’existence, Ahmed tombe très amoureux de cette fille, et bien que littéralement submergé par le désir, il va tenter d’y résister.
«Pour mettre en scène ce jeu du chat et de la souris érotico-sentimental miné par des blocages culturels, Leyla Bouzid utilise son outil de prédilection, sa caméra, nous offrant des images d’une sensualité inouïe qui créent l’émoi de façon inédite.» (Le Parisien)
«On reste envoûté par la beauté généreuse de ce film.» (Bande à part)
«Il suffit de quelques plans – l’étrangeté de gouttes d’eau sur une paroi vitrée (ils finissent par révéler un corps nu sous la douche), la vérité d’une volée de visages anonymes saisis dans un RER matinal – pour savoir que ce deuxième long-métrage, ovationné à la Semaine de la Critique au dernier Festival de Cannes, va nous couper le souffle.» (L'Obs)

Leyla Bouzid à propos du film
Je souhaitais filmer un jeune homme qui ne parvient pas à vivre pleinement son sentiment amoureux. Un jeune homme timide, littéralement submergé par le désir mais qui y résiste. Un jeune homme de culture arabe, parce que c’est la culture que je connais le mieux, qui doute, qui a des fragilités, qui n’assume pas ses élans de vie.
C’est ainsi que s’est dessiné le portrait d’Ahmed, ce jeune Français d’origine algérienne qui a grandi en banlieue parisienne. Réservé, il cultive son monde intérieur. Passionné de lecture, il fait le choix de faire des études de lettres à la Sorbonne. Dès le départ, la question de sa place dans cet espace et de sa légitimité à ses propres yeux se pose. Cette question est décuplée par la rencontre avec Farah qui elle, même si elle vient de plus loin, n’a pas d’interrogations particulières à ce sujet.
Il y avait pour moi une nécessité d’explorer l’intimité d’Ahmed, de filmer sa part de mystère, tenter ainsi de le comprendre. Sa résistance me semblait particulièrement résonner dans ce territoire périphérique où le sentiment amoureux est souvent traversé de non-dits. Là, où l’image d’une virilité exacerbée domine, j’ai voulu redonner une vraie place à la fragilité masculine et accorder une part signifiante à sa sexualité.

Bio cinéaste
Leyla Bouzid grandit à Tunis où elle est née en 1984.
En 2003, elle part à Paris étudier la littérature française à la Sorbonne puis intègre La Fémis en section réalisation. Après plusieurs courts-métrages, elle réalise en 2015 son premier long-métrage, À peine j'ouvre les yeux. Le film est présenté à la 72ème Mostra de Venise, avant de remporter plus de quarante prix internationaux et de connaître le succès lors de sa sortie en salles simultanée en France et en Tunisie. Une histoire d'amour et de désir est son deuxième long-métrage.

INFOS PRATIQUES
Portes: 19h30, Projection suivie d'une discussion: 20h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)


Événement

Film et concert: "Pâques au tison" avec Les Fils du Facteur

Concert des Fils du Facteur, précédé du film La Vie aquatique de Wes Anderson

Une soirée comme on les aime, où les mystères de l’âme humaine viennent s’entortiller autour d’un film et d’un concert: de la loufoque et rafraîchissante quête de sens de l’un des films emblématiques de Wes Anderson à la mélancolie drolatique des Fils du Facteur, voici de quoi profiter de son dimanche de Pâques de la plus atypique des façons!

20h30: Les Fils du Facteur (CH) en concert
Ils sont Veveysans, et ils font surtout carrière ailleurs, notamment au Canada. « Nul n’est prophète en son pays », pourrait-on dire. Leur nom de groupe, «Les Fils du Facteur», révèle la tragicomédie qui les anime, et suggère avec malice une musique sincère où des textes aigre-doux se posent sur des arrangements élégants et rythmés et des refrains contagieux. Les Fils du Facteur soufflent un air nouveau sur la chanson française, qui devient éclectique, cosmopolite, entre pop, électro, funk doux et bossa nova. Jonglant avec réalisme et insouciance, ils délivrent un doux mélange d’énergie et de mélancolie. Mais, en excellents conducteurs d’énergie qu’ils sont, leur terrain de jeu préféré est sans conteste la scène, où ils redoublent de complicité et humour. Leurs concerts, qui laissent une place importante à l’improvisation, suscitent tour à tour de la joie, de la nostalgie, des rires, de la curiosité, le tout pour faire vivre une expérience (d)étonnante. Un spectacle qu’ils ont assidûment créé avec amour, pour prendre autant de plaisir qu’ils nous en donnent. Jouissif.
Avec: Sacha Maffi (voix et guitare), Emilien Colin (accordéon et keytar), Olivier Raffin (claviers), Antoine Passard (percussions)

Précédé à 18h du film La Vie aquatique de Wes Anderson
(Fiction, États-Unis, 2003, 1h58, v.o. s-t. fr, 10/12 ans) – Alors que l'excentrique océanographe Steve Zissou tourne une scène de l’un de ses documentaires, son meilleur ami, Esteban du Plantier, est mangé par un requin-jaguar. Zissou et son équipe montent alors une ultime expédition pour traquer et anéantir le requin. Parmi les membres de son équipe figurent Ned Plimpton, qui est peut-être – ou peut-être pas – son fils, Jane Winslett-Richardson, une journaliste enceinte dépêchée par le magazine Oceanographic Explorer, et Eleanor, sa femme, que l'on prétend être le cerveau de la bande. Tandis qu'ils affrontent tous les dangers, Zissou est bien forcé d'admettre que tout ne peut pas être planifié comme il l'aimerait...
«Un film contemporain et hors du temps, rêveur et documentaire, parodique et dramatique, familial et solitaire: un film de tout et son contraire, une sorte dʹOVNI cinématographique.» (RTS)
«C'est là où bat le cœur de Wes Anderson, dans cette humanité qui se débat au présent afin de perpétuer, jusqu'à l'absurde et pour l'éternité, le passé glorieux qui lui a donné sa place sur terre. Il y a là une beauté de la nostalgie et un charme de l'inconsolable qui remettent l'image en avant, rompent avec le comique de dialogues hérité des sitcoms et provoquent un rire qui ne produit aucun son. Juste un bouleversement de tous les repères, un immense fou rire intérieur.» (Le Temps)
«Impossible de séparer réalisme et fantasmagorie dans un film où les effets les plus incongrus relèvent toujours d'un pur réalisme affectif ou mental: d'où le comique bouleversant de cette Vie aquatique, d'où surtout la nécessité absolue de ce burlesque libre et versifié, oeuvre de métronome et de fou (mi-Keaton mi-Rozier) désormais la propriété exclusive d'Anderson.» (Chronic'art)
«La sympathie qu'on ressent pour les personnages s'accentue d'autant qu'on devient comme eux, énergumènes, tous attachés à une idée fixe mais incapables de la suivre jusqu'à son terme, emportés par la distraction, les vents contraires, le Campari et l'incohérence échevelée du projet.» (Libération)
«La Vie aquatique choisit l'anecdote, le brio bricoleur, pour mieux s'en libérer et porter son imaginaire à ébullition.» (Cahiers du Cinéma)


LIEN
> Le site des Fils du Facteur
INFOS PRATIQUES
Portes: 17h30, Projection: 18h, Concert: 20h30
Tarifs: 25.- (plein) / 20.- (membres, étudiants, avs, ai, ri, ac, carteculture)
Petite restauration sur place


Ciné-seniors

Les Années Super 8

d'Annie Ernaux et David Ernaux-Briot
Documentaire, France, 2022, 1h03, en français

Au départ, il y a des images filmées au sein de la famille avec une caméra Super 8: les réunions de Noël, les voyages, les vacances estivales, les chahuts enfantins. Ces petites séquences muettes, tournées pour la plupart par l’ex-mari d’Annie Ernaux entre 1972 et 1981, se trouvent ici montées et commentées par l’écrivaine. Dans son observation des images, Annie Ernaux revisite un temps personnel et lointain. Elle décrit avec finesse une époque révolue et nous parle de classe sociale, de la condition des femmes, et de son premier roman Les Armoires vides.
«En revoyant nos films super huit pris entre 1972 et 1981, il m’est apparu que ceux-ci constituaient non seulement une archive familiale mais aussi un témoignage sur les goûts, les loisirs, le style de vie et les aspirations d’une classe sociale, au cours de la décennie qui suit 1968. Ces images muettes, j’ai eu envie de les intégrer dans un récit au croisement de l’histoire, du social et aussi de l’intime, en utilisant mon journal personnel de ces années-là.» (Annie Ernaux)
«C’est aussi cela que raconte le film, sans nostalgie, malgré le grain du Super 8 et la beauté des couleurs saturées, comme si le roman Les Années prenait vie devant nos yeux: une femme dans une époque et comment, derrières les apparences, le canapé neuf, les séjours à la mer et les fêtes d’anniversaire, se joue une autre vie, sa vie intérieure.» (Elle)
«Portée par un texte remarquable, la voix d'Annie Ernaux transforme de banales archives familiales en une œuvre documentaire puissante et universelle.» (Les Fiches du cinéma)
«Comme dans Les Années, son chef-d’œuvre, mais avec des images, Annie Ernaux se raconte et raconte une époque dans toute sa complexité historique et sociale.» (Les Echos)

Ciné-seniors
Un à deux vendredis après-midi par mois, une séance spéciale, ouverte à toutes et à tous, organisée pour les seniors avec Pro Senectute Vaud.
À L'AFFICHE EN AVRIL
> Toutes les projections du film en avril
INFOS PRATIQUES
Portes: 14h, Projection: 14h30
Tarif des séances Ciné-seniors: 10.-
Séance ouverte à toutes et à tous


Rencontre cinéma

Film et table ronde: Happy Pills

Durant cinq ans, le journaliste suisse Arnaud Robert et le photographe hollando-canadien Paolo Woods ont parcouru le monde à la recherche des pilules miracles produites par l'industrie pharmaceutique et qui régissent aujourd'hui notre bonheur. Des médicaments censés réparer une blessure humaine, rendre heureux, exciter, améliorer le travail, empêcher de sombrer... Après une  projection à guichets fermés en février dernier, le Cinéma CityClub propose une nouvelle soirée spéciale autour d'Happy Pills: au programme, le film, suivi d’une table ronde sur l’usage des substances en santé mentale. En partenariat avec le Groupe Romand d’Étude des Addictions et en présence d’Arnaud Robert.

Happy Pills d'Arnaud Robert et Paolo Woods
(Documentaire, Suisse, 2022, 1h21) – La définition du bonheur semble avoir été longtemps déléguée aux religions, aux philosophies ou même au politique. Aujourd’hui, c’est l’industrie pharmaceutique qui déploie tous les outils contemporains (la science, le marché, la communication) pour offrir une réponse standardisée aux ultimes aspirations humaines. Happy Pills propose un voyage à travers six pays et à la rencontre de plusieurs protagonistes, qui, chacun, ont besoin de la chimie pour mener une "vie meilleure". Des antidépresseurs aux opioïdes, en passant par les antidouleurs, le film explore la réponse industrielle à la quête existentielle du bien-être et questionne notre société de consommation et l’eldorado d’une joie sur ordonnance.

Un livre et une exposition
En plus du film, Happy Pills est une exposition et un livre, paru aux éditions delpire & co.
> Plus d'informations

BIO RÉALISATEURS
Arnaud Robert est un journaliste, réalisateur et écrivain suisse. Son travail a notamment été publié dans National Geographic, Le Monde, Le Temps, La Repubblica, Néon, Les Inrockuptibles et Vibrations. Il est aussi un contributeur régulier de la Radio Télévision Suisse.
Arnaud Robert a réalisé trois documentaires (Bamako is a miracle, Bondyé Bon et Gangbé!). Ses films ont été primés au festival Vues d’Afrique de Montréal et au Festival Jean Rouch de Paris. Son dernier moyen-métrage a été sélectionné en compétition officielle à Visions du Réel, ainsi qu'à Agadir, Guadalajara, New York, Neubrandenburg, Moscou, Saint-Louis du Sénégal, etc. Il est par ailleurs l’auteur de plusieurs ouvrages dont Hors-Bord, une série de sept volumes cosignée avec le peintre Frédéric Clot, State (éd. Photosynthèses, Arles) avec Paolo Woods, Journal d’un Blanc (éd. De L’Aire, Vevey), une compilation de ses chroniques dans le journal haïtien Le Nouvelliste. Il a également signé en 2016 l’ouvrage 50 Summers of Music sur le Montreux Jazz Festival (éd. Textuel). En 2008, il est l’un des concepteurs de l’exposition Vodou, un art de Vivre, créée au Musée d’Ethnographie de Genève et présentée ensuite dans une dizaine de pays. Arnaud Robert a notamment obtenu le Prix de journalisme Jean-Dumur, le Prix des Radios Francophones Publiques et, en 2020, le Swiss PressAward pour son enquête sur la révolution des toilettes, parue sur Heidi.News et dans la revue XXI.
Paolo Woods est un photographe de nationalités canado-néerlandaise, établi à Florence. Il se consacre à des projets de longue durée qui mêlent la photographie au journalisme d’investigation.
Il publie des ouvrages sur les réseaux du pétrole, les guerres de George W. Bush, l’Iran. En 2007 et 2008, il documente avec le journaliste Serge Michel l’essor de la présence chinoise
en Afrique. Le livre tiré de ce travail, Chinafrique, est traduit en 11 langues et s’écoule à plus de 40’000 exemplaires pour la seule édition française. En 2011, Woods s’installe en Haïti. Avec le réalisateur et journaliste Arnaud Robert, il publie deux ouvrages sur l’île, State et Pepe. Le Musée de l’Elysée à Lausanne présente pour la première fois ce travail. Puis, avec le photographe Gabriele Galimberti, il travaille pendant trois ans sur les paradis fiscaux. L’ouvrage tiré de cette enquête, The Heavens, est verni lors d’une exposition aux Rencontres de la Photographie d’Arles. Les plus importantes publications du monde (Time, Le Monde, The Guardian, National Geographic, etc) diffusent régulièrement ses photographies. Ses images apparaissent dans de nombreuses collections publiques et privées à travers le monde. Il est, par ailleurs, le récipiendaire de deux prix World Press Photos.

INFOS PRATIQUES
Portes: 17h30, Projection suivie d'une table ronde: 18h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)


Le P'tit CityClub

Ötzi et le mystère du temps

DÈS 8 ANS

De Gabriele Pignotta
Fiction, Italie, 2018, 1h30, en français, 8/10 ans

Kip, un garçon de 11 ans sensible et intelligent à qui sa mère a transmis sa passion pour l'anthropologie, s'intéresse à Ötzi, le fameux homme des glaces. Sur le point de déménager, il va faire ses adieux, en compagnie de ses deux meilleurs amis, à la célèbre momie exposée au musée de Bolzano, dans le nord de l'Italie. Mais quand Kip rencontre Ötzi, quelque chose d'étrange se produit, comme si le temps ralentissait… Après 5'000 ans de sommeil, Ötzi se réveille, et il est, par-dessus le marché, très sympathique! Mais l'homme des glaces est poursuivi par la sorcière Gelica qui veut le kidnapper et se doter de ses pouvoirs magiques... Kip est bien décidé à lui venir en aide.
Un récit d'aventures magique, aux accents historico-scientifiques, récompensé par le jury du festival de Giffoni composé de mille enfants!

ATELIER AVEC L'ARCHÉOLAB
Film proposé en collaboration avec l’ArchéoLab de Pully à l’occasion de l’exposition La malédiction d’Hécate. La magie à l’époque romaine à découvrir du 28 septembre 2022 au 17 décembre 2023. Au programme, projection du film suivie d’un atelier adressé aux familles et d’un goûter offert.
> Toutes les informations sur l'exposition

LE P'TIT CITYCLUB
> Le programme de janvier à mai 2023
INFOS PRATIQUES
Portes: 13h30
Tarifs: CHF 10.- par entrée / 5.- par enfant dès le deuxième enfant


Projection spéciale

Grève féministe: Cascadeuses d'Elena Avdija

Comment les films peuvent-ils devenir des outils de médiation sur le sujet des violences sexistes, notamment auprès d’un public jeune? En pleine préparation de la grève féministe 2023, le groupe Chailly du collectif de la Grève féministe vaudoise organise une série d’évènements jusqu’au 14 juin. À cette occasion, le Cinéma CityClub projette le film Cascadeuses d'Elena Avdija. Prix de l'Œil d'or de la compétition Focus du dernier festival de Zurich, le premier long-métrage de la cinéaste suisse brosse le portrait de trois femmes cascadeuses, tournant la caméra vers ces figures de l’ombre qui jouent à être frappées, tuées ou violées pour les besoins d’un scénario. À l'issue de la projection, le collectif proposera une discussion sur la manière dont les représentations liées aux violences sexistes sur les écrans infusent dans les manières d’être et de vivre et normalisent notre rapport à ces dernières. Projection et discussion en présence de militant·e·s de la grève féministe ainsi que de la réalisatrice.

Cascadeuses d'Elena Avdija
(Doc., Suisse, France, 1h25, en français, allemand et anglais avec s-t fr.) – Virginie, Petra et Estelle sont des cascadeuses. Elles se font renverser par des voitures ou frapper par des maris violents et des gangsters, souvent à plusieurs reprises. Et à chaque fois, elles se remettent sur pied, prêtes à tourner la scène autant de fois que nécessaire. La liberté, la gloire ou la recherche du pouvoir alimentent le désir de ces femmes de pousser leur corps jusqu’à ses limites. Mais quelle violence leur corps et leur esprit sont-ils capables d’endurer?
En s’éloignant du plateau pour entrer dans la vie privée de ces trois protagonistes, Cascadeuses dédramatise le spectaculaire pour devenir un film d’action de l’intime.
«Alors que leurs pendants masculins jouent les bourreaux ou les héros, les rôles endossés par les cascadeuses restent souvent des rôles de femmes opprimées, battues et maltraitées. Pourtant, elles doivent aussi suivre un entraînement difficile jour après jour pour pouvoir exécuter ces scènes éprouvantes pour le corps. Dans son premier film, la réalisatrice Elena Avdija nous offre l’aperçu d’un business palpitant mais brutal où les actrices restent souvent dans l’ombre.» (Zurich Film Festival)
«Dépassant le sensationnalisme de son sujet, la réalisatrice choisit de mettre l'accent sur le quotidien de ses protagonistes qui révèlent pudiquement leurs bleus tout en cachant les nombreux autres qui restent invisibles, qui partagent leurs secrets, leur besoin de reconnaissance, leurs espoirs... Un portrait touchant et authentique.» (Cineuropa)

Elena Avdija à propos du film
J’ai toujours eu un intérêt pour les questions de genre, déjà bien avant ce projet, mélangé à une fascination pour les coulisses du cinéma.
Avec ma collègue de l’époque, Jeanne Lorrain, on regardait des cascades au cinéma et on s’est demandé quelle était la réalité de ce métier, qui avait l’air d’être surtout masculin. On ne connaissait personne qui l’exerçait mais on a rapidement été mises sur la piste de Virginie Arnaud, qui est LA cascadeuse française et qui nous a raconté son histoire. Cependant, le film n’est pas juste un portrait d'un métier. Il y a un enjeu de genre au-delà de la représentativité professionnelle: la représentation des femmes à l’écran. Virginie était consciente de doubler beaucoup des comédiennes victimes de violence. On parle beaucoup de la parole des femmes dans le cinéma, de la manière dont elle est distribuée, avec le test de Bechdel par exemple. Mais comment la violence est distribuée? Cette question, on n'a que peu l’habitude de la considérer. C’est ce qu’explore le film.

Soutien
Séance organisée avec le soutien de la Ville de Lausanne
INFOS PRATIQUES
Portes: 17h30, Projection suivie d'une discussion: 18h
Tarif unique: 8.- par entrée

Ciné-seniors

Ailleurs si j'y suis

De François Pirot
Fiction, Suisse, Belgique, Luxembourg, 2022, 1h43, en français, 16/16

Alors que sa famille et son métier le mettent sous pression, Mathieu, sur un coup de tête, s’enfonce dans la forêt devant chez lui. Et il y reste. Face à cette démonstration de liberté, ses proches s’interrogent… Sur lui, sur eux-mêmes, sur le sens de leur vie… Et s’il avait raison?
Une comédie ironique sur notre société contemporaine, avec Jérémie Renier, Jean-Luc Bideau, Suzanne Clément, Samir Guesmi et Jackie Berroyer.
«Je voulais écrire une série de personnages qui n’arrivent pas à accepter ce qu’ils sont ou ce qu’ils sont en train de devenir. Leur insatisfaction est à l’image de celle, plus large, de la société dont ils font partie. Une société privilégiée, mais qui peine à se réinventer, à se construire des idéaux ou des croyances afin d’aborder l’avenir avec un minimum d’enthousiasme.» (François Pirot)

Ciné-seniors
Un à deux vendredis après-midi par mois, une séance spéciale, ouverte à toutes et à tous, organisée pour les seniors avec Pro Senectute Vaud.
INFOS PRATIQUES
Portes: 14h, Projection: 14h30
Tarif des séances Ciné-seniors: 10.-
Séance ouverte à toutes et à tous


Film et concert

Film et concert:

Concert d’Andrina Bollinger, précédé du film Foudre de Carmen Jaquier

Une soirée printanière, entre poésie, sensualité et révélation féminine, avec le concert en quartet de la chanteuse et multi-instrumentiste grisonne Andrina Bollinger, précédé du film Foudre de Carmen Jaquier, magnifique premier long-métrage sur l'émancipation féminine, au cœur d'une vallée suisse.

21h: Andrina Bollinger (CH) en concert
Andrina Bollinger vous invite dans sa maison, son jardin, son univers plein de pensées et de secrets. Dans ce monde, la présence de la chanteuse suisse rencontre un mélange éruptif de musique, de poésie et de spectacle, racontant des histoires profondes, de celles qu’amorcent les changements personnels et encouragent une quête intérieure, et s'inspirant pour ses paroles de la nature et des beaux-arts. Au centre de cette performance puissante, sauvage mais aussi pleine d'humour, se trouve la voix terreuse et veloutée d'Andrina Bollinger qui oscille doucement entre le chant, le cri et le fredonnement, souvent en anglais, parfois en romanche. En plus de jouer du synthétiseur et de la guitare électrique, elle est accompagnée de trois excellents musiciens: le batteur Arthur Hnatek, le bassiste Jules Martinet et le claviériste Alvin Schwaar. Andrina Bollinger a longtemps gardé secret ses trésors de pop qu’elle confectionne magnifiquement, et elle les dévoile enfin sur son premier et délicieux album, Secret Seed, sorti fin 2022.

Précédé à 19h du film Foudre de Carmen Jaquier
(Fiction, Suisse, 2022, 1h32, en français, 12/14) – Été 1900, dans une vallée du sud de la Suisse. Elisabeth, dix-sept ans, s’apprête à faire ses vœux quand le décès brutal de sa sœur aînée l’oblige à retrouver sa famille et la vie de labeur qu’elle avait quittées cinq ans plus tôt pour entrer au couvent. Elisabeth n’est plus une enfant et les mystères entourant la mort de sa sœur vont la pousser à lutter pour son droit à l’expérience…
«Le premier long-métrage de la réalisatrice romande Carmen Jaquier allie somptueusement la force des montagnes suisses à la ferveur d'un récit d’émancipation féminine, le tout développé avec sensualité et émotion. Porté par de remarquables comédien·ne·s et un brillant travail de caméra, Foudre transcende les époques.» (FIFDH)
«Foudre est un témoignage du passé, qui fait écho avec une thématique actuelle, par son évocation courageuse de l’émancipation d’une jeune femme au début du 20e siècle. Nous saluons la naissance d’une réalisatrice qui cultive merveilleusement le sens du mystère et se pose en porteuse d’espoir pour les générations futures.» (Jury du Prix Opera Prima à Soleure, 2023)
«Exploration incandescente et sensorielle de la liberté, Foudre est autant un bucher de sorcière qu’un feu de joie.» (Le Polyester)


liens
> Le site d'Andrina Bollinger
> La page youtube d'Andrina Bollinger

INFOS PRATIQUES
Portes: 18h30, Film: 19h, Concert: 21h
Tarifs: 25.- (plein) / 20.- (membres, étudiant·e·s, avs, ac, ai, ri, carteculture)
Petite restauration sur place

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