avril   


Film et pièce musicale

vendredi 8 avril
18h30

«Liberté, félicité»: Film et pièce musicale avec Felwine Sarr

SPECTACLE «Traces, discours aux Nations Africaines» de Felwine Sarr, précédé du film Félicité d’Alain Gomis 

Le Cinéma CityClub, le Théâtre Vidy-Lausanne, l’Université de Lausanne et la Licra –  Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme ont la joie de se réunir pour organiser la venue de l’économiste, penseur et poète sénégalais Felwine Sarr, l’un des intellectuels africains les plus importants du moment: il sera à Pully pour accompagner la représentation de sa pièce «Traces», mise en scène et interprétée par Étienne Minoungou, après la projection du film multi-primé Félicité du cinéaste franco-sénégalais Alain Gomis.

21h: Spectacle «Traces, Discours aux Nations Africaines» de Felwine Sarr, MIS EN SCèNE PAR Etienne Minoungou
Cette adaptation scénique de Traces, Discours aux Nations Africaines de Felwine Sarr, paru aux Éditions Actes Sud, est percutante: elle raconte l’histoire d’un Africain, revenant d’une longue odyssée, qui décide de s’adresser aux siens et les invite par une parole poétique à édifier le jour qui vient. Pour cela, il est nécessaire de procéder à une transformation de l’expérience culturelle et historique d’un continent qui a connu tous les hauts et tous les bas de la condition humaine. Pour Felwine Sarr, ce texte vise à «pousser l’humanité plus loin, repousser l’horizon de la lumière, désensabler les eaux vives». Il s’agit de «rouvrir le champ des possibles et dessiner une utopie africaine.» Incarné sur scène par le comédien Étienne Minoungou, accompagné du musicien Simon Winsé à la kora, cette parole initiatrice invite à une restauration du sens, à une réhabilitation du présent et à la création d’un nouveau projet de civilisation. Magnifique et essentiel.
Texte: Felwine Sarr
Mise en scène: Étienne Minoungou / Regard extérieur Aristide Tarnagda
Avec: Étienne Minoungou et Simon Winsé
Création lumières: Rémy Brans
Création musique: Simon Winsé
Production: Théâtre de Namur
Coproduction: Festival Les Récréâtrales – Ouagadougou, Festival AfriCologne
Avec le soutien de la Fondation von Brochowski Sud-Nord et Institut Français (Paris)
Diffusion: La Charge du Rhinocéros
Texte publié aux Éditions Actes Sud


18h30: Représentation précédée du film Félicité d’Alain Gomis
(Fiction, République démocratique du Congo, 2017, 2h03, 16/16) – Libre et fière, Félicité, chanteuse dans un bar de Kinshasa, voit son monde s'écrouler lorsque Samo, son fils de 16 ans qu'elle élève seule, est victime d'un accident de moto. Il doit subir une opération mais celle-ci ne pourra se faire que lorsque Félicité aura payer les frais médicaux. Elle se lance alors dans une course effrénée à travers les rues d'une Kinshasa électrique, un monde de musique et de rêves. Ses chemins croisent ceux de Tabu qui, à défaut de soutien financier, lui offre sa tendresse et son aide.
Grand Prix du Jury au Festival de Berlin, Prix du meilleur film au Fespaco de Ouagadougou, Félicité dresse le portrait d'une mère-courage lancée dans un combat pour la dignité.
«Félicité est une aventure de cinéma intense qui embrasse tout: la vie quotidienne la plus démunie, l'amour, la musique, l'âme, l'Afrique!» (Télérama)
«Un film magnifique, portrait sensible d’une femme dans le Kinshasa d’aujourd’hui, porté par l’intensité de ses acteurs et le magnétisme de la musique.» (La Croix)


PARTENAIRES
> Théatre Vidy – Lausanne
> Université de Lausanne
> Licra

ÉVÉNEMENT EN LIEN
Cycle Imaginaires des futurs possibles: L’eau - de la Vuachère au Congo
Rencontre itinérante, samedi 9 avril 2022, 14h à Pully-Perraudettaz (arrêt du bus B85)

Dans le cadre du cycle Imaginaires des futurs possibles menés par le Théâtre Vidy-Lausanne et l’Université de Lausanne, la dramaturge Claire de Ribaupierre, accompagnée de 14 artistes et scientifiques, invitent le penseur Felwine Sarr pour une rencontre et expérimentation collective autour de nos liens à l’eau. Une exploration partagée le long de la Vuachère... en passant par les rives du Congo.
> Informations et réservations

INFOS PRATIQUES
Portes: 18h, Film: 18h30, Représentation: 21h
Tarifs: 25.- (plein) / 20.- (réduit, membres)
Petite restauration sur place


Rencontre cinéma

mardi 12 avril
20h

Entre les vagues, en présence d'Anaïs Volpé et de Souheila Yacoub

Anaïs Volpé, actrice, scénariste, réalisatrice et plasticienne française, et la comédienne genevoise Souheila Yacoub seront à Pully pour présenter leur long-métrage, Entre les vagues, à l'affiche tout avril. Après son projet cross-média et autoproduit Heis – à la fois un long-métrage, une série et une installation artistique sur l'histoire d'une famille –, Anaïs Volpé signe ici un portrait électrique de deux amies inséparables – les magnifiques Souheila Yacoub et Déborah Lukumuena, nouveaux visages du cinéma francophone – au cœur de la nuit parisienne. Un film sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs en 2021, à découvrir en présence de la cinéaste et de Souheila Yacoub.

Entre les vagues d'Anaïs Volpé
(Fiction, France, 2021, 1h39, français, 16/16) – Rêver, foncer, tomber, repartir, rêver encore, et recommencer. Elles ont l’énergie de leur jeunesse, sa joie, son audace, son insouciance. Deux meilleures amies, l’envie de découvrir le monde. Margot  et Alma  sont inarrêtables, inséparables.

ANAÏS VOLPÉ À PROPOS DU FILM
«J’avais envie de faire un film sur l’amitié depuis longtemps! J’avais envie de créer un duo fort, iconique, deux jeunes femmes de 27 ans, prêtes à tout pour exister et pour vivre. Je me suis nourrie de ce que j’ai vécu quand je suis arrivée à Paris entre dix-sept et vingt-sept ans. J’avais à cœur d’évoquer la fin de la vingtaine, cet âge éloigné de l’adolescence, où l’on a envie de sentir qu’on ne s’est pas trompé de voie.»

BIO CINÉASTE
Anaïs Volpé est une scénariste, réalisatrice et monteuse autodidacte.
Après plusieurs années au théâtre en tant que comédienne, elle se forme à la réalisation en travaillant sur plusieurs films, de l’écriture au montage. En 2016, elle écrit, réalise, monte et autoproduit le projet crossmedia Heis (Chroniques). Le projet est exposé dans divers lieux artistiques et sélectionné dans plusieurs festivals internationaux de cinéma (Festival International de Rotterdam-IFFR, Premiers Plans d’Angers, FIFIB...) et primé, entre autres, au Los Angeles Film Festival en 2016, devenant alors éligible aux Independent Spirit Awards. Elle coréalise ensuite la série documentaire Dans la jungle, avec un petit couteau à beurre... soutenue par le CNC, qui interroge le concept de diplôme et le fonctionnement du système scolaire en France. Pour Entre les vagues, son premier long-métrage, elle collabore avec le directeur de la photographie américain Sean Price Williams (Good Time, Mad Love in New York).


BIO SOUHEILA YACOUB
Née d’une mère flamande et d’un père tunisien, Souheila Yacoub grandit à Genève où elle devient gymnaste professionnelle à douze ans.
Lorsque la Suisse n’est pas retenue aux Jeux Olympiques de Londres en 2012, elle part à Paris s’inscrire au Cours Florent. Elle décroche ensuite un rôle dans la pièce Tous des Oiseaux de Wajdi Mouawad. Encensée par la critique, sa carrière est lancée. Très rapidement, elle enchaîne avec des rôles au cinéma et joue dans Les Affamés de Léa Frédeval, puis dans Climax de Gaspar Noé présenté à la Quinzaine des Réalisateurs en 2018, ce qui lui vaudra une nomination aux Révélations des César 2019. Elle tourne ensuite sous la direction de Rebecca Zlotowski dans la série Les Sauvages diffusée sur Canal+ à la rentrée 2019. En 2020, elle joue dans Le Sel des larmes de Philippe Garrel ainsi qu’aux côtés de Félix Moati et de Mélanie Thierry dans la mini-série No Man’s Land, diffusée sur Arte. Elle tourne également dans De bas étage de Yassine Qnia et dans Entre les vagues d’Anaïs Volpé, deux films présentés à la Quinzaine des Réalisateurs en 2021.

À L'AFFICHE EN AVRIL
> Toutes les projections
INFOS PRATIQUES
Portes: 19h30, Projection suivie d'une discussion: 20h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)


Rencontre cinéma

mercredi 13 avril
20h

Le Genou d'Ahed de Nadav Lapid, en sa présence

Primé à Locarno en 2011 avec Le Policier, lauréat de l'Ours d'or de la Berlinale en 2019 avec Synonymes, Nadav Lapid sera à Pully pour présenter son nouveau film, Le Genou d'Ahed, Prix du Jury et en lice pour la Palme d'or à Cannes en 2021. Pour son quatrième long-métrage, en partie autobiographique, le cinéaste israélien met un scène un réalisateur faisant face à la censure et questionne sa relation à son pays.

Le Genou d'Ahed de Nadav Lapid
(Fiction, France, Allemagne, Israël, 2021, 1h49, v.o. s-t fr., 16/16) – Y, réalisateur israélien, est à la recherche de l’actrice principale de son prochain film. Elle devra incarner l’activiste palestinienne Ahed Tamimi qui, pour avoir giflé un soldat, s’est vue menacée de recevoir une balle dans le genou. Alors qu’il quitte ses préparatifs de tournage pour présenter son dernier film dans un petit village reculé au bout du désert, il se voit contraint de signer un formulaire qui assure au ministère de la culture de la recevabilité des sujets abordés lors de la discussion qui suivra la projection. Il se jette alors désespérément dans deux combats: l’un contre la mort de la liberté dans son pays, l’autre contre la mort de sa mère

NADAV LAPID SUR LA GENÈSE DU FILM
«Le Genou d'Ahed a été écrit dans un sentiment d’urgence, un sentiment qui m’a intimé d’écrire, de tout écrire, vite, jusqu’au bout. Un sentiment qui me maîtrisait plus que je ne le maîtrisais. Le film est né d’un évènement qui s’est passé en juin 2018.
Mon téléphone a sonné et une femme qui s’est présentée comme la directrice adjointe des bibliothèques d’Israël au ministère de la Culture m’a invité à présenter mon film L'Institutrice à la bibliothèque de Sapir, un village minuscule de la région de la Arava, tout au bout d’Israël. Un désert vaste, peu d’habitants, plein de sable, un endroit où je n’étais jamais allé auparavant. Juste avant que la conversation ne se termine, elle a mentionné un document que je devais obligatoirement remplir et signer pour que ma présentation du film soit validée. Dans ce document j’allais devoir, en plus de signaler quelques informations techniques, choisir à partir d’une liste de sujets donnés celui de ma présentation, et promettre de discuter avec le public du sujet choisi, et d’aucun autre. Cela m’a paru louche. Surtout en ces jours où la liberté d’expression est en Israël un soleil maussade de décembre, qui s’assombrit et s’éteint. Et la figure prédominante de cette campagne contre la liberté d’expression était la ministre de la Culture en personne.
Je suis allé dans le Sud, dans la Arava. Le peu de gens que je croisais étaient des Israéliens d’un type que je ne connaissais pas. À la rencontre avec le public, après la projection du film, j’ai tenu plus au moins les propos habituels. Peut-être qu’inconsciemment, j’étais plus prudent.
Quelques mois plus tard, la ministre de la Culture a initié la loi pour la loyauté de la culture, qui interdit le financement d’une œuvre d’art jugée infidèle à l’Etat. Une loi qui peut être votée à tout instant. La démocratie relative qui existait encore ici se rétrécit de plus en plus. On vit la fin d’une certaine santé mentale israélienne, vraie ou fausse, dans laquelle j’ai grandi. C’est bien la fin d’Israël tel que je l’ai connu. Peut-être que c’est le destin inévitable d’un pays en guerre éternelle. Le destin d’un pays où presque chaque habitant, moi inclus, a connu la guerre, pris part à la guerre, à la violence. Je n’en ai aucune idée. Je ne suis ni historien, ni sociologue. La liberté d’expression artistique est devenue, étrangement, le drapeau emblématique de cet écroulement...»

Bio cinéaste
Né en 1975 à Tel-Aviv, Nadav Lapid étudie la philosophie à l'Université de Tel-Aviv, la littérature française à Paris et le cinéma à l'école Sam Spiegel à Jérusalem.
Après avoir réalisé trois courts métrages, publié un roman et travaillé comme critique littéraire puis journaliste sportif, il entre en 2008 à la Cinéfondation du festival de Cannes où il écrit le scénario de son premier long-métrage, Le Policier qui remportera le Prix du Jury au Festival de Locarno en 2011. Suivra notamment L'Institutrice en 2014 (présenté à la Semaine de la critique à Cannes) et Synonymes, Ours d'or à la Berlinale en 2019.

À L'AFFICHE EN AVRIL
> Toutes les projections
INFOS PRATIQUES
Portes: 19h30, Projection suivie d'une discussion: 20h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)


Rencontre cinéma

mercredi 27 avril
20h

Un monde de Laura Wandel, en sa présence

Présenté au Festival de Cannes 2021 dans la sélection Un Certain Regard, Un Monde de la cinéaste belge Laura Wandel est une plongée immersive, à hauteur d’enfant, dans le monde de l’école, miroir de la violence et des enjeux de nos sociétés. Un premier long-métrage impressionnant et puissant à l'affiche tout le mois de mai et à découvrir en avant-première en présence de la cinéaste.

Un Monde de Laura Wandel
(Fiction, Belgique, 2021, 1h12, en français, 10/14) – Nora entre en primaire lorsqu’elle est confrontée au harcèlement dont son grand frère Abel est victime. Partagée entre son père qui l’incite à réagir, son besoin de s’intégrer et son frère qui lui demande de garder le silence, Nora se trouve prise dans un terrible conflit de loyauté...
«Ce que ce premier long métrage tenu de bout en bout nous dit du réel, sans jamais oublier de faire des images, d’être mouvement et son, est bien plus qu’un film à thèse, c’est une immersion, un voyage dans des sensations qui, bien que d’aujourd’hui, nous ramènent à notre enfance, à nos souvenirs et nos ressentis. C’est douloureux et poignant. Indispensable.» (Bande à part)
«Un Monde, premier long-métrage impressionnant de maîtrise signé par la Belge Laura Wandel, est une immersion complète dans l’univers impitoyable et assourdissant de l’école, en particulier de sa cour, une microsociété en soi. Un terrain de jeu et d’apprentissage, de conflit aussi, de rapport de force cruel allant jusqu’au harcèlement.» (Télérama)
«Porté par le regard attentif, précis et humaniste de Laura Wandel, incarné par des acteurs- enfants extraordinaires, Un Monde fait un sort à une vision disneyenne et bêtifiante de l’enfance. Dès le plus jeune âge, les gosses portent en charge à leur échelle les conflits de la société.» (Transfuge)
«Avec cette œuvre puissante, la cinéaste, d’une cour d’école, pose une loupe sur la violence de la société. C’est souvent dérangeant, toujours haletant et indubitablement brillant.» (L'Humanité)
«Un film magistral sur le harcèlement scolaire.» (Le Parisien)

laura wandel à propos du film
«L’enfance est le moment des premières découvertes, où la vie et les relations se vivent de manière très intense. C’est à ce moment que notre paysage intérieur se dessine et se construit.
L’entrée à l’école influence ce paysage qui détermine bien souvent notre vision du monde en tant qu’adulte. En plus d’y apprendre à lire et à écrire, c’est surtout le rapport à l’autre qu’on y explore. J’ai donc choisi l’école, et surtout la cour de récréation, en tant que micro-société. Dans l’école, il y a un véritable enjeu d’intégration. J’ai observé des cours de récréation pendant plusieurs mois en amont du film et j’y ai aussi vu une notion de territorialité. En Belgique, la plupart des cours d’école sont occupées par des terrains de foot, ce qui laisse très peu d’espace pour ceux et celles qui n’y jouent pas. Dans une cour de récréation, chacun essaye de prendre sa place, mais ne dispose pas des mêmes forces pour le faire. Dans le film, Nora entre à l’école, le premier moment où elle se retrouve confrontée à tous les enjeux sociaux: intégration, recherche de sa place au sein de la communauté... Des enjeux à la base de l’humanité. Ce qui se vit dans une cour d’école reflète ce qui se passe à beaucoup d’autres niveaux de la société et du monde.»

LE FILM EN E-CINEMA
L'avant-première du film est aussi proposée en ligne, à 20h, avec la projection du film suivie de la discussion avec la cinéaste filmée depuis la scène du CityClub.
> Voir le film en ligne

POUR ALLER PLUS LOIN
> Télécharger le dossier pédagogique

À L'AFFICHE EN MAI
> Toutes les projections
INFOS PRATIQUES
Portes: 19h30, Projection suivie d'une discussion: 20h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)

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