21 mars


Rencontre cinéma

20h

Rencontre: Inshallah a Boy d'Amjad Al Rasheed

Dans son premier long-métrage, primé à la Semaine de la critique à Cannes et choisi pour représenter la Jordanie aux Oscars 2024, Amjad Al Rasheed raconte le combat d'une femme pour ses droits à la succession. S'inspirant librement d'une histoire survenue dans sa famille, il réalise un film au récit haletant, qui aborde la violence et le systématisme d’une société patriarcale et répressive. À découvrir lors d'une avant-première en présence du cinéaste et durant tout le mois de mai.

InShallah a Boy d'Amjad Al Rasheed
(Fiction, Jordanie, France, Arabie Saoudite, Qatar 2023, 1h53, v.o. s-t fr., 16/16) – Jordanie, de nos jours. Après la mort soudaine de son mari, Nawal, 30 ans, doit se battre pour sa part d’héritage – afin de sauver sa fille et sa maison – dans une société où avoir un fils changerait la donne…

Amjad Al Rasheed à propos de son film
Inchallah a boy est une histoire de survie, d’émancipation et d’espoir. À travers elle, j’ai voulu dénoncer l’oppression imposée par une société patriarcale, et inviter les spectateurs et spectatrices à la réflexion.
J’ai grandi entouré de femmes. Lorsque j’étais enfant, elles évoquaient sans détour en ma présence les problèmes qu’elles rencontraient avec leurs maris, pensant que je n’écoutais pas ou que j’étais trop petit pour comprendre. Ainsi, j’ai vu que notre société et notre culture attendent des femmes qu’elles acceptent sans broncher le comportement abusif des hommes qui leur dictent leurs croyances et leur conduite. J’ai donc compris très jeune comment les femmes doivent faire face à un schéma oppressif et comment cette attitude est normalisée.
Inshallah a boy s’inspire de la lutte d’une parente proche, qui a consacré toute sa vie à servir sa famille, et a vécu avec un homme qui lui a fait perdre peu à peu la notion de qui elle était vraiment. À la mort de son mari, conformément aux lois en vigueur en matière d’héritage, ses biens auraient dû être répartis entre les plus proches parents du défunt, car le couple n’avait que des filles. Toutefois, les frères et sœurs de son mari ont renoncé à leur part pour que la veuve et ses filles puissent garder leur maison, en lui disant: "Nous te permettons de vivre chez toi". Ils ont eu un comportement exceptionnel à son égard, sûrement parce qu’ils étaient à l’aise financièrement. La formule "Nous te permettons" m’a interpellé. Que ce serait-il passé dans le cas contraire? Qu’aurait-elle fait s’ils avaient exigé une part de sa maison, comme le prévoit la loi?
Ces questions ont fait naître l’idée du film: montrer le manque de contrôle de nombreuses femmes sur leur destin et la facilité avec laquelle leurs droits sont bafoués.

À l'affiche en MAI
> Toutes les projections à venir
INFOS PRATIQUES
Portes: 19h30, Projection suivie d'une discussion: 20h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)

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