11 janvier


films du mois

20h

Armageddon Time

De James Gray
Fiction, États-Unis, 2022, 1h55, v.o. s-t fr., 16/16

Années 1980. Paul grandit dans le Queens, à New York, au sein d’une famille d’origine juive. Au lieu de se concentrer sur ses études, il préfère peindre et dessiner. Seul son grand-père soutient ses ambitions artistiques. Paul et son meilleur ami Johnny, un Afro-Américain, font ensemble les 400 coups. Jusqu’à ce que les parents de Paul décident de placer leur enfant en école privée… L’histoire intime du passage à l’âge adulte d’un garçon du Queens dans les années 1980, de la force de la famille et de la quête générationnelle du rêve américain… Sélectionné en compétition à Cannes, avec notamment Anne Hathaway et Anthony Hopkins au casting, Armageddon Time soigne un style épuré pour mieux servir l’intime. Un film d’une grâce infinie sur la perte de l’innocence.
Après avoir signé cinq drames (dont We Own the Night et Two Lovers) ayant pour théâtre sa ville natale de New York où il met en scène des groupes d’individus aux liens aussi étroits que troubles, James Gray s’est lancé dans d’ambitieuses explorations d’autres continents et univers, avec The Lost City of Z se déroulant en partie dans la jungle amazonienne, et Ad Astra, qui suit un astronaute aux confins du système solaire. Avec Armageddon Time, le réalisateur ne revient pas seulement à New York, mais surtout dans le quartier de maisons mitoyennes de Flushing, dans le Queens, où il a grandi: «Je suis allé dans la jungle et dans le cosmos, et j’ai adoré ça. Mais à un moment donné, on comprend que l’infini est en soi. Et, si l'on parvient à s’exprimer sincèrement et sans détour, c’est ce qu’on peut faire de mieux. Je voulais rentrer à la maison, et faire un film qui serait le plus personnel possible.»
James Gray à propos du film: «L'histoire comme les mythes émergent toujours du microcosme de l’intime. Avec Armageddon Time, je me suis efforcé de faire le film le plus personnel et le plus lucide que j’ai pu. J’ai voulu me libérer des conventions propres à un genre et éliminer tout ce qui pourrait faire obstacle à la sincérité. Le rêve américain a toujours tenu une place importante dans l’histoire que ma famille aimait se raconter sur elle-même. On ne gobait pas toutes les platitudes, mais on embrassait de tout cœur le schéma narratif dominant. Mes parents se croyaient suffisamment lucides pour faire la différence entre mythe et réalité, mais je les ai vus se débattre avec les limites inhérentes à un système construit sur l’illusion d’une société sans classes. Le monde leur intimait de faire des compromis. En fin de compte, on a fait du mieux qu’on a pu, mais parfois, cela ne suffit pas. Ce film parle d’une époque passée qui fait écho à notre situation actuelle. J’aime les gens qui peuplent cette histoire. Aujourd’hui, ils ne sont que fantômes.»

mars 2024      
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