D'Asmae El Moudir
Doc., Maroc, Qatar, Arabie Saoudite, Égypte, 2023, 1h36, v.o s-t fr., 16/16
Asmae El Moudir, jeune cinéaste marocaine, n’a qu’une seule photo de son enfance, et encore, elle est persuadée que ce n’est pas vraiment elle dessus. Déterminée à faire parler les membres de sa famille et à démêler les mensonges, elle décide de les faire rejouer leur propre histoire. Grâce à une maquette du quartier de son enfance, à Casablanca, et à des figurines représentant ses proches, elle parvient à libérer la parole. Les blessures de tout un peuple émergent alors et l’Histoire oubliée du Maroc se révèle…
Prix de la mise en scène Un Certain Regard et Œil d’or du meilleur documentaire à Cannes, sélectionné au festival Black Movie à Genève,
La Mère de tous les mensonges est une exploration aussi minutieuse que puissante et émouvante des non-dits familiaux.
«Dans une atmosphère surréaliste, la cinéaste amène tout ce petit monde à se confier peu à peu pour retrouver le point de départ douloureux de beaucoup de secrets et omissions. Une quête personnelle et historique, singulière et émouvante.» (Festival Black Movie)
«Le film flirte entre autofiction familiale et témoignage poignant du Maroc sous le règne d’Hassan II. Une œuvre aussi attendrissante que puissante dans l’évocation de l’absolutisme monarchique.» (aVoir-aLire)
«Beau geste d’une cinéaste en train de faire, en train de se raconter, de dire sa vocation de cinéma, son attachement vital aux images comme unique outil d’une vérité. Muriel ou le temps d’un retour d’Alain Resnais n’est jamais bien loin de nos esprits face à cette collecte de fragments, à ce film-puzzle qui grandit en glanant des indices d’images.» (Les Inrockuptibles)
«La Mère de tous les mensonges est une plongée passionnante dans l’histoire politique marocaine et dans le huis clos d’une famille d’où toute photographie et représentation étaient bannies. Afin de donner corps aux souvenirs, la réalisatrice fait construire en miniature, dans un superbe jeu d’ombres et de lumières, le quartier de son enfance et donne à son documentaire les allures d’un théâtre de marionnettes.» (Télérama)
Rencontre
Mardi 12 mars à 20h, projection en présence de la cinéaste