De Paul Schrader
Avec Richard Gere, Jacob Elordi, Uma Thurman
Fiction, États-Unis, 2024, 1h35, v.o. s-t fr., 16/16
Un célèbre documentariste canadien accorde une ultime interview à l’un de ses anciens élèves, pour dire enfin toute la vérité sur ce qu’a été sa vie. Une confession filmée sous les yeux de sa dernière épouse…
Paul Schrader adapte le roman
Foregone de Russell Banks et retrouve Richard Gere, plus de quarante ans après
American Gigolo. Il réalise un film-puzzle introspectif, présenté en compétition à Cannes, sur un cinéaste au crépuscule de sa vie.
Oh, Canada est projeté en première suisse et en exclusivité en janvier au Cinéma CityClub.
«Quand mon ami, l’écrivain Russell Banks, est tombé malade, je jonglais entre différentes idées. J’ai compris que la mortalité devait être l’objet de mon prochain film. Russell avait écrit un livre à ce sujet lorsqu’il était bien portant: Foregone ("Inéluctable"). Il avait souhaité l’intituler "Oh, Canada", mais c’était impossible à cause du livre Canada de l’auteur Richard Ford. Russell m’a demandé de donner au film son titre initial. C’est pourquoi "Foregone" s’intitule "Oh, Canada". Leonard, dans mon film, est devenu un documentariste célèbre après s’être enfui au Canada pour échapper à la guerre du Vietnam. Malade chez lui à Montréal, il donne une interview à ses anciens étudiants. "J’ai passé ma vie à obtenir des gens qu’ils me confient leur vérité", dit-il. "Maintenant, c’est à mon tour."» (Paul Schrader)
«Plus Schrader assume la substitution des corps d’un plan à l’autre, plus il se rapproche d’une conception du cinéma opposée à toute unification identitaire. Chaque plan institue une différence d’avec soi, son corps, sa parole.» (Cahiers du cinéma)
«Une approche du storytelling tout en digressions et en mystères insolubles qui, en contrevenant à tous les codes de linéarité, transmet remarquablement l’arborescence un peu bordélique qu’est l’existence – les choix que l’on faits, parfois sans raison, juste sur la foi de l’instinct, d’une peur soudaine, d’un hasard.» (CinemaTeaser)
«Les retrouvailles entre Paul Schrader et Richard Gere, plus de 40 ans après American Gigolo, sont aussi bouleversantes que crépusculaires. Un jeu de miroir sur fond de mort, de vieillesse et d'héritage, qui ne pouvait que nous toucher.» (Konbini)