23 janvier


films du mois

18h

Animale

D'Emma Benestan
Fiction, France/Belgique/Arabie saoudite, 2024, 1h40, en français, 16/16

Nejma s’entraîne dur pour réaliser son rêve et remporter la prochaine course camarguaise, un concours où l’on défie les taureaux dans l’arène. Mais alors que la saison bat son plein, des disparitions suspectes inquiètent les habitants. Très vite, la rumeur se propage: une bête sauvage rôde…

Après Fragile, la cinéaste franco-algérienne Emma Benestan s'empare du film de genre pour son deuxième long-métrage, présenté à la Semaine de la Critique à Cannes. Elle propose un manifeste féministe et écologique fort, avec en tête d'affiche la jeune comédienne Oulaya Amamra vue dans Divines ou Divertimento.

«Nejma vient d’un endroit où tout la rejette, c’est pour ça d’ailleurs qu’elle en fait beaucoup! Elle finit par voir la violence qui existe autour d’elle: les petites phrases rabaissantes de certains gars de la bande, le speaker qui annonce son entrée dans l’arène, rappelant qu’elle est la seule femme parmi les hommes… Elle est mise à l’honneur, mais au moindre dérapage, on lui fait comprendre qu’elle n’a pas vraiment sa place dans le groupe. Fragile interrogeait la fragilité chez les hommes. Avec Animale, j’avais envie d’interroger la puissance d’une femme, une puissance qui fait peur, mais aussi le prix à payer pour acquérir cette puissance et cette force.» (Emma Benestan)

«Un film intriguant, empreint d’imaginaire horrifique.» (Télérama)

«Animale est un des grands chocs de la saison, un film fantastique rare, original, beau, écologique, et engagé!» (L'Écran Fantastique)

«Mêlant chronique sociale, film de genre et sujet de société post-#Metoo, Animale épate et impressionne par la façon dont le film réussi cette fusion inédite et prend un détour fantastique pour évoquer une terrible agression sexuelle.» (Le Parisien)

«Avec Animale, Emma Benestan signe un admirable tour de force. Non seulement celle-ci opère un grand écart stylistique, s'éloignant des rivages de la comédie romantiques qu'elle foulait avec Fragile, son premier film sorti en 2021, mais elle touche aussi à l'un des genres les plus ambitieux à aborder – le film de genre.» (Vogue)

«Avec ce conte horrifique, la cinéaste franco-algérienne Emma Benestan plonge son héroïne dans le milieu ultra-masculin de la course camarguaise, où elle entend bien prendre le patriarcat par les cornes.» (L'Humanité)



films du mois

20h

La Source

De Meryam Joobeur
Fiction, Tunisie/France/Canada, 2024, 1h58, v.o. s-t fr, 16/16

Dans un village reculé de Tunisie, Aicha et Brahim sont dévastés par le départ inexpliqué de leurs fils, partis pour une guerre indicible. Quand l’un d’eux revient avec une mystérieuse fiancée voilée et muette, les parents décident de taire ce retour. Mais Bilal, un policier et ami de longue date, enquête sur des événements inquiétants. Ses suspicions ne tardent pas à le mettre sur la piste de la famille…

Pour son premier long-métrage, sélectionné en compétition à Berlin en 2024, la cinéaste canado-tunisienne Meryam Joobeur propose un drame envoûtant et onirique, qui se distingue par une mise en scène et une photographie remarquables.

«Extrêmement stylisé tout en étant ancré dans un réalisme très terre-à-terre, le film révèle indiscutablement une cinéaste plus qu’ingénieuse, habile à suggérer les métaphores sans les éclaircir totalement. Flirtant avec les genres fantastiques et d’enquête, la peur et les énigmes, la récente actualité géopolitique (Daech) et la vie pastorale d’un petit village, la réalisatrice ne perd jamais son fil conducteur (l’amour d’une mère et une famille plongée dans des dilemmes inédits) mais elle l’entortille au point de porter la frontière entre rêve (cauchemar) et réalité à un degré de porosité aigu garantissant un suspense séduisant pour le spectateur.» (CinEuropa)

«Le format de l’image cadre les personnages et offre un effet d’immersion. Autour d’elles et eux se déploie un séduisant monde riche en couleurs : la réalité qui nous est dépeinte ne peut pas être en noir et blanc. Qu’est-ce qui reste dans le sable, que cachent le silence et la sidération? Le remarquable travail photographique invite dans le regard une sensibilité particulière, dans cet espace trouble entre réalisme et magie.» (Le Polyester)


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