Rencontre cinéma
dimanche 4 octobre
17h30
Un pays qui se tient sage de David Dufresne, en sa présence
Le documentaire de David Dufresne, Un pays qui se tient sage, soutenu par la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes et sélectionné en compétition à Zurich, est projeté durant tout le mois d’octobre: le journaliste français, franc-tireur plusieurs fois primé pour son travail, montre les violences policières et décrypte la politique de maintien de l’ordre en France. Lauréat du Grand Prix des Assises du journalisme pour Allô Place Beauvau – son recensement des blessés durant le crise des Gilets jaunes –, il sera au CityClub le dimanche 4 octobre.
UN PAYS QUI SE TIENT SAGE DE DAVID DUFRESNE
(Documentaire, France, 2020, 1h26, en français, 14/16) – Alors que s'accroissent la colère et le mécontentement devant les injustices sociales, de nombreuses manifestations citoyennes sont l'objet d'une répression de plus en plus violente.
Un pays qui se tient sage invite spectateurs et citoyens à interroger et confronter leurs points de vue sur l'ordre social et la légitimité de l'usage de la violence par l’État.
DAVID DUFRESNE
David Dufresne est auteur et réalisateur de documentaires. Son travail «Allô @Place_Beauvau» a été récompensé par le grand Prix du Jury des Assises internationales du Journalisme.
Il a publié en octobre 2019
Dernière Sommation, son premier roman (Grasset), salué par la critique. Son film
Le Pigalle: une histoire populaire de Paris a été soutenu unanimement par la presse. On lui doit également
Hors-Jeu,
Dada-Data,
Fort McMoney. il a remporté le World Press Photo 2011 catégorie œuvre non linéaire pour
Prison Valley (avec Philippe Brault). Son premier documentaire,
Quand la France s’embrase, remonte à 2007 et portait sur les émeutes de 2005 et les mouvements CPe.
Écrivain, David Dufresne a signé une dizaine d’ouvrages d’enquête dont
On ne vit qu’une heure, une virée avec Jacques Brel (Le Seuil, 2018) et
Tarnac, magasin général (Calmann Lévy, Prix des Assises du Journalisme 2012), salué comme «un petit chef d’œuvre» par
Le Monde. En 2001, il a également co-écrit
Pirates et
Flics du net (Le Seuil). Longtemps reporter pour
Libération et membre de l’équipe fondatrice du site d’investigation
Mediapart, il est un pionnier de l’internet à la française et un des auteurs du
Manifeste du Web indépendant (1997).
Depuis septembre 2018, il est membre de la Commission du répertoire audiovisuel de la Scam.
INFOS PRATIQUES
Portes: 17h, Projection suivie d’une discussion: 17h30
Tarifs: 15.- / 12.- (réduit) / 10.- (membres)
Impro, humour
samedi 10 octobre
21h
samedi 5 décembre
21h
Avracavabrac au Cityclub
ANNULÉ
L'équipe d'impro d'Avracavabrac propose
un spectacle qui s'assimile à une vraie recréation, où les seules
contraintes consistent à s'inspirer du thème proposé par le public et à
essayer de faire preuve d'un peu d'esprit. Pour s'aérer la tête, rire,
rêver et s'évader du quotidien l'espace de deux heures.
LA TROUPE
Elle
se forme en automne 1999. Quelques habitués des soirées crochet du
Caveau de l’Hôtel de Ville à Lausanne décident de monter sur scène pour
faire les intéressants. Ça marche. Ils mettent au point un concept de
soirée d’improvisation qui trouve vite sa place dans la programmation
des cafés-théâtres de la région lausannoise. Les effectifs se
renforcent, les quatre du début se reproduisent; ils sont aujourd’hui
une douzaine d’avracomédiens.
INFOS PRATIQUES
Portes: 20h, Spectacle: 21h (avec entracte)
Tarifs: 25.- (plein) / 20.- (réduit)
Ciné-concert
samedi 24 octobre
20h30
Eric Chenaux joue Le Petit fugitif
On le dit parfois «néo-Chet Baker», avec un petit quelque chose de Thelonious Monk dans l’attitude… Eric Chenaux est sans conteste l’un des musiciens les plus intéressants de sa génération. Figure de proue de la scène musicale expérimentale «DIY» de Toronto, il vient présenter son ciné-concert en solo au CityClub.
LE CINÉ-CONCERT
Le Petit fugitif de Ray Ashley et Morris Engel (États-Unis, 1953, 1h17, 8/10) suit l’errance en solitaire durant une journée et une nuit d’un garçonnet des rues de Brooklyn au milieu de la foule et des attractions de Coney Island… Fiction ténue contaminée par le documentaire, Le Petit fugitif est un film doucement expérimental, d’une audace et d’une liberté qui surprennent toujours (on sait qu’il inspirera les jeunes turcs de la Nouvelle Vague, notamment le Truffaut des 400 coups). Le musicien Eric Chenaux a décidé de réenregistrer intégralement la bande-son du film, délaissant absolument la partition initiale (une longue et omniprésente pièce pour harmonica) au profit de longs silences spectraux et remplaçant tous les sons d’extérieur d’époque (la mer, la plage, le parc d’attraction, les badauds américains) par ses propres field-recordings incongrus (piscine évidemment réverbérée, puces de St-Ouen, badaud français). Les dialogues originaux, seuls rescapés de cette entreprise de refonte absolue, sont diffusés à travers un minuscule micro placé directement dans la bouche de Chenaux, amplifiés et mêlés à une guitare atonale et abstraite de toute beauté. On perçoit ses dialogues, rendus caverneux et troubles, de façon diffuse, lointains et altérés comme l’idée qu’on se fait de la parole humaine entendue dans les rêves ou la tête sous l’eau.
Durant toute la performance, nous sommes immergés dans une espèce d’opéra synthétique lacunaire, rempli de béances, de pièges et d’hallucinations auditives. Plutôt que d’assister à un simple ciné-concert, nous participons à une expérience sensorielle collective, déroutante et fascinante. Chenaux redonne l’œuvre à voir dans une fraîcheur toute paradoxale, la double d’une réflexion sur la mémoire, sur le son comme partie intégrante de l’objet filmique et, peut-être, sur le cinéma considéré comme un très pertinent lieu des passages pour les fantômes.
INFOS PRATIQUES
Portes: 19h30
Ciné-concert: 20h30
Tarifs: 23.- (plein) / 18.- (membres, étudiants, avs, ai, ac, ri, carteculture)
Petite restauration sur place