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Atlantique

De Mati Diop
Fiction, Sénégal, France, Belgique, 2019, 1h44, v.o. s-t fr., 16/16

Dans une banlieue populaire de Dakar, les ouvriers du chantier d’une tour futuriste, sans salaire depuis des mois, décident de quitter le pays par l’océan pour un avenir meilleur. Parmi eux se trouve Souleiman, l’amant d’Ada, promise à un autre. Quelques jours après le départ des garçons, un incendie dévaste la fête de mariage de la jeune femme et de mystérieuses fièvres s'emparent des filles du quartier. Ada est loin de se douter que Souleiman est revenu…
Repérée notamment avec son moyen-métrage Mille Soleils, la jeune réalisatrice sénégalaise Mati Diop a fait événement à Cannes avec son premier long-métrage, Grand Prix du Jury.
«Un premier long-métrage renversant, évocation fantastique d’une jeunesse dakaroise tentée par le départ» (Libération).
«Il est ainsi des films qui marquent d’emblée la rétine et occupent l’esprit longtemps après l’avoir touchée. Atlantique est de ceux-là qui fait son effet puis chemine à pas feutrés vers une digestion lente de ce qu’il a distillé. La beauté pure d’une histoire d’amour, la puissance d’une fable politique, le trouble d’un conte peuplé de fantômes réunis en un seul geste, dirigé par un élan vital qui a valeur de signature. Le film de Mati Diop s’est bâti sur le temps et l’intimité d’un parcours. Il en porte la trace avec élégance» (Le Monde).
Festival: Cannes 2019, Compétition - Grand Prix du Jury

Avec
Abdou Balde, Aminata Kane, Ibrahima Mbaye

Bio réalisatrice
Formée au Fresnoy (Studio national des Arts contemporains), Mati Diop a réalisé quatre courts-métrages et un moyen-métrage qui reçoivent le «Emerging Artist Award» du Lincoln Center en 2016.
Mille Soleils (2013), Big in Vietnam (2011), Sno Canon (2010) et Atlantiques (2009) ont été sélectionnés et primés dans des festivals internationaux (Venise, Toronto, Rotterdam, Vienne, Indie Lisboa ou le FID Marseille). Ils ont également été programmés au MoMA et au Moving Image Museum. En tant qu’actrice, Mati Diop a joué dans Hermia y Helena de Matias Piñeiro (2015), Fort Buchanan de Benjamin Crotty (2014), Simon Killer d’Antonio Campos (2012) et Trente-cinq Rhums de Claire Denis (2008). Atlantique, son premier long-métrage, a été présenté en compétition au Festival de Cannes, le premier film sénégalais à figurer dans la compétition cannoise depuis le légendaire Hyènes de Djibril Diop Mambety. Elle reçoit le Grand Prix du Jury.


Varda par Agnès

D’Agnès Varda
Documentaire, France, 2019, 1h55, en français, 16/16

Le dernier documentaire d’Agnès Varda se concentre sur son parcours de réalisatrice, offrant un éclairage personnel sur sa démarche de création qu’elle appelle la «cinécriture». À travers ses «Leçons de cinéma» et conférences entre Paris, Pékin et Los Angeles, cette fascinante conteuse nous propose une incursion dans son univers, l’opportunité pour elle de continuer à semer des désirs de cinéma.
«Tandis que premier volet est dédié au XXe siècle et à la période "analogue" de son cinéma, le second se concentre davantage sur les arts visuels et le documentaire, en partant des années 2000. Partageant ce périple biographique et historique avec des interlocuteurs privilégiés, la réalisatrice livre un film-somme; une plongée inspirante et touchante dans un univers peu conventionnel, où le recyclage et la créativité sont rois» (Visions du Réel).
Festivals: Berlinale 2019, Sélection / Visions du Réel 2019, Sélection

Bio Réalisatrice
Née en Belgique en 1928, Agnès Varda déménage avec sa famille dans le Sud de la France en 1940 pour échapper à la guerre.
Après l’adolescence à Sète, elle monte à Paris où elle étudie à l’École du Louvre et la photographie à l’École de Vaugirard. Elle devient photographe pour Jean Vilar, puis pour le Théâtre National Populaire. Elle organise sa première exposition en 1954 dans la cour de son domicile. La même année, elle fonde Ciné Tamaris pour produire et réaliser son premier film, La Pointe courte. Considérée comme la marraine de la Nouvelle vague française, elle a réalisé de nombreux courts, films de fiction et documentaires. En 2003, elle commence sa troisième carrière en tant qu’artiste plasticienne lors de la Biennale de Venise.


Il Mangiatore di pietre

De Nicola Bellucci
Fiction, Suisse, 2018, 1h49, v.o. s-t fr., 16/16

Dans une vallée reculée du Piémont, l’ex-passeur Cesare trouve le cadavre de son neveu Fausto, qu’il avait lui-même introduit dans le business. La commissaire milanaise Sonia di Meo reprend le cas et soupçonne rapidement la mafia locale dans laquelle Fausto était impliqué. Quand Cesare apprend que son neveu a installé un groupe de migrants dans un alpage, il décide de prendre le relais pour les mettre en sécurité. Mais il se verra bientôt confronté à un adversaire inattendu…
La première œuvre de fiction de Nicola Bellucci est l’adaptation, tournée au cœur d’impressionnants paysages alpins, du best-seller éponyme de l’auteur italien Davide Longo, qui n’a rien perdu de sa force explosive au vu du drame actuel qui touche les migrants.
Festivals: Zurich 2018, Sélection / Torino 2018, Sélection / Journées de Soleure 2019, Sélection

Avec
Luigi Lo Cascio, Vincenzo Crea, Bruno Todeschini

Bio réalisateur
Né en 1963, Nicola Bellucci étudie la philosophie, la littérature et le cinéma à Florence.
Diplômé en réalisation en 1988, il réalise le documentaire Nel giardino dei suoni en 2010, le portrait de Wolfgang Fasser, musicien et thérapeute aveugle spécialiste des sound studies, puis Grozny Blues en 2015, l’histoire de quatre amies qui, en Tchétchénie, luttent pour les droits de l’homme dans les conditions les plus difficiles. Le film reçoit notamment le Prix du cinéma européen du meilleur documentaire. Il Mangiatore di pietre est son premier long-métrage de fiction, sélectionné à Zurich, Turin et aux Journées de Soleure, où il avait déjà reçu le Grand Prix en 2010 pour Nel giardino dei suoni.


RENCONTRE CINéMA
Le mardi 8 octobre à 20h en présence du cinéaste.

Tu mérites un amour

De Hafsia Herzi
Fiction, 2019, 1h42, en français, 16/16

Suite à l'infidélité de Rémi, Lila qui l'aimait plus que tout vit difficilement la rupture. Un jour, il lui annonce qu'il part seul en Bolivie pour se retrouver face à lui-même et essayer de comprendre ses erreurs. Là-bas, il lui laisse entendre que leur histoire n'est pas finie... Entre discussions, réconforts et encouragement à la folie amoureuse, Lila s'égare...
L’actrice Hafsia Herzi, César du meilleur espoir féminin en 2008 pour La Graine et le Mulet d’Abdellatif Kechiche, passe pour la première fois derrière la caméra: un film ultra-indépendant, tourné en 15 jours, avec quelques milliers d’euros.
«En douce, Hafsia Herzi a réalisé son premier long-métrage. Une balade impressionniste dans Paris. L’histoire d’un chagrin d’amour et d’une tentative de désintoxication, à laquelle elle donne elle-même corps. Un voyage simple, libre et lumineux» (Bande à Part).
Festival: Cannes 2019, Semaine de la Critique

Avec
Hafsia Herzi, Djanis Bouzyani, Jérémie Laheurte

Bio réalisatrice
Révélée en 2007 par La Graine et le mulet d'Abdellatif Kechiche, Hafsia Herzi fait ses premiers pas au cinéma en tant qu'actrice.
Elle obtient pour ce rôle le prix Marcello Mastroianni à la Mostra de Venise, le César du meilleure espoir féminin en 2008 ainsi que de nombreux prix d'interprétation dans le monde entier. En 2010, elle réalise Le Rodba son premier court-métrage. Tu mérites un amour, son premier long-métrage totalement auto-produit, est sélectionné à la 58e Semaine de la Critique.


On va tout péter

De Lech Kowalski
Documentaire, France, 2019, 1h49, en français, 16/16

«Un mix de blues et de rock and roll: voilà le secret d’une révolte réussie. Quand je suis arrivé en plein cœur de la France dans l’usine d’équipement automobile GM&S menacée de fermeture, j’ai senti qu’un concert exceptionnel allait s’y donner. Il le fut: paroles inventées par des salariés poussés au-delà des limites du supportable, musique écrite par des êtres humains déterminés à bouleverser toutes les règles, y compris celles de la lutte… Et comme le son était suffisamment fort pour attirer les médias nationaux, le concert a résonné dans le pays tout entier. J’étais là, caméra en main, composant mon film grâce au lyrisme déchaîné de ces hommes et de ces femmes, en retrait, mais avec eux» (Lech Kowalski).
Le cinéaste polonais, né de parents rescapés du goulag et figure de la scène punk new-yorkaise, s’invite à la lutte des ouvriers français et filme leur combat en immersion. Une chronique «agitée et intempestive» (Le Monde) qui a apporté un vent de révolution parmi les strass et les paillettes du dernier Festival de Cannes. «Un documentaire ultra-contemporain et lucide sur le monde d’aujourd’hui» (Les Inrockuptibles).
Festivals: Cannes 2019, Quinzaine des Réalisateurs

Bio réalisateur
Né de parents polonais rescapés du goulag, Lech Kowalski vit en Europe après avoir grandi aux États-Unis et pris part au mouvement punk à New York.
«Je suis fier de faire des films underground dans lesquels mon vécu s’inscrit dans une histoire plus vaste». D.O.A. avec les Sex Pistols, Born to Lose avec J. Thunders, East of Paradise, Holy Field Holy War… Ses films sur les outsiders ont été primés dans le monde entier. «Un seul horizon possible: créer sans peur».

Rencontre cinéma
En présence du cinéaste le mercredi 16 octobre à 20h.

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