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Mare

D'Andrea Štaka
Avec Marija Škaricic, Goran Navojec
Fiction, Suisse, 2020, 1h24, v.o. s-t fr., 12/16

Mare n'a jamais pris l'avion, bien qu'elle vive juste à côté de l'aéroport avec son mari et ses trois enfants adolescents. Elle aime sa famille, même si elle lui tape parfois sur les nerfs. Mare aspire à avoir son propre travail et à plus d'indépendance. Son mari est l'amour de sa jeunesse, mais quand un jour un homme plus jeune emménage dans la maison d'à côté, Mare franchit une frontière...
Après Das Fräulein et Cure, Andrea Štaka réalise un nouveau film très personnel sur le besoin d’indépendance et l’identité, tourné en Super 16mm.
«J’étais excitée par l’idée de faire un film sur le quotidien, avec une histoire simple et de l’espace pour stimuler la créativité: avec beaucoup de répétitions, une petite équipe, une façon intuitive de travailler. Dans Mare, je raconte une phase de la vie que je connais: la relation avec le partenaire, l'enfant qui grandit et qui devient plus indépendant... Et de là, des questions se posent: Qui est-on soi-même? Qui sont ces personnes en réalité au sein de ma famille? Quel est mon degré d'indépendance?» (Andrea Štaka).
Berlinale 2020, Panorama

BIO cinéaste
Andrea Štaka a étudié le cinéma à la Haute école des arts de Zurich.
Ses films Hotel Belgrad (1998) et Yugodivas (2000) lui ont valu une reconnaissance dans des festivals internationaux tels que Locarno et Sundance et ont reçu plusieurs prix. Das Fräulein (2006), son premier long-métrage, remporte le Léopard d'or à Locarno, est primé à Sarajevo et reçoit le Prix du cinéma suisse du Meilleur scénario. En 2007, Andrea Štaka fonde Okofilm Productions à Zurich avec le réalisateur et producteur Thomas Imbach. Ensemble, ils produisent Day is done (2011), Mary Queen of Scots (2013), Love Island (2014) et Glaubenberg (2018). Son deuxième long-métrage, Cure – The life of another (2014) est présenté en compétition à Locarno et remporte, entre autres, un prix Max Ophüls. Son dernier long-métrage, Mare (2020) est présenté en première mondiale à Berlin, section Panorama. Andrea Štaka est membre de l’Académie européenne du cinéma.

Rencontre cinéma
Mardi 9 juin à 20h en présence de la cinéaste

Love me Tender

De Klaudia Reynicke
Avec Barbara Giordano, Antonio Bannò, Gilles Privat
Fiction, Suisse, 2019, 1h23, v.o. s-t fr., 12/14

Dans son costume entièrement bleu, Seconda étonne et enchante. Mais elle irrite aussi. La danseuse de 32 ans souffre d’agoraphobie. Incapable de sortir de chez elle, elle est effrayée par les grands espaces. Lorsque sa mère meurt et que son père déménage, elle est soudainement laissée à elle-même et forcée d’affronter ses peurs. Seconda l’anti-héroïne dure et déterminée, est prête à tout pour gagner sa liberté…
Sélectionné à Locarno, dans la section Cinéastes du présent, tout comme son précédent film, Il Nido, projeté au CityClub en 2017, Love me Tender aborde avec humour le quotidien d’une jeune femme devant devant faire face à des défis qui la repoussent toujours plus loin dans ses limites.
«Une exploration brillante et ironique d’un esprit perturbé» (Corriere del Ticino).
«Un voyage étrange et charmant au fonds de l’isolement» (Cinevue).
«Utiliser l’abstraction dans le cinéma de fiction n’est pas facile, mais Klaudia Reynicke réussit pleinement l’exercice avec un film qui est à la fois un manifeste et un nouveau point de départ. Grâce à l’extraordinaire performance de son actrice, la réalisatrice met en scène le rejet de toute forme de patriarcat. Surprenante et courageuse, comme la libération de son personnage» (Locarno Film Festival).
Locarno 2019, Cineasti del presente / Toronto 2019, Sélection / Séville 2019, Sélection

BIO CINéASTE
Née à Lima, Klaudia Reynicke grandit entre le Pérou, les États-Unis et la Suisse.
Après des études en arts visuels et sociologie, elle se consacre au cinéma. En 2005, elle fréquente la Tisch School of Arts de l'Université de New York où elle réalise son premier court-métrage. Sa rencontre avec la cinéaste suisse Jacqueline Veuve, qu'elle a assistée en 2006, confirme son désir de devenir elle-même réalisatrice. Elle obtient un master en cinéma à l’ECAL et la HEAD en 2010, puis signe deux courts-métrages et plusieurs documentaires, dont Les Hommes sont-ils ainsi? (2013) et Sirènes (2014). Son premier long-métrage, Il Nido, est sélectionné par le Festival de Locarno en 2016 dans la section Cinéastes du présent. Love Me Tender est son second long-métrage.

RENCONTRE CINéMA
Mercredi 17 juin à 20h en présence de la cinéaste

Lillian

De Andreas Horvath
Avec Patrycja Planik
Fiction, Autriche, 2019, 2h08, v.o. s-t fr., 16/16

Lillian, échouée à New York, décide de rentrer à pied dans sa Russie natale. Seule et déterminée, elle entame un long voyage à travers l’Amérique profonde pour tenter d’atteindre l’Alaska et traverser le détroit de Béring…
Après des courts et des documentaires plusieurs fois primés, Andreas Horvath passe à la fiction avec Lillian: il adapte l’histoire vraie d’une femme russe décidant, en 1927, de rentrer dans son pays à pied, depuis New York. Il transpose cette histoire dans les États-Unis d’aujourd’hui. Un road movie surprenant, mêlant à la fiction des scènes documentaires et les rencontres faites lors du tournage.
«Un film fascinant. Sa structure claire et simple, comme l’idée fixe de son héroïne, son ton loin du superlatif, son attention au concret captivent du début à la fin. Une grande réussite» (Les Fiches du Cinéma).
«Entre nature hostile et sauvagerie des hommes, une odyssée fascinante» (Télérama).
«Le film d’Andreas Horvath convoque Hitchcock, Antonioni, Nicolas Roeg et même La Ruée vers l’or de Chaplin. Puissant, bouleversant, magistralement interprété» (Le Figaro).
«Cette histoire folle, follement belle aussi, Andreas Horvath a eu l’intelligence et la sensibilité de s’en emparer en respectant son arbitraire et son mystère» (Le Monde).
Cannes 2019, Quinzaine des Réalisateurs

Bio cinéaste
Andreas Horvath est né à Salzbourg en Autriche en 1968.
Il a étudié la photographie à Vienne et le cinéma à l’Ecole d’Art Multimédia de Salzbourg. Il a publié des albums de photos en noir et blanc sur la Yakoutie (Sibérie) et l’Amérique rurale qui ont été exposées à travers le monde. Sa filmographie comprend des courts et des longs-métrages documentaires qui ont été présentés aux Festivals de Venise, Locarno, Rotterdam, Londres, Chicago, Karlovy Vary, etc. Lillian est son premier long-métrage de fiction. Le film, sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs en 2019, était en lice pour la Caméra d’Or.


L'île aux oiseaux

De Maya Kosa et Sergio da Costa
Doc., Suisse, 1h01, en français, 16/16

Après une longue période d’isolement, Antonin, un jeune homme à la fatigue persistante, redécouvre le monde dans un centre de soins pour les oiseaux sauvages. Dans ce décor étrange, bercé par le vacarme des avions, on sauve aussi bien les oiseaux blessés que les âmes en peine…
«Toujours sur le fil entre documentaire fictionnalisé et fiction documentée, L’Île aux oiseaux n’est pourtant pas (seulement) un conte humaniste sur la solidarité. On ne pourrait autrement pas expliquer les longues scènes dédiées aux animaux, à leurs convalescences. Le rythme lent et méditatif du film contribue à cette sensation de continuité entre homme et animal, véritable trait de caractère du film» (Filmexplorer).
«En choisissant la voie de l’apprentissage comme ligne dramaturgique, le couple de réalisateurs continue à concevoir un cinéma qui part de situations quotidiennes pour en révéler le côté archétypal. Ici, les rapaces enfermés dans de grandes volières deviennent la métaphore de l’étranger, mis en quarantaine avant de s’envoler au loin. Une parabole sur la contemporanéité, racontée à travers des images limpides et essentielles comme le mystère qu’elles renferment» (Locarno Festival).
Locarno 2019, Cineasti del presente / Prix du cinéma suisse, Nomination Meilleur documentaire / DOK Leipzig 2019, Sélection / Entrevues Belfort 2019, Sélection

Bio cinéastes
Née à Genève en 1985, Maya Kosa est diplômée en cinéma de la Haute École d’art et de design (HEAD) à Genève.
Elle collabore déjà avec Sergio da Costa sur son film de diplôme L’ingénieur et le prothésiste (2010), puis signe avec lui Aux Bains de la reine (2012). Leur premier long-métrage Rio Corgo (2015) fait sa première au Forum de la Berlinale en 2016 et est primé aux festivals Crossing Europe et Doclisboa. Né à Lausanne en 1984, Sergio Da Costa est, lui aussi, diplômé en cinéma de la HEAD. Avant de collaborer avec Maya Kosa, il réalise Entretien avec Almiro Vilar Da Costa (2009) et Snack-bar Aquário (2010).

VIDÉO
> Bande-annonce


Iniciales S.G.

De Rania Attieh et Daniel García
Avec Diego Peretti, Julianne Nicholson
Fiction, Argentine, 2019, 1h38, v.o. s-t fr., 16/16

Que la chance ne poursuive pas Sergio Garcés est une évidence: les tuiles ne cessent de tomber sur cet acteur pourtant promis à une belle carrière. Enfin, c’est ce dont Sergio est persuadé, sûr d’avoir le talent pour percer. Mais que faire lorsque le sort s’acharne sur vous? Son autre passion, c’est Serge Gainsbourg dont il partage les initiales…
Primé au festival de Tribeca, Iniciales S.G. est une comédie délicieusement sombre, magnifiquement portée par l’interprétation physique et tendre de Diego Peretti. Le duo de cinéastes Attieh et García nous propose une tragicomédie enlevée, où l’humour accentue une logique absurde. L’anti-héros parfait.
«Iniciales S.G. est passionnant, unique et totalement immersif. C'est un film comme nous n’en n'avions jamais vu auparavant. Une véritable expérience de cinéma» (Jury Festival de Tribeca).
Tribeca 2019, Prix Nora Ephron

BIO CINéASTES
Rania Attieh est née en 1979 à Tripoli au Liban, Daniel Garcia la même année au Texas du Sud, de parents d'origine mexicaine.
Ils se sont rencontrés au Texas dans un cours de dessin puis ont emménagé à New York pour étudier le cinéma. Ils ont commencé ensemble à écrire, à réaliser, monter et produire des courts-métrages présentés dans plusieurs festivals, dont From the Parapet (2005) et Almost Brooklyn (2008) sous la supervision d’Abbas Kiarostami. Leur premier long-métrage, OK, Enough, Goodbye (2010) est une tragi-comédie tournée dans la ville natale de Rania Attieh. En 2014, Recommended by Enrique, tourné au Texas, a gagné le Prix des meilleurs acteurs (Sarah Swinwood et Lino Varela) au Los Angeles Film Festival. H, qui se déroule à Troy dans l’État de New York, a été présenté à Venise en 2014 puis à Sundance et à la Berlinale en 2015. Le duo de cinéastes en outre a reçu le Film Independent's Spirit Awards "Someone to watch" en 2015.

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