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Il Mio Corpo

De Michele Pennetta
Documentaire, Suisse, Italie, 2020, 1h20, v.o. s-t fr., 16/16

Sous le soleil de Sicile, Oscar récupère de la ferraille avec son père. À l’autre bout de la ville, Stanley le Nigérian vivote grâce aux petits travaux donnés par le prêtre de la paroisse. Tous deux ont le même désir, celui d’une vie meilleure…
Deuxième long-métrage du cinéaste italien, Il Mio Corpo s’inscrit dans sa trilogie consacrée à la Sicile et ses faces cachées. Un documentaire tout en contraste, remarqué à Visions du Réel et à la sélection ACID de Cannes.
«Le réalisateur parvient à saisir une beauté très particulière d'une réalité sicilienne cruelle, décadente. Les deux personnages du film n'auraient jamais dû se rencontrer, se croiser, mais ils sont les deux réalités d'un même abandon. Le cinéaste assume sa subjectivité en déportant son documentaire à la limite de la fiction, et brisant cette frontière livre un essai d'une grande puissance poétique. Il réussit à métaboliser les émotions de ces deux êtres que rien ne relie sauf ce qu'ils racontent de notre société. Celle d'une Europe qui installe ses réfugiés là où il ne reste plus rien» (ACID, Cannes).
ACID 2020, Séléction / Visions du Réel 2020, Sélection

BIO CINéASTE
Né à Varese en 1984, Michele Pennetta suit les cours de l’ECAL et à la HEAD et obtient un Master en réalisation.
Son film de diplôme, I cani abbaiano (2010), est sélectionné dans plusieurs festivals internationaux dont le Cinéma du Réel à Paris et le Torino Film Festival alors que 'A iucata (2013) est présenté à Locarno dans la section Pardi di domani. Son lien avec le festival de Locarno se poursuit avec Pescatori di corpi (2016), premier long-métrage en compétition internationale à Cineasti del Presente.

rencontre cinéma
En présence du cinéaste le samedi 24 avril à 17h30 (billets disponibles) et 20h (complet).
LES FESTIVALS SUISSES AU CINÉMA CITYCLUB
Sortie en collaboration avec Visions du Réel
Secoués par les cahots d’une camionnette qui serpente entre les rocailles rôties par l’ardent soleil de Sicile, les Prestifilippo collectent, pour la revendre, de la ferraille dans des déchetteries à ciel ouvert. Oscar, le cadet, rêve d’échapper à l’emprise de son père autoritaire, figure ambiguë qui le rabaisse tout en affirmant qu’il se démène pour ses fils. Non loin de cette famille prolétaire européenne, survit également Stanley. Lui est Nigérian, arrivé par la mer. Il est autorisé à rester pendant six mois et bénéficie de la protection d’un prêtre pour qui il nettoie l’église et qui lui trouve des emplois d’ouvrier agricole. Ces deux êtres que tout semble séparer, ont pourtant en commun, outre cette terre sèche et hostile magnifiquement cadrée par Michele Pennetta, le sentiment d’avoir été jeté au monde, de subir des choix effectués par d’autres. Dans un geste cathartique et humaniste, Il mio corpo va réunir ces deux corps en suspension, en quête d’émancipation, et leur offrir la possibilité de partager leur condition de prisonniers insulaires, le temps d’une rencontre aussi intense que fugace. (Emmanuel Chicon, Visions du Réel)


Petite Fille

De Sébastien Lifshitz
Doc., France, 2020, 1h25, en français, 12/12

Sasha, né garçon, se vit comme une petite fille depuis l’âge de 3 ans. Petite fille suit sa vie au quotidien, le questionnement de ses parents, de ses frères et sœur, tout comme le combat incessant que sa famille doit mener pour faire comprendre sa différence. Courageuse et intraitable, Karine, la mère de Sasha, mène une lutte sans relâche portée par un amour inconditionnel pour son enfant.
«C’est avec infiniment de délicatesse et d’empathie que Sébastien Lifshitz place sa caméra à la hauteur de cette vraie héroïne d’aujourd’hui, dont les regards, les espoirs, les doutes et les découragements sont accompagnés par une caméra à la fois discrète et immersive» (Positif).
Magistral, passionnant, bouleversant, les adjectifs en viendraient à manquer pour qualifier la réussite de Petite Fille. À partir d'un portrait sur la différence, Sébastien Lifshitz a l'intelligence de toucher à une humanité dans ce qu'elle a de plus universelle, et s'affirme définitivement comme l'un des meilleurs documentaristes en activité» (Ecran Large).
FIFDH 2021, Prix du Jury HUG - Artopie

Bio cinéaste
Après des études d’histoire de l’Art à l’École du Louvre, Sébastien Lifshitz se tourne vers le cinéma.
Il réalise en 2000 son premier long-métrage, Presque Rien, plébiscité par la critique et distribué dans le monde entier. Suivront le documentaire La Traversée (2001), sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs, puis Wild Side (2004) et Bambi (2016), tous deux primés au festival de Berlin. Après Les Invisibles (2012) en sélection au festival de Cannes et Les Vies de Thérèse (2017) à la Quinzaine des Réalisateurs, deux films projetés au CityClub, Sébastien Lifshitz réalise Adolescentes en 2019, primé au Festival de Locarno, et Petite Fille en 2020. Il prépare actuellement son nouveau documentaire.

LES FESTIVALS SUISSES AU CINÉMA CITYCLUB
Sortie en collaboration avec le Festival du film et forum international sur les droits humains de Genève (FIFDH)
«Le Jury Artopie du FIFDH, composé de jeunes du Service de psychiatrie de l'enfance et l'adolescence des HUG, a primé ce film avec beaucoup de ferveur, d'enthousiasme et d'émotions. Petite fille est une histoire de famille, une histoire d'amour et de liens, une histoire qui nous rassemble. Pour les jeunes issus de cet atelier, qui sont dans une phase délicate de leur vie, primer ce film leur a sans doute permis d'affirmer quelque chose en eux. Un film qui montre à quel point mettre autour de soi des valeurs comme l'engagement permet de se révéler.» (Claudia Dessolis, responsable des actions culturelles du FIFDH).


Énorme

De Sophie Letourneur
Avec Marina Foïs, Jonathan Cohen
Fiction, France, 2020, 1h41, en français, 16/16

Une pianiste prodige, son mari qui est aussi son coach, son agent, son homme à tout faire… Et ça lui prend d’un coup à 40 ans: Frédéric veut un bébé, Claire elle n’en a jamais voulu et ils étaient bien d’accord là-dessus. Il commet l’impardonnable et lui fait un enfant dans le dos. Claire se transforme en baleine et Frédéric devient gnangnan…
Fantaisiste, à la fois léger et grave, sans cesse surprenant et porté par l’excellent duo Marina Foïs et Jonathan Cohen, Énorme est une comédie pleine de justesse et souvent déroutante sur la grossesse, le couple et la parole.
«Énorme marque une nette accélération dans la filmographie de Letourneur, de par le terrain qu’il se propose d’occuper: celui d’une comédie populaire qui ne renoncerait pas pour autant à être un laboratoire des formes, à même d’élaborer un dispositif comique inédit» (Les Cahiers du Cinéma).
«Letourneur trouve du plaisir dans la gêne, de l’humour dans la noirceur, et continue avec ce nouveau film de creuser un des sillons les plus originaux et précieux du cinéma français» (Les Inrockuptibles).
«En jouant à fond sur la caricature, parfois de manière très osée, Énorme est une farce aussi improbable qu'hilarante» (Le Parisien).
GIFF 2020, Sélection / Rotterdam 2020, Compétition

Bio cinéaste
Sophie Letourneur est une cinéaste et scénariste française.
Après des études à l’École supérieure des arts appliqués Duperré puis à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs où elle signe trois films, Sophie Letourneur réalise des vidéos expérimentales, installations, et documentaires. En 2011, elle réalise un court-métrage, Le Marin masqué, qu’elle présente au Festival de Locarno; elle en profite pour tourner Les Coquillettes, acclamé par la critique. Elle signe ensuite La Vie au ranch, pour lequel elle reçoit les Prix du Public et Prix du Film Français au Festival de Belfort, et Gaby Baby Doll, mettant en scène Lolitah Chammah et Benjamin Biolay. Énorme est son quatrième long-métrage.

LES FESTIVALS SUISSES AU CINÉMA CITYCLUB
Sortie en collaboration avec le Geneva International Film Festival (GIFF)
L’équipe du GIFF est ravie de fêter la réouverture des cinémas et plus particulièrement celle du CityClub avec Énorme de Sophie Letourneur! Un film très attendu... et pourtant imprévisible. À sa découverte, cette comédie nous a surpris, séduit, emballé!
Tandis que le duo détonnant de comédien-ne-s se révèle à la hauteur de ses promesses, Sophie Letourneur s’amuse à tromper nos attentes. Du film à sketches, induit par les précédents rôles des brillants humoristes Marina Foïs et Jonathan Cohen, on passe très vite à une comédie de mœurs particulièrement émouvante, qui risque à tout moment de tourner au vinaigre pour ses notes douces-amères.
Si les premières images promotionnelles du film remémorent des comédies "parentales" populaires qui ont fait le buzz dès la fin des années 1980, les interprètes non professionnels – et autres incursions du réel – viennent bousculer cet opus aux airs romantiques. Entre dramedy et burlesque, Énorme – qui n'est rien de tout ça ou bien tout ça à la fois –, grossit le trait, ose la caricature jusqu’à bousculer son audience. Si ce film émeut autant qu’il dérange, c’est peut-être parce qu’il met à nu les désirs enfouis d’un couple, ses angoisses, ses passions sans limite, comme pour mieux décrypter et questionner l’imaginaire collectif des spectateur-trice-s. Un film qui renverse les codes, inverse les rôles et éprouve les clichés. Sophie Letourneur qui interroge la "norme" où qu’elle soit, dans nos quotidiens comme au cinéma, s’est vue récompensée du Prix Jean Vigo 2020. Elle est, pour nous, l'une de ces cinéastes jubilatoires, tant pour son talent que pour sa vertu de changer le cours d’une histoire, l’Histoire du cinéma et de nos mœurs.


Josep

De Aurel
Animation, France, Espagne, Belgique, 2020, 1h11, en français et espagnol s-t fr., 16/16

Février 1939. Submergé par le flot de Républicains fuyant la dictature franquiste, le gouvernement français les parque dans des camps. Deux hommes séparés par les barbelés vont se lier d’amitié. L’un est gendarme, l’autre est dessinateur. De Barcelone à New York, l'histoire vraie de Josep Bartolí, combattant antifranquiste et artiste d'exception.
«Le sujet du film est le dessin. Bartolí son incarnation». Le dessinateur de presse Aurel et Jean-Louis Milesi, scénariste et dialoguiste attitré de Robert Guédiguian, retracent avec brio le destin de Josep Bartolí. Avec notamment les voix de Sergi López, Gérard Hernandez, Silvia Pérez Cruz, Bruno Solo, François Morel, David Marsais ou Valérie Lemercier.
«Une œuvre dessinée poignante par son sujet fort et sa forme audacieuse, où la poésie visuelle renforce la dureté du réel» (Bande à Part).
«De ce Josep recommandé à tous les publics, beaucoup d’images resteront gravées, mais on en retient une en particulier: deux amis à la vie à la mort repeignant, en compagnie de Frida Kahlo, la façade d’une hacienda avec des couleurs éclatantes. Insolentes comme l’espoir» (Télérama).
Cannes 2020, Sélection officielle / César 2021, Meilleur film d'animation / Lumières 2020, Meilleur film d'animation et Meilleure musique / European Film Awards 2020, Meilleur film d'animation / Prix Louis-Delluc du Premier Film

BIO CINéASTE
Aurel est dessinateur de presse. Il travaille pour Le Monde et Le Canard Enchaîné.
Il a publié une vingtaine d’ouvrages dont deux BD documentaires, Clandestino et La Menuiserie, et réalisé de nombreux reportages graphiques pour divers titres de la presse française. En 2011, il coréalise avec Florence Corre Octobre Noir, son premier court-métrage. Josep est son premier long-métrage.

rencontre cinéma
En présence du cinéaste le jeudi 29 avril à 18h30 et 20h30.
LES FESTIVALS SUISSES AU CINÉMA CITYCLUB
Sortie en collaboration avec le Festival du film et forum international sur les droits humains de Genève (FIFDH)

Adolescentes

De Sébastien Lifshitz
Doc., France, 2019, 2h15, en français, 10/14

Emma et Anaïs sont inséparables et, pourtant, tout les oppose. Sébastien Lifshitz suit leur parcours depuis leurs 13 ans jusqu’à leur majorité, cinq ans de vie où se bousculent les transformations et les premières fois. À leurs 18 ans, quelles femmes sont-elles devenues et où en est leur amitié? À travers cette chronique de la jeunesse, le film dresse aussi le portrait de la France de ces cinq dernières années.
Sélectionné à Locarno en 2019 et acclamé par la critique française, Adolescentes est le nouveau film de Sébastien Lifshitz, dont le CityClub avait montré Les Vies de Thérèse en 2017 et Les Invisibles en 2014.
«Chef-d’œuvre au long cours, Adolescentes capture la lente fanaison de l’adolescence de deux amies, Emma et Anaïs, dont la complicité, sublimement labile, n’a vocation qu’à être une parenthèse de clarté vers le monde adulte et sa matité monstrueuse» (Les Fiches du Cinéma).
«Adolescentes est de ces films qui cueillent le spectateur en suscitant une émotion qu’il ne voit pas venir, charmé par la légèreté apparente d’une chronique dans laquelle les moments de grâce ne manquent pas. Une œuvre aérienne, peu à peu rattrapée par la dureté du monde et, finalement, plus politique qu’on ne l’imaginait» (Télérama).
Locarno 2019, Semaine de la Critique, Prix Zonta / Belgique 2020, Compétition / Doclisboa 2019, Sélection

Bio cinéaste
Après des études d’histoire de l’Art à l’École du Louvre, Sébastien Lifshitz se tourne vers le cinéma.
Il réalise en 2000 son premier long-métrage, Presque Rien, plébiscité par la critique et distribué dans le monde entier. Suivront le documentaire La Traversée (2001), sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs, puis Wild Side (2004) et Bambi (2016), tous deux primés au festival de Berlin. Après Les Invisibles (2012) en sélection au festival de Cannes et Les Vies de Thérèse (2017) à la Quinzaine des Réalisateurs, deux films projetés au CityClub, Sébastien Lifshitz réalise Adolescentes en 2019, primé au Festival de Locarno. Il prépare actuellement son nouveau documentaire.


The Earth is Blue as an Orange

De Iryna Tsilyk
DOC., Ukraine, Lituanie, 2020, 1h14, v.o. s-t fr., 16/16

Anna et ses quatre enfants vivent dans une petite ville de la "zone rouge" du Donbass, en Ukraine. Pour affronter une vie perturbée par la guerre, ils décident de tourner un film sur leur quotidien dans cette ville détruite. Ils transforment leur salon en studio, demandent aux soldats, dans la rue, de prendre place devant la caméra, et leurs mésaventures bien réelles prennent des allures de fiction..
La réalisatrice Iryna Tsilyk offre un regard surprenant sur cette situation et cette famille courageuse et parvient à capturer des instants de vie et des espoirs. Pour Anna et ses enfants, filmer devient un moyen pour rester humains.
Berlin 2020, Compétition / Sundance 2020, Meilleure réalisation (documentaire) / Zurich 2020, Mention spéciale Meilleur documentaire / Black Movie 2021, Sélection

BIO CINéASTE
Iryna Tsilyk est née le 18 novembre 1982 à Kiev.
En 2016, son court-métrage Home est lauréat du Prix du meilleur film court au festival d'Odessa. En 2020, elle réalise The Earth Is Blue As an Orange, en compétition à Berlin et primé à Sundance ou à Zurich. Iryna Tsilyk est également l'auteure de plusieurs ouvrages de poésie ou de livres pour enfants.

LES FESTIVALS SUISSES AU CINÉMA CITYCLUB
Sortie en collaboration avec le Festival Black Movie
«Enfin Sur grand écran et en public! Le festival Black Movie s’associe au Cinéma CityClub à l’occasion de la réouverture tant attendue des salles de cinéma pour présenter un des films «coup de cœur» de  son édition online 2021. The Earth is Blue as an Orange nous mène à la rencontre d'Anna et ses quatre enfants pendant la guerre du Donbass. La réalisatrice, Iryna Tsilyk, témoigne de la force du cinéma et de la puissance absolument indestructible de l’amour. Fuir? Rester et continuer à raconter? Si tout le monde part, qui sera là pour reconstruire leur ville?» (Kate Reidy, co-directrice Black Movie)

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