16 mars


films du mois

20h

Pamfir

De Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk
Fiction, Ukraine, France, Pologne, Chili, Luxembourg, 2022, 1h40, v.o. s-t fr., 16/16

Leonid est un bagarreur et lutteur notoire. On le surnomme Pamfir (littéralement «pierre») tant c’est un colosse. Parti travailler à l’étranger, il est de retour dans la campagne ukrainienne, où il retrouve sa femme et son fils. Souhaitant que ce dernier puisse choisir d’autres chemins que la violence, il fait le serment de ne plus faire de contrebande, une tradition dans cette région dominée par un garde-chasse nommé Oreste. Tandis que chacun apprête son masque pour les célébrations de Malanka, le carnaval d’hiver, Pamfir est rattrapé par des dettes et doit renouer avec son passé. Au risque de tout perdre…
Véritable sensation de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, Pamfir, premier long-métrage du cinéaste ukrainien, associe traditions populaires et cinéma de genre, faisant de son personnage un héros mythique de l’Ouest ukrainien.
Ancré dans les Carpates de l’oblast de Tchernivtsi, où se mêlent rites païens et croyances en la Sainte Trinité, le récit fait ressurgir un passé trouble et des peurs ancestrales dans la vie de Pamfir, tout en dévoilant peu à peu sa défiance vis-à-vis de Dieu. Grâce à une mise en scène toujours en mouvement et une habileté virtuose à chorégraphier les corps, le réalisateur confère à son film un souffle remarquable et provoque des sensations intenses, que vient renforcer une photographie aux tonalités rouges, vertes et bleues. Surpassant le cinéma de genre, le cinéaste mêle le néo-western au film noir et à la tragédie religieuse, façonnant ainsi une œuvre dense et captivante.
«Sukholytkyy-Sobchuk étire ses plans, passant d’une beauté agitée à une jubilation espiègle. On retrouve une filiation avec un certain cinéma yougoslave, et même russe. Au final, une dynamique émotionnelle transcendée par une réalité­ sociale et politique. De quoi écorcher les âmes.» (L’Humanité)
«Pamfir est un film de genre qui mêle avec habileté mais sans aucun artifice les décors de l’Europe de l’Est et les codes du western, le folklore à la tragédie, le mythologique au politique, le film noir et la comédie. Le cinéaste passe d’un genre à l’autre, non pour faire une démonstration de virtuosité, mais pour servir la dramaturgie de ce film à la fois limpide et puissant.» (Positif)
«Entre western poisseux et polar du dernier coup, ce remarquable film confère au genre la grandeur d’une mythologie politique qui regarde à l’est se lever l’apocalypse.» (Le Monde)
«Sans jamais tomber dans l’esthétisation vaine, Sukholytkyy-Sobchuk parsème le film de tableaux aux frontières du réel (la fuite des contrebandiers dans la forêt, l’arrivée au carnaval, le salon insensé du garde-forestier), dévoilant un théâtre hostile et sauvage, tout en bois, boue et brume.» (Libération)

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