juin   

Pause estivale du Cinéma CityClub du 18 juin au 1er septembre

films du mois

We are coming – Chronique d'une révolution féministe

De Nina Faure
Documentaire, France, 2022, 1h27, en français, 16/16

Une nouvelle génération politise les enjeux autour du corps, de la sexualité et des rapports de genre. Pour deux amies, Nina, la cinéaste, et Yéléna, cela commence par une prise de conscience. Avec quelques autres, elles se demandent pourquoi, dans une société qui prétend que l’égalité des sexes est déjà là, l’accès au plaisir est si difficile. Elles organisent des groupes de parole, découvrent Notre corps, nous-mêmes, un manuel féministe historique qui leur ouvre de nouvelles portes d’analyse. Elles vont à la rencontre d’enseignantes, d'éducatrices et de sociologues pour tracer pas à pas ce qui finira par être un vrai plan d’attaque. De plus en plus impliquées dans les luttes qui se soulèvent partout, au cœur de ce mouvement féministe qui déferle, elles découvrent un plaisir jusqu’ici insoupçonné, celui de poursuivre une émancipation collective. Le plaisir d’abolir le patriarcat, tout simplement.

Sur près d'une décennie, la cinéaste et son amie Yéléna Perret ont vécu la montée du mouvement féministe de l'intérieur. À travers le prisme de leur amitié, We are coming, filmé en cinéma direct, chronique cette aventure intime et politique, et devient un témoin d’une époque.
«Sorte d’abrégé de certaines des plus récentes prises de conscience liées aux inégalités de genre, cette Chronique d’une révolution féministe est une démonstration réussie sur la manière dont l’intime peut et doit faire collectif pour sortir du patriarcat.» (Les Fiches du Cinéma)
«Une conversation enthousiasmante et libératrice.» (Libération)

Pour aller plus loin
> Interview de Nina Faure et Yéléna Perret et autres ressources


films du mois

Fire of Love

De Sara Dosa
Documentaire, États-Unis, Canada, 2022, 1h37, v.o. s-t fr., 12/12

Katia et Maurice Krafft, intrépides scientifiques, s’aimaient autant qu’ils aimaient les volcans. Pendant deux décennies, ce couple de Français a parcouru la planète, traquant les éruptions et documentant leurs découvertes pour la télévision. Emporté par une explosion volcanique en 1991, le couple laisse derrière lui un héritage qui a enrichi à jamais notre connaissance du monde naturel. À partir de leurs spectaculaires images d’archives et sur une narration en off de la cinéaste et artiste américaine Miranda July, la réalisatrice Sara Dosa nous embarque dans leurs périples aux quatre coins du monde.

Primé à Visions du Réel et nommé aux Oscars, Fire of Love est un film d’aventure autant qu’une expérience de cinéma hypnotique sur le couple, l’amour, le temps et l’ambition des hommes et des femmes à tenter de percer les mystères de la nature.
«À partir d'archives stupéfiantes, la documentariste Sara Dosa retrace le destin de Katia et Maurice Krafft, couple de volcanologues star des années 1980. Fire of Love est un film tendre mais brutal qui nous renvoie aux origines de la terre et nous invite à réinterpréter le mythe d'Icare.» (Les Échos)
«Quelle flamme animait Katia et Maurice Krafft, intrépides vulcanologues? Réponse dans une enquête captivante, menée à partir de leurs archives.» (Télérama)
«Les images, d’une beauté foudroyante, sont accompagnées par la voix veloutée de la cinéaste indé Miranda July (Moi, toi et tous les autres, Kajillionaire), qui murmure un texte à la poésie feutrée, alternant entre précisions biographiques et méditations philosophiques sur l’amour, le temps, et les mystères insondables qui bouillonnent sous l’écorce du monde.» (Les Inrockuptibles)
«Figures incontournables du petit écran français jusqu’à leur mort au début des années 1990, Katia et Maurice Krafft étaient des scientifiques intrépides – lui géologue, elle chimiste et physicienne – passionnés de volcans. Fondateurs du Centre de Volcanologie Vulcain, ils ont laissé derrière eux un extraordinaire fonds iconographique, empli de centaines d’heures d’images spectaculaires enregistrées par le couple pour tenter de comprendre le mystère des volcans. À partir de ces séquences tournées en 16mm, mais aussi de photographies, d’illustrations, de livres et d’apparitions dans les médias, Sara Dosa, elle-même anthropologue, crée un collage, avec un questionnement finalement apparenté à celui d’un géologue: comment combler les interstices, là où souvent naît le mythe? Narré par la cinéaste, artiste et américaine Miranda July, Fire of Love est un film épique d’aventure sur l'amour, le temps, l’inconnu, et le sens même de l’existence humaine, venant confirmer de façon définitive la faculté de la caméra à passer des instants à la postérité.» (Visions du Réel)


films du mois

Women talking

De Sarah Polley
Fiction, États-Unis, 2022, 1h44, v.o. s-t fr., 16/16

Dans une colonie religieuse isolée, un groupe de femmes se rassemble en secret pour parler des agressions sexuelles systémiques commises par les hommes de leur communauté. Comment y mettre fin sans trahir leur foi ? Elles conviennent ensemble de trois options possibles : ne rien faire, rester et se battre, ou partir.

Rooney Mara, Jessie Buckley et Frances McDormand sont époustouflantes dans cette adaptation, nommée aux Oscars, du célèbre roman de Miriam Toews. Sarah Polley y affirme tout son talent de scénariste et de réalisatrice et nous plonge avec force dans un univers cloîtré, tout en élargissant habilement sa critique de l’oppression patriarcale à l’ensemble de la société. La merveilleuse bande-son de la violoncelliste et compositrice Hildur Guðnadóttir (Tár, Sicario) accompagne ce voyage cathartique de rage, de chagrin et d’espoir.
«C’est un film de dialogue philosophique comme il y en a peu, c’est-à-dire une œuvre dialectique, théâtralisée, où se pose collectivement un dilemme de tragédie, qu’une parole intelligente et intelligible seule peut résoudre.» (Libération)
«La force de l’argumentation, la dialectique et l’expérience démocratique radicale se nichent au cœur de Women Talking.» (Le Figaro)
«Tourné vers la toute-puissance de la parole qui s’exprime au sein de plusieurs générations et agit comme une réflexion collective cathartique, Women Talking impose au travers de ce chœur de voix féminines tragiques sa vertu de grand film manifeste pour un autre monde, de liberté et d’égalité pour les femmes.» (Dernières Nouvelles d’Alsace)


Événements

L'Îlot de Tizian Büchi / Événements

Pour une raison mystérieuse, deux vigiles sont chargés de sécuriser l’accès à la rivière dans le quartier des Faverges à Lausanne… Pour son premier long-métrage, le cinéaste suisse Tizian Büchi a posé sa caméra dans un des quartiers multiethniques de Lausanne. Naviguant entre le documentaire et la fiction, il y réalise une fable teintée de réalisme magique, de nostalgie et d'humour, et mêle habilement la poésie et la sociologie. Lauréat du Grand Prix à Visions du Réel en 2022, nommé aux Prix du cinéma suisse, L'Îlot est à l'affiche tout le mois de mai et est à découvrir lors de cinq soirées spéciales en mai et juin.

L'Îlot de Tizian Büchi
(Docufiction, Suisse, 2022, 1h46, en français, 8/12) – Dans la chaleur de l’été, deux vigiles sécurisent la rivière en contrebas du quartier des Faverges à Lausanne. Ammar est nouveau dans le métier, et Daniel partage avec lui son expérience. Au gré des rondes et des rencontres, un territoire se dessine, une amitié se construit. Qu’a-t-il bien pu se passer près de la rivière?
«Dans cette oasis, que n'aurait pas reniée Bachelard, murmurent les voix de l'eau vive et de la faune, telle une fantasmagorie primordiale et édénique que contemplent deux "êtres de la forêt". Le film glisse alors vers une sorte d'enquête où l'on évoque une légende autour de la rivière coulant pour ainsi dire au pied des Faverges, un quartier périphérique de Lausanne où ont poussé des immeubles fonctionnels abritant des retraités et des familles immigrées. Au cours de leurs rondes absurdes, aux accents de comédie – en écho à d'autres duos improbables de films de fiction – une amitié se construit, tandis que se dessine un territoire bigarré, bordé par ce mystérieux Îlot de verdure, un "trou" aux confins de la civilisation. Tizian Büchi signe une brillante fable documentaire qui interroge subtilement la société de surveillance.» (Visions du Réel)

RENCONTRE CINéMA: AVANT-PREMIèRE
Mercredi 3 mai à 20h en présence du cinéaste et de l'équipe du film
Portes à 19h30, Projection suivie d'une discussion à 20h
Apéritif dans le foyer du cinéma à l'issue de la discussion
> Achat de billets en ligne

Installation, Promenade et projection avec le MCBA ET L’éprouvette
Dimanche 7 mai / Promenade commentée à 15h et projection de L'Îlot à 18h
Du 7 avril au 7 mai, le Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne (MCBA) expose l'installation Entrer dans l'îlot réalisée par Tizian Büchi en écho à son film. Pour clore cette exposition spéciale, le dimanche 7 mai, le MCBA invite le public à une promenade commentée en lien avec l'installation et le film: partant du MCBA, Matthieu Jaccard et des chercheuses et chercheurs de l’Université de Lausanne emmènent les participants et participantes à la découverte des architectures et paysages lausannois, en suivant les lignes de chemin de fer depuis le MCBA jusqu’au quartier des Faverges, et révélant la dimension politique de l’espace bâti et du paysage. La promenade se poursuivra par un apéritif dans le foyer du Cinéma CityClub et la projection de film L'Îlot à 18h. En collaboration avec L’éprouvette, le laboratoire Sciences et Société de l’Université de Lausanne.


RENCONTRE: PROJECTION EN PARTENARIAT AVEC LE THéÂTRE VIDY-LAUSANNE
Lundi 15 mai à 19h / Projection et discussion autour de L'Îlot et de Paysages partagés: 7 pièces entre champs et forêt
Né avec la peinture de scènes naturelles, le concept de paysage a longtemps été réduit aux vues panoramiques qu'offre la position du surplomb. La réappropriation du paysage par les arts vivants et le cinéma permettent de véhiculer une vision dynamique, collective et expérientielle du paysage, mettant en jeu nos perceptions de la nature et la relation aux lieux que nous habitons. Qu'est-ce qui se joue lorsqu'on déplace la scène du théâtre en pleine nature? Quelles nouvelles formes paysagères émergent lorsque la topographie du lieu empêche le regard lointain?
Du 14 mai au 18 juin, le Théâtre Vidy-Lausanne propose le spectacle Paysages partagés: 7 pièces entre champs et forêts à Chalet-à-Gobet, imaginé par Caroline Barneaud, Stefan Kaegi et créé avec dix artistes invité·e·s. À cette occasion, le Cinéma CityClub propose une projection spéciale du film L'Îlot, en présence du cinéaste, suivie d'un dialogue avec la chercheuse en humanités environnementales Leila Chakroun et un.e artiste de Paysages partagés.

Portes à 18h30, Projection suivie d'une discussion à 19h
> Achat de billets en ligne pour la projection à 19h

PROMENADE ET PROJECTION EN COLLABORATION AVEC LES "SAUVAGEONS EN VILLE"
Mardi 30 mai / Promenade commentée à 18h et projection de L'Îlot à 20h30
Le mardi 30 mai, la projection de L’Îlot sera précédée d'une promenade sur les traces de la flore spécifique du quartier des Faverges, parfois désirée, souvent délaissée voire considérée comme invasive. En compagnie de la botaniste Françoise Hoffer-Massard du Cercle Vaudois de Botanique et John Pannell, chercheur en évolution des plantes à l’Université de Lausanne. À l'issue de la conférence marchée, un repas sera réalisé à partir d’essences végétales du quartier. Deux ateliers participatifs se tiendront l’après-midi. Un premier autour des espèces invasives, avec John Pannell, biologiste, et Linda Virchaux, artiste culinaire: cueillettes et échanges au bord de la Vuachère, suivies d’un cours de cuisine. Un second atelier de géobiologie avec Pierre Halter pour explorer l’énergie particulière d’une oasis de nature en ville. Une radio participative, un concert et un bar tenu par la Maison de quartier des Faverges seront également proposées au public. Cette journée particulière se terminera avec la projection au CityClub de L'Îlot à 20h.

Rendez-vous pour la promenade: 18h à l’arrêt du bus Avenue du Léman (ligne 9), projection au CityClub: 20h30 (portes à 20h)
> Achat de billets en ligne pour la projection

CONFÉRENCE MARCHÉE, ATELIERS PARTICIPATIFS ET RENCONTRES FESTIVES AUX FAVERGES
Samedi 3 juin / Autour du thème de la nature en ville: conférence marchée à 10h30 suivie d’animations dans le quartier des Faverges et d'une projection de L'Îlot à 20h
Dans le cadre du cycle Entrer dans l’îlot, la projection du film de Tizian Büchi le samedi 3 juin sera précédée par une journée de balades, de rencontres et d'ateliers dans le quartier des Faverges autour du thème de la nature en ville, en collaboration avec L’éprouvette, le laboratoire Sciences et Société de l’Université de Lausanne et la Ville de Lausanne. À l'issue de la conférence marchée, une dégustation de plats réalisés à partir d’essences végétales du quartier sera proposée. Deux ateliers participatifs se tiendront l’après-midi. Un premier autour des espèces invasives, avec John Pannell, biologiste, et Linda Virchaux, artiste culinaire: cueillettes et échanges au bord de la Vuachère, suivies d’un atelier de cuisine. Un second atelier de géobiologie avec Pierre Halter pour explorer l’énergie particulière d’une oasis de nature en ville. Une radio participative animée par Loose Antenna, un concert de Duo Nativ (bossa nova et samba), de la petite restauration et un bar tenu par la Maison de quartier des Faverges seront également proposés au public. Cette journée particulière se terminera avec la projection au Cinéma CityClub de L'Îlot à 20h.


À l'affiche en mai
> Toutes les projections régulières

INFOS PRATIQUES
Ouverture des portes: 30 minutes avant le début des projections
Tarifs des projections: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)


Rencontre cinéma

L'Amour du monde de Jenna Hasse, en sa présence

La cinéaste et comédienne suisse Jenna Hasse vient présenter son premier long-métrage, L'Amour du monde, notamment sélectionné au festival de Berlin. Un film estival tendre et mélancolique, tourné dans la région de la Côte et librement inspiré du roman de Ramuz, qui narre la rencontre de trois âmes solitaires en quête de repères et d'évasions.

L'Amour du monde de Jenna Hasse
(Fiction, Suisse, 2023, 1h16, en français, 8/12 ans) – Sur les rives du lac Léman, la douce Margaux, 14 ans, rencontre Juliette, une enfant rebelle de 7 ans placée dans un foyer, et Joël, un pêcheur récemment rentré d’Indonésie à la suite du décès de sa mère. Trois âmes solitaires qui cherchent leur place dans la vie et qui, dans la moiteur fiévreuse de l’été, se soutiennent mutuellement pendant un bref moment. Un port de pêche idyllique devient leur lieu de retraite, le lac et la nature leurs alliés, jusqu’à ce que la réalité fasse à nouveau éclater ce trio.
«Une petite musique de l’in­time qui a le charme mélan­co­lique d’une douce soirée esti­vale. Clarisse Moussa est une actrice singu­lière capable d’une belle inté­rio­rité et captant magni­fique­ment la lumière.» (Le Temps)
«Jenna Hasse montre avec une infinie tendresse d’autres possi­bi­lités à la famille tradi­tion­nelle telle qu’on la connaît.» (Le Matin Dimanche)
«C’est dans son langage visuel, à l’orée du silence et bercé par le doux clapotis de l’eau, que L'Amour du monde trouve une voix singu­lière. Une œuvre tendre et contem­pla­tive.» (Cineman)

La cinéaste à propos du film
J’ai eu envie de faire ce film en relisant le livre L'Amour du monde de Ramuz. Je l’ai découvert à 16 ans, et je l’ai relu depuis une vingtaine de fois. Ma première envie a été d’adapter le livre: une histoire chorale, qui raconte l’arrivée du cinéma dans le Lavaux. Puis, j’ai décidé de m’en écarter, de garder certaines thématiques, certains traits des personnages, mais de raconter une histoire contemporaine.
Dans son roman, Ramuz aborde la fascination pour l’ailleurs et pour l’exotisme que provoquent les images de cinéma. Il raconte la concurrence des imaginaires: c’est-à-dire la confrontation entre le récit des voyageurs, qui partagent leurs aventures, et le récit de ceux qui restent chez eux et découvrent les images du monde à travers le cinéma, leur seule possibilité à l’époque. Aujourd’hui, voir des images du monde ne nous bouleverse plus de la même manière. Dans mon film, je voulais alors montrer autre chose, proposer un chemin différent à mes personnages et imaginer une quête plus personnelle et plus intérieure.
Dans mes films, l’ailleurs est perçu comme une échappatoire. L’ailleurs, ou le voyage, est utilisé à la fois dans sa dimension symbolique et comme "forme de récit". Il me permet d’emmener les personnages dans une quête plus existentielle. Mes personnages ont envie de l’ailleurs, ils en rêvent, ils ont en besoin, voire ils le vivent, mais ils doivent avant tout se confronter à eux-mêmes.
Ce que je voulais aussi explorer dans L’Amour du monde, c’est la force de l’imaginaire et de la fiction: l’ailleurs, c’est aussi et surtout ça; l’imaginaire et le besoin de fiction.

Partenariats
Projection organisée en partenariat avec l’association Jardin des Parents, la fondation As’trame et la Fondation Jeunesse & Familles.
INFOS PRATIQUES
Portes: 13h30, Projection suivie d'une discussion: 14h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)


films du mois

Sois belle et tais-toi!

De Delphine Seyrig, filmé par Carole Roussopoulos
Documentaire, France, 1977, 1h50, en français et avec s-t fr., 10/14

En 1976, Delphine Seyrig s'entretient avec vingt-trois actrices françaises, anglaises et américaines sur leurs conditions de femmes dans l'industrie cinématographique, leurs rapports avec les producteurs, les réalisateurs et les équipes techniques, les rôles qu'on leur confie et les liens qu'elles entretiennent avec d'autres comédiennes. Un documentaire qui permet de réaliser ce qui a changé… ou pas.

La comédienne française Delphine Seyrig passe derrière la caméra et réalise un documentaire, aujourd'hui culte, qui bénéficie d'une ressortie en salles en 2023 dans une version restaurée. À la caméra et au montage, la cinéaste suisse Carole Roussopoulos, pionnière de la vidéo et complice dans les années 1970 de Delphine Seyrig dans la lutte pour les droits des femmes. Une relation immortalisée par le film Delphine et Carole, Insoumuses de Callisto McNulty, projeté au CityClub en 2019. Sois belle et tais-toi! est un film majeur, témoin des années 1970, et qui, vu aujourd'hui, nous éclaire sur les combats actuels.
«Un très grand film» (Libération)
«Le film se gorge virtuellement de toutes celles qui n’ont pas encore témoigné, de celles qui pourraient le faire aujourd’hui – les grands films politiques ne se terminent jamais» (Le Monde)
«Seyrig brise sa propre statue de muse, en quête d’un cinéma qui réconcilierait la camaraderie et la féminité, la sensibilité et la masculinité, la politique et l’imaginaire» (Les Cahiers du Cinéma)
«C’est au métier d’actrice que s’attaque Sois belle et tais-toi! et à la manière dont il les lie les actrices à la question de la séduction comme seul levier de réussite.» (Les Inrockuptibles)


Projection spéciale

Le Divan du jeudi soir

Le Centre de Psychanalyse de Lausanne, qui a pour objectif de promouvoir le développement de la psychanalyse en Suisse francophone, poursuit son cycle de films interrogeant les liens entre la psychanalyse et le cinéma, deux disciplines naissant conjointement à la fin du 19e siècle. Après notamment Freud, passions secrètes de John Huston, Les Fraises sauvages d'Ingmar Bergman ou Huit et demi de Federico Fellini, le film Spellbound d'Alfred Hitchcock sera projeté lors d'une nouvelle séance du Divan du jeudi soir. Dans ce film, le maître du suspens aborde les thèmes de la mémoire et des souvenirs refoulés, en mettant en scène Gregory Peck en patient amnésique accusé de meurtre et Ingrid Bergman en psychiatre déterminée à l’aider à récupérer sa mémoire. À noter, la collaboration du cinéaste britannique avec l'artiste surréaliste Salvador Dalí, qui a conçu les décors et l'univers de la séquence onirique du film.

SPELLBOUND d'AlFRED HITCHCOCK
(Fiction, États-Unis, 1945, 1h46, v.o. s-t fr., 16/16) – Constance Petersen, psychanalyste, travaille dans un établissement psychiatrique, dirigé par le docteur Murchison. Ce dernier a été mis à la retraite anticipée et doit être remplacé par le jeune et talentueux docteur Anthony Edwardes. Une fois installé, le nouveau directeur s’avère être un amnésique du nom de J. B., soupçonné d’avoir fait disparaître le véritable Edwardes. Constance va l’aider à retrouver son identité…
LE CENTRE DE PSYCHANALYSE DE LAUSANNE
> Toutes les infos
INFOS PRATIQUES
Portes: 19h30, Projection précédée d'une introduction: 20h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)


Ciné-seniors

The Fabelmans

De Steven Spielberg
Fiction, États-Unis, 2022, 2h31, version française, 12/12

Passionné de cinéma, Sammy Fabelman passe son temps à filmer sa famille. S’il est encouragé dans cette voie par sa mère Mitzi, dotée d’un tempérament artistique, son père Burt, scientifique accompli, considère que sa passion est surtout un passe-temps. Au fil des années, Sammy, à force de pointer sa caméra sur ses parents et ses sœurs, est devenu le documentariste de l’histoire familiale ! Il réalise même de petits films amateurs de plus en plus sophistiqués, interprétés par ses amis et ses sœurs. Mais lorsque ses parents décident de déménager dans l’ouest du pays, il découvre une réalité bouleversante sur sa mère qui bouscule ses rapports avec elle et fait basculer son avenir et celui de ses proches.
Une fable de Steven Spielberg, où le cinéaste rend un vibrant hommage à sa famille et au cinéma.
«Au sommet de son art, sans avoir plus rien à prouver, Steven Spielberg se confronte, avec une subtilité et une finesse admirables, aux figures et aux événements qui ont fait de lui ce qu’il est devenu.» (RTS)
«The Fabelmans n’est pas tant une œuvre- testament qu’un film matriciel, une autobiographie intime et sensible où Steven Spielberg raconte sa famille, son enfance ballottée de l’Ohio à l’Arizona puis en Californie.» (L'Humanité)
«Un jeu de miroirs aussi jubilatoire que généreux grâce à une narration d’une fluidité absolue, une interprétation tout en subtilité, une mise en scène qui tutoie l’excellence, composant des plans sublimes pour déclarer son amour à sa famille et dire la nécessité de croire en ses rêves.» (Le Journal du Dimanche)
«Cette matière intime, Spielberg l’enrobe chaleureusement dans les termes d’un classicisme magnifique, avec un sens du détail saillant et une sensibilité tragi-comique.» (Le Monde)


Ciné-seniors
Un à deux vendredis après-midi par mois, une séance spéciale, ouverte à toutes et à tous, organisée pour les seniors avec Pro Senectute Vaud.
INFOS PRATIQUES
Portes: 14h, Projection: 14h30
Tarif des séances Ciné-seniors: 10.-
Séance ouverte à toutes et à tous

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