De Vincent Le Port
Fiction, France, 2021, 1h41, en français, 16/16
Cantal, 1er septembre 1905. Un séminariste de 17 ans est arrêté pour le meurtre d’un enfant de 12 ans. Pour comprendre son geste, des médecins lui demandent de relater sa vie depuis son enfance jusqu’au jour du crime…
Pour son premier long-métrage, sélectionné à Semaine de la Critique du Festival de Cannes en 2021, Vincent Le Port signe un film glaçant, basé sur l’histoire vraie de Bruno Reidal, jeune paysan du Cantal qui, toute sa vie, lutta contre ses pulsions meurtrières.
Une œuvre déroutante et intelligente, portée par la mise mise en scène chirurgicale du cinéaste français et par l'interprétation impressionnante de Dimitri Doré, lauréat du Prix du meilleur acteur au festival Premiers Plans d'Anger.
Au croisement de Bresson et de Haneke, Bruno Reidal signe
les débuts d’un cinéaste d’exception, sachant donner une existence
tangible et crédible à un monde social ancien, filmant au cordeau avec
une perception aiguë de la puissance expressive, et estompant
l’austérité du récit en rythmant parfaitement un déroulé narratif
entremêlant flashbacks, voix off et interrogatoires.» (Cineuropa)
«Un long-métrage qui n’explique rien mais qui explore tout, avec une justesse constante. Bruno Reidal est un grand film d’exploration.» (Les Inrockuptibles)
«Avec
ce premier long-métrage étourdissant de sang-froid et d’intelligence,
Le Port soigne ses cadres, recourt au flash-back, contraint son réalisme
à l’austérité, ne cherche rien d’autre que de rendre toutes ses raisons
à ce crime atroce. Et y parvient aussi grâce à Dimitri Doré, traversé
par une grâce butée.» (L’Obs)
«Voici
une étude au naturalisme aride de la haine, du mal comme possible fête,
de la mort comme joie, mais sans plus d’épiphanie que ce grand dégoût
de soi, de l’autre, que l’incompatibilité de soi à soi, aux hommes, à
Dieu, au monde.» (Libération)
RENCONTRE CINéMA
Mardi 13 septembre à 20h en présence du cinéaste