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(Documentaire, 2025, Belgique/Suisse, 1h31, en français, 16/16) – Inspiré d’un roman de B. Traven dont le protagoniste, Andrès Ugalde, est un conducteur de charrette du début du XXe siècle au Mexique, ce film dépeint son homologue contemporain, un chauffeur routier d’une entreprise de transport en Europe. Pris dans une course au profit, «Andrès» constitue le rouage d’un système qui, en épuisant ses travailleurs, s’épuise lui-même.

Réflexion poétique sur le travail et la machine capitaliste dans sa course au profit au détriment de tout, ce documentaire est centré sur celles et ceux qui alimentent la machine par leur force de travail. Passionnés, investis, mais un travail qui perd peu à peu son sens dans une folle course écrasant tout sur son passage. Pour Andrès et les autres, c'est une lutte pour ce qu'ils sont et ce qu'ils font.

(Fiction, 2025, France/Suisse/Allemagne/Taiwan/Brésil, 1h46, v.o. anglais et portugais sous-titrée français, 16/16) – Unique survivante du crash de son avion alors qu’elle n’était qu’une enfant, Rebecca est devenue une guérisseuse réputée. Elle vit avec son père missionnaire au cœur de la forêt amazonienne. Quand approchent les bûcherons, l’équilibre précaire d’un monde qu’elle pensait immuable vole en éclat.

(Documentaire, Suisse / Portugal, 2024, 1h26, v.o. créole cap-verdien et anglais sous-titrée français, 8/12) – Angela et Jair pêchent au jour le jour de quoi se nourrir sur la côte volcanique battue par les vagues. Leur existence est précaire, leur vie de couple sous tension. Dans leur village de pêcheurs qui se transforme en spot touristique, ils côtoient des passionnés de Big Game Fishing qui paient des fortunes pour venir se divertir et se préparer à la Blue Marlin World Cup en chassant le « guépard des mers ».

(Documentaire, Suisse, 2025, 1h30, v.o. italien, anglais, français, allemand sous-titrée français, 16/16) – Dans le silence liquide qui unit les Alpes à la mer, Claudio Gazzaroli glisse entre grottes, glace et courants, guidé par la lumière et les gestes de ceux qui habitent le monde immergé. Un voyage onirique dans l’eau, orchestré par son regard et une danseuse qui apparaît puis disparaît entre clarté et ombre.

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21h: Concert

Le duende est un concept espagnol, surtout associé au flamenco, qui désigne une force mystérieuse et intense qui saisit l’artiste et le spectateur — un mélange de passion, de profondeur émotionnelle et d’élan vital, presque magique, où l’art dépasse la technique pour toucher à l’âme, intimant à crier Olé! Nous avons réfléchi longuement avec Miguel Calatayud, magnifique guitariste madrilène venu se former à l’EJMA avant de repartir sur les routes du flamenco pur et dur, afin d’organiser au CityClub une puissante expérience de flamenco. Il ne s’agit donc pas d’un groupe formellement existant, mais de la réunion extraordinaire, et de haute voltige, entre trois musiciens et un danseur de la péninsule ibérique. Et donc de Miguel Rossa, percussionniste et figure majeure de la scène sévillanne, ayant collaboré à l’enregistrement d’albums majeurs; de Carlo Lobo, chanteur profondément enraciné dans le cante traditionnel de Jerez, formé auprès de maîtres traditionnels tels que María del Mar Moreno, Periquín “Niño Jero”, ou encore son propre oncle, Don José Lobo. Un artiste ouvert aux formes les plus innovantes et contemporaines, ce qui confère à son chant une profondeur toute singulière. Et enfin Tete Martinez, danseur d’une grâce et d’une présence inouïe, issu de la scène de tablaos de Séville, et se produisant désormais de par le monde dans les plus grandes compagnies du genre. Une occasion rare de se connecter à ces forces inattendues que seules savent faire surgir le flamenco.

(Documentaire, 2025, Suisse, 1h18, v.o. français,  allemand, italien, anglais sous-titrée français, 10/10) – Le spectre du changement climatique nous hante. Pourquoi, malgré les avertissements et les dangers à venir, ne parvenons-nous pas à trouver des réponses au plus grand défi de notre temps ? Trop chaud relate le bras de fer inédit entre un groupe de citoyennes suisses et le gouvernement suisse, un dialogue de sourds qui les a menées jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme. Une aventure inédite, portée par une formidable volonté collective en quête de justice.

(Documentaire, 2025, Suisse, 1h24, v.o. anglais et afrikaans sous-titrée français, 12/14) – À l’université Stellenbosch en Afrique du Sud, entre les murs d’Eendrag, une prestigieuse résidence étudiante, des jeunes hommes de tous horizons se confrontent aux structures et traditions coloniales. 30 ans après la fin de l’apartheid, la génération libre tente de naviguer entre épanouissement personnel, différences culturelles et un passé encore présent dans les mémoires. 

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fabienne Steiner à propos de son film

«Ayant grandi en tant que Sud-Africaine blanche dans la banlieue de Johannesburg, j'ai mené une vie privilégiée et isolée derrière d'épais murs. Lorsque ma famille a déménagé en Suisse, j'avais 13 ans. C'était la première fois que j'entendais parler de l'« apartheid ». En découvrant l'impact politique et social de l'époque de l'apartheid, j'ai rapidement découvert que je désapprouvais fortement la mentalité des membres de ma propre famille. Avec « Fitting In », j'ai voulu explorer comment la génération « née libre » gère le poids du passé, tout en vivant dans un environnement qui le célèbre. Au sein de la résidence traditionnelle pour hommes « Eendrag », j'ai pu observer de près à quel point il peut être difficile de changer les structures établies. « Fitting In » suit de jeunes Sud-Africains qui tentent de trouver leur place dans une société façonnée par les structures coloniales. À l'aide d'une caméra d'observation, j'ai cherché à capturer les différentes perspectives des étudiants et à examiner de manière critique leur vie quotidienne, tout en mettant en avant des moments humoristiques. Pendant le tournage, j'ai pris conscience de l'importance de l'humour dans la gestion quotidienne de situations injustes.»