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On Becoming a Guinea Fowl

De Rungano Nyoni
Fiction, Royaume-Uni / Irlande / Zambie, 2024, 1h39, v.o. anglais et bemba s-t fr., 16/16

Sur une route déserte au beau milieu de la nuit, Shula tombe sur la dépouille de son oncle Fred. Alors que des funérailles se préparent, Shula et ses cousines mettent en lumière les secrets enfouis de leur famille de la classe moyenne zambienne. Et la cinéaste Rungano Nyoni de sonder les mensonges qu'on se raconte.

Dans son deuxième long-métrage primé à Cannes, la réalisatrice zambienne Rungano Nyoni règle leur compte aux mensonges que nous nous racontons à nous-mêmes et fait voler les tabous en éclat. Entre comédie et drame social, la cinéaste fait preuve d'un langage visuel merveilleusement surréaliste et poétique, qui se déploie à mesure que sont révélés de sombres secrets.

«Un commentaire culturel magiquement transcendant, astucieusement drôle et saisissant, qui met en regard les inégalités de la tradition et la chaleur que la communauté peut encore, à l'occasion, apporter.»  (RogerEbert)

«Rungano Nyoni a une façon merveilleuse de vous faire entrer dans un monde et de vous intriguer dès le début, en épluchant progressivement les couches de personnages énigmatiques pour explorer la culture zambienne.» (Time Out)



Didy

De Gaël Kamilindi et François-Xavier Destors
Documentaire, Suisse / France / Rwanda / Burundi, 2024, 1h24, V.O. FR, 16/16

Gaël n’avait que cinq ans lorsque sa mère, Didy, est morte. Les souvenirs de sa présence se sont depuis perdus dans la fureur des guerres civiles, du génocide et du sida qui ont ravagé le Burundi puis le Rwanda et qui ont précipité son exil vers la Suisse. En revenant au Rwanda 30 ans plus tard, il se risque à rouvrir les pages de son histoire familiale en partant à la rencontre de celles et ceux qui ont connu sa mère. A travers sa mémoire, c’est le portrait de toute une génération de femmes rwandaises qui se dévoile.

«Comment faire sépulture quand il n'y a pas de corps ?» c’est la question que pose Didy, film d'enquête hybride qui retrace les guerres civiles, l’arrivée du VIH, les violences inouïes et les discriminations vécues par le peuple Tutsi dès les années 1960.

Le moineau dans la cheminée

De Ramon Zürcher
Fiction, Suisse, 1h57, 2024, V.O. Allemand s-t FR., 12/12

Karen vit dans le cadre idyllique de la maison de son enfance avec son mari Markus et leurs enfants. À l’occasion de l’anniversaire de Markus, Jule, la sœur cadette de Karen, arrive dans la demeure accompagnée de sa famille. Tout oppose les deux femmes. La tension entre elles monte rapidement, exacerbée par les sombres souvenirs de leur mère défunte. Alors que la maison se remplit de plus en plus de vie, Karen est gagnée par une colère croissante – jusqu’à un point de non-retour. C'est le moment de faire table rase du passé…
«Le film, sorte de fable dystopique mâtinée d'horreur, transporte le public dans un monde cruel et franc où tout le monde, en se libérant des diktats d'une société qui, dès la naissance, assigne à chacun un rôle précis, retrouve sa vraie nature, sauvage, insolente, animale.» (CineEuropa)

«Comme dans les précédents films de Zürcher, la maison est dépeinte comme le territoire de l’inconscient familial. C’est un lieu à la fois apprivoisé et sauvage. On essaie d’y observer des règles de bienséance, mais il est évident que toute la famille cache quelque chose dans Le Moineau dans la cheminée. Le film est comme une surprenante version maison hantée d’une pub Ricoré, où une vision horrifique peut surgir dans un enchainement de plans à la lumière léchée et chaleureuse.» (Le Polyester)


RAMON ZÜRCHER À PROPOS DE SON FILM
Avec ce film, je souhaite explorer la transformation des relations au sein d'une famille, condensée sur deux jours. C'est l'histoire d'une émancipation singulière, dans laquelle une femme, Karen, mue et se libère du poids du passé. Un poids qui, tel un ulcère invisible, s'est niché et enfoncé toujours plus profondément dans les vieux murs de la maison et dans les corps de la famille, et qui plane sur tout depuis des années comme un démon tyrannique.
La transformation de Karen déclenche un ballet rêveur fait de jeux de rôle et d'irritations. Se crée alors un espace habité d'identités nuides dans lequel des conventions de famille et de société sont remises en question, dans un geste subversif qui interroge jusqu'à la possibilité même de liberté dans le contexte d'un projet de vie bourgeoise. Ainsi, cette histoire fournit le matériel pour un drame familial, un méchant conte de fées, un film dans lequel les moments douloureux passent aussi vite que les moments d'affection et d'intimité.


La mer au loin

De Saïd Hamich Benlarbi
Fiction, France / maroc / Belgique / Qatar, 2024, 1h57, en français, 16/16

Nour, 27 ans, a émigré clandestinement à Marseille. Avec ses amis, il vit de petits trafics et mène une vie marginale et festive… Mais sa rencontre avec Serge, un flic charismatique et imprévisible, et sa femme Noémie, va bouleverser son existence. De 1990 à 2000, Nour aime, vieillit et se raccroche à ses rêves.

«Émouvant mélodrame sur l’exil que le second long métrage signé Saïd Hamich Benlarbi. L’humanité touche dans chaque scène, et l’ampleur romanesque emporte, sur les dix années de récit marseillais, entre ici (la France) et là-bas (le Maroc). La richesse et la complexité des personnages font aussi tout le sel de cette fresque, rythmée par les mélodies du raï. La vision d’un cinéaste lucide et mélancolique à la fois, avec une grande générosité.» (Olivier Pélisson, Semaine de la Critique, Cannes)

rencontre cinéma
Mercredi 12 février à 20h en présence du cinéaste
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