décembre    


Les enfants vont bien

De Nathan Ambrosioni
Fiction, France, 2025, 1h51, en français, 12/16

Un soir d’été, Suzanne, accompagnée de ses deux jeunes enfants, rend visite à sa sœur Jeanne. Celle-ci est prise au dépourvu : elles ne se sont pas vues depuis plusieurs mois, mais surtout Suzanne semble comme absente à elle-même. Au réveil, Jeanne découvre le mot laissé par sa sœur. La sidération laisse place à la colère lorsqu’elle comprend qu’aucune procédure de recherche ne pourra être engagée : Suzanne a fait le choix insensé de disparaître et de lui laisser les enfants…

Après Toni en famille en 2023, le jeune réalisateur Nathan Ambrosioni retrouve l'actrice Camille Cottin pour son troisième-long métrage, traitant de la famille et du droit de disparaître, accompagnés de l'autrice, chanteuse et actrice Juliette Armanet. Cinéaste prodige, Nathan Ambrosioni est considéré comme l'un des plus prometteurs de sa génération et sera présent au Cinéma CityClub pour présenter son film le mardi 9 décembre.


« Le jeune cinéaste n’a pas son pareil pour reconstituer des moments d’enfance justes, crédibles et qui transpirent la véracité. Des instants pris sur le vif ou préparés mais qui, dans les deux cas, sonnent vrai. » (Jorik Vesperhaven, Sens Critique)



La disparition de Josef Mengele

De Kirill Serebrennikov
Fiction, Allemagne/France, 2025, 2h16, v.o. allemand sous-titrée français, 16/16

Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, Josef Mengele, le médecin nazi du camp d’Auschwitz, parvient à s’enfuir en Amérique du Sud pour refaire sa vie dans la clandestinité. De Buenos Aires au Paraguay, en passant par le Brésil, celui qu’on a baptisé « L’Ange de la Mort » va organiser sa méthodique disparition pour échapper à toute forme de procès.

Présenté en Première à Cannes, le nouveau film de Kirill Sebrennikov cinéaste russe expérimentant les formes et les langages sans jamais s'installer dans l'attendu, La disparition de Josef Mengele est une adaptation du roman du même nom d'Olivier Guez, lauréat du prix Renaudot 2017. Porté par l'acteur Auguste Diehl, glaçant dans son interprétation, le film invite à se questionner sur la banalité du mal, sans jamais l'excuser. 


« Kirill Serebrennikov raconte davantage l'histoire d'un homme incapable d'ouvrir les yeux que celle d'un tortionnaire. Une vraie leçon d'Histoire et une leçon bienvenue en ces temps d'irrationalité. » (Benjamin Bidolet, Abus de Ciné)

« Si ces images abjectes enfreignent en connaissance de cause le tabou de la représentation des camps, elles offrent un contrechamp terrible et nécessaire à l’angle mort choisi par Jonathan Glazer dans La Zone d’intérêt qui avait laissé l’atrocité du génocide hors champ. Dans les pas de son compatriote Elem Klimov, Serebrennikov nous oblige à voir. Et à trembler. » (Jérémie Couston, Télérama)

« Il est question d’une humanité qui n’a pas fini de converser avec ses fantômes et de craindre leur menace, la permanence de la barbarie parmi les tyrans et totalitarismes de notre temps. » (Nathalie Chifflet, Le Dauphin Libéré)


Projection
lu 1.12  /  20h15


L'incroyable femme des neiges

De Sébastien Betbeder
Fiction, France, 2025, 1h42, en français, 16/16

Coline Morel, intrépide exploratrice du Pôle Nord, voit sa vie partir à la dérive. Après des années passées à traquer ce yéti auquel elle est la seule à croire, elle se fait licencier et son compagnon la quitte. En pleine débâcle, Coline n’a d’autre choix que de rentrer dans son village natal. Elle y retrouve ses deux frères ainsi que son amour de jeunesse. Des montagnes du Jura jusqu’à l’immensité des terres immuables du Groenland, une nouvelle aventure commence alors pour « l’incroyable femme des neiges ».

Tourné dans le massif du Jura ainsi qu'au Groenland, lieu de prédilection du cinéaste qui y avait déjà tourné Le Voyage au Groenland, et présenté en première mondiale dans la section « Panorama » de la Berlinale 2025, le nouveau film de Sébastien Betbeder réunit Blanche Gardin, magistrale dans un rôle sobre et touchant, ainsi que Bastien Bouillon et Philippe Katerine pour incarner une fratrie partie pour un voyage qui les changera à jamais.


« Habituée au trash, l’humoriste Blanche Gardin est surprenante d’émotion dans l’escapade mi-jurassienne mi-groenlandaise de Sébastien Betbeder. Un nouveau film à la fois grinçant et délicat. » (Samuel Douaire, Télérama)

« Sans jamais sombrer dans le pathos, on vibre avec le personnage de Gardin et on s’immerge avec le sourire malgré tout dans la communauté inuite. On parle aussi avec beaucoup de justesse des liens dans une fraternité. C’est beau, c’est fort mais c’est aussi simple encore une fois sans que ce soit péjoratif. Un film étonnant dans sa construction et réussi dans ce qu’il entreprend. » (Rémy Fiers, Sens Critique)


Projection
ma 2.12  /  18h


Love Me Tender

d'Anna Cazenave Cambet
Fiction, France, 2025, 2h13, en français

À la fin de l’été, Clémence révèle à son ex-mari qu’elle a eu des relations avec des femmes. Sa vie bascule lorsqu’il entame une procédure pour lui retirer la garde de leur fils. Commence alors un long combat de plusieurs années, au cours duquel Clémence devra défendre son droit d’être mère et femme, libre de faire ses propres choix.

Adapté de l'ouvrage du même nom de Constance Debré, sorti en 2020 et retraçant en autofiction son combat suite à la perte de garde de son fils, le film de la jeune cinéaste Anna Cazenave Carbet a fait ses débuts à Cannes dans la section Un Certain Regad, et suit Clémence, brillamment interprétée par l'actrice Vicky Krieps, dans son combat pour une émancipation identitaire envers et contre tout. 


« Anna Cazenave Cambet adapte le livre autobiographique de Constance Debré sans en effacer la radicalité, mais en y insufflant romanesque et sentimentalité. Une réussite. » (Boris Bastide, Le Monde)

« Dans son second long-métrage Anna Cazenave Cambet, offre une lecture très personnelle du roman autobiographique de Constance Debré. Un ouvrage de cinéma délicat, servit par une prestation magistrale de Vicky Krieps. » (Adrien Gombeaud, Les Échos)


Projection
ma 2.12  /  20h


L'amour qu'il nous reste

de Hlynur Pálmason
Fiction, Islanded/Suède/France/Danemark, 2025, 1h49, v.o. islandais sous-titrée français, 12/16

La trajectoire intime d’une famille dont les parents se séparent. En l’espace d’une année, entre légèreté de l’instant et profondeur des sentiments, se tisse un portrait doux-amer de l’amour, traversé de fragments tendres, joyeux, parfois mélancoliques. Un regard sensible sur la beauté discrète du quotidien et le flot des souvenirs qui s’égrènent au rythme des saisons.
HLYNUR PÁLMASON A PROPOS DE SON FILM
« Souvent, on s’imagine que ce qui compte le plus, ce sont les grands événements, la politique. À mes yeux, le plus important dans la vie d’un être humain, ce sont les petites choses proches de nous, qui relèvent de l’intime : nos relations avec notre famille, nos frères et sœurs, nos enfants, la nature, l’endroit où l’on vit. […] Montrer les choses telles qu’elles sont, sans artifice. Je ressentais l’envie et le besoin de parler de l’intime, de l’ordinaire ou même de la laideur, sans chercher le spectaculaire, le remarquable, la perfection. C’est un film sur le quotidien, le familier et l’étrange, avec un aspect onirique. »


« Chapitré par saisons, d’un printemps à l’autre, "L’Amour qu’il nous reste" se pare aussi d’un humour à froid, grâce notamment à quelques passages oniriques représentant ces choses que l’on peut parfois s’imaginer, notamment par désir qu’un karma vienne rétablir une certaine justice. S’amusant avec ces représentations, l’auteur questionne aussi la virilité du père, tandis qu’il affirme le désir d’émancipation de la mère, au sein de cette comédie dramatique surprenante et pleine de tendresse où la nature islandaise, filmée en gros plan joue le rôle ponctuel de facteur d’apaisement. » (Olivier Bachelard, Abus de Ciné)


Projection
je 4.12  /  18h

novembre 2025      
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