Rencontre cinéma

mardi 24 janvier
20h

Sous les figues d'Erige Sehiri

Venue du documentaire, Erige Sehiri réalise avec Sous les figues son premier long-métrage de fiction, sélectionné notamment à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes. En suivant un groupe de jeunes femmes réunies dans un verger pour la récolte des figues, elle brosse le portrait complexe des mœurs de la Tunisie d’aujourd’hui. Un huis clos à ciel ouvert qui bouillonne de sensualité et de réalisme, à voir en présence de la cinéaste franco-tunisienne (en visioconférence à l'issue de la projection) et à l'affiche tout le mois de février.

Sous les Figues d'Erige Sehiri
(Fiction, Tunisie, Suisse, France, Qatar, Allemagne, 2021, 1h32, v.o. s-t fr., 16/16) – Au nord-ouest de la Tunisie, des jeunes femmes travaillent à la récolte des figues. Sous le regard des ouvrières plus âgées et des hommes, elles flirtent, se taquinent, se disputent. Au fil de la journée, le verger devient un théâtre d'émotions, où se jouent les rêves et les espoirs de chacun.
«À la fois théâtre du conservatisme, de l’émancipation et de la domination sociale, Sous les figues révèle magnifiquement le subtil portrait d’une Tunisie perdue entre désir de liberté et respect des traditions.» (aVoir-aLire)
«Ce geste créateur, délicat et nuancé, fait de ce premier film une jolie réussite et rappelle qu’un acte politique réside également dans sa capacité à remettre de la douceur dans une situation minée par la violence des rapports sociaux.» (Culturopoing)
«À cet éternel questionnement amoureux, marivaudage des temps présents, la cinéaste tunisienne greffe une note réaliste qui finit par transformer ce que l’on avait perçu comme un éden en représentation étroite et d’autant plus éloquente d’une société, d’une époque, avec en métaphore la pourriture, sous la joliesse de l’image, la maturité des fruits comme celle des âges.» (Les Inrockuptibles)
«Dans un verger aux airs de jardin d’Eden, auréolé d’un ciel bleu éclatant, ce film "instinctif" et doux-amer pénètre avec un naturel et une infinie empathie dans l’intimité des jeunes ouvrières agricoles (et ouvriers) pendant la récolte des figues. Leurs rudes conditions de vie, pas même esquissées, se devinent en arrière-plan.» (La Croix)

ERIGE SEHIRI À PROPOS DE LA GENÈSE DU FILM
«Alors que je collais des affiches sur les murs d’un lycée pour un casting dans la région rurale du nord-ouest de la Tunisie – je voulais tourner un film sur des jeunes qui animent une radio –, je rencontre Fidé. J’ai eu un coup de cœur. Je lui ai demandé ce qu’elle faisait pendant l’été. Elle m’a répondu qu’elle travaillait dans les champs, et m’a proposé de l’accompagner lors d’une journée de travail.
Je suis donc allée voir ces femmes au labeur. Ces ouvrières agricoles m’ont émue. J’ai discuté avec elles de ce qu’elles vivent au quotidien, de leur manière de travailler, de leurs relations avec les hommes, du patriarcat: il y avait déjà tellement de matière! Je tenais à donner un visage à ces travailleuses habituellement invisibles. Je me suis alors mise à écrire en écoutant en boucle "L’Estaca", un chant contestataire né sous Franco. Dans sa version arabe tunisienne de Yesser Jradi, c’est un chant sur le labeur, l’amour et la liberté.»

À L'AFFICHE EN FÉVRIER
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INFOS PRATIQUES
Portes: 19h30, Projection suivie d'une discussion: 20h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)

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