4 février


films du mois

15h

La Femme de Tchaïkovski

De Kirill Serebrennikov
Fiction, France, Suisse, Russie, 2022, 2h23, v.o. s-t fr., 16/16

Antonina Miliukova, jeune femme aisée et brillante, n’a qu’une idée en tête: épouser le célèbre compositeur Piotr Tchaïkovski. À sa surprise, il accepte cette union, espérant ainsi faire taire les rumeurs sur son homosexualité. Mais l’amour qu’elle lui porte n’est pas réciproque. Bientôt rejetée et humiliée, Antonina Miliukova sombre alors dans la folie et, consumée par ses sentiments, elle est prête à tout endurer pour rester auprès de lui…
Homme de cinéma, de théâtre et d’opéra, le dissident Kirill Serebrennikov (Leto, La Fièvre de Petrov) nous plonge avec force dans cette relation désastreuse, basée sur des faits réels. Sélectionné en compétition à Cannes, La Femme de Tchaïkovski brosse avec finesse le portrait complexe de la société russe de la fin du XIXe siècle.
«Kirill Serebrennikov réinvente totalement la biographie du compositeur à travers les yeux de sa femme, Antonina, qui luttera toute son existence contre sa dépendance à cet homme et son désir de le garder pour elle. En réalité, la musique, l’homosexualité du pianiste, s’effacent au bénéfice du portrait de cette femme qui semble, pour le cinéaste, incarner à elle toute seule l’état d’une société russe à la fin du XIXe siècle, hantée par un patriarcat tout-puissant.» (aVoir-aLire)
«Dans ce film somptueux éclairé à la bougie et inspiré par les tableaux d'Ilya Répine, Serebrennikov peint la Russie du dernier tiers du XIXe siècle dans tous ses contrastes.» (Le Point)
«C’est dans un final magistral qui n’est pas sans rappeler Leto et La Fièvre de Petrov, que Kirill Serebrennikov enfonce le clou de son film le plus noir et le plus cynique à ce jour, mais aussi sans doute le plus riche dans une complexité très surprenante, à rebours de sa structure de film historique en costumes.» (Le Bleu du Miroir)
«La Femme de Tchaïkovski est une œuvre au noir, terrible et splendide, une leçon de ténèbres, en même temps que la révélation d’une histoire méconnue.» (Télérama)


films du mois

18h

Sous les figues

D'Erige Sehiri
Fiction, Tunisie, Suisse, France, Qatar, Allemagne, 2021, 1h32, v.o. s-t fr., 8/14

Au nord-ouest de la Tunisie, des jeunes femmes travaillent à la récolte des figues. Sous le regard des ouvrières plus âgées et des hommes, elles flirtent, se taquinent, se disputent. Au fil de la journée, le verger devient un théâtre d'émotions, où se jouent les rêves et les espoirs de chacun.
Un huis clos à ciel ouvert, qui bouillonne de sensualité et de réalisme, dans lequel les dialogues rhomériens faussement anodins brossent le portrait complexe des mœurs de la Tunisie d’aujourd’hui.
En filmant les jeune femmes au plus près de leur visage et de leurs émotions, la cinéaste Erige Sehiri réalise une œuvre romanesque et revigorante, notamment sélectionnée à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes.
«À la fois théâtre du conservatisme, de l’émancipation et de la domination sociale, Sous les figues révèle magnifiquement le subtil portrait d’une Tunisie perdue entre désir de liberté et respect des traditions.» (aVoir-aLire)
«Ce geste créateur, délicat et nuancé, fait de ce premier film une jolie réussite et rappelle qu’un acte politique réside également dans sa capacité à remettre de la douceur dans une situation minée par la violence des rapports sociaux.» (Culturopoing.com)
«À cet éternel questionnement amoureux, marivaudage des temps présents, la cinéaste tunisienne greffe une note réaliste qui finit par transformer ce que l’on avait perçu comme un éden en représentation étroite et d’autant plus éloquente d’une société, d’une époque, avec en métaphore la pourriture, sous la joliesse de l’image, la maturité des fruits comme celle des âges.» (Les Inrockuptibles)
«Dans un verger aux airs de jardin d’Eden, auréolé d’un ciel bleu éclatant, ce film "instinctif" et doux-amer pénètre avec un naturel et une infinie empathie dans l’intimité des jeunes ouvrières agricoles (et ouvriers) pendant la récolte des figues. Leurs rudes conditions de vie, pas même esquissées, se devinent en arrière-plan.» (La Croix)

RENCONTRE CINÉMA
En présence de la cinéaste par visionconférence le mardi 24 janvier à 20h
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films du mois

20h

Godland

De Hlynur Pálmason
Fiction, Danemark, Islande, France, Suède, 2022, 2h23, v.o. s-t fr., 16/16

À la fin du XIXe siècle, un jeune prêtre danois se rend dans une partie reculée de l'Islande avec pour mission de construire une église et de photographier la population. Mais plus il s’enfonce dans le paysage impitoyable, plus il est livré aux affres de la tentation…
Remarqué à Cannes dans la Sélection Officielle Un Certain Regard, ce quatrième long-métrage de l’Islandais Hlynur Pálmason (après notamment Winter Brothers projeté au CityClub en 2018)  est le récit d’un périple physique et intérieur, un film hypnotique et viscéral, somptueusement filmé en 16mm.
«Entre quête spirituelle et voyage métaphysique, Godland est un long-métrage en état de plénitude, narrative et visuelle. Un chef-d’œuvre.» (Écran Large)
«Hlynur Pálmason est grand par sa vision, son talent, et sa méticulosité à capter les tourments humains, ici transcendés par un voyage géographique unique.» (Bande à part)
«De Pálmason, il ne faut attendre ni complexe nordique du surcadrage, ni petite musique de l’insolite dépressif; son cinéma est au contraire incroyablement accueillant, empli du monde, gonflé de sensations, notamment sonores – le tapis de mousse humide que des pieds nus foulent au matin après une nuit de campement.» (Cahiers du cinéma)
«Ce grand poème épique, qui tient aussi de l’œuvre d’un naturaliste, demeure l’histoire de créatures minuscules, prises dans la fugacité de leur destin. Le réalisateur islandais Hlynur Pálmason les ressuscite avec un art à la fois spectaculaire et poétique dont la puissance éblouit.» (Sud Ouest)
«Il y a du Aguirre dans cette fuite en avant, comme une sorte de rêve solennel. Bergman n’est pas absent et il n’est pas interdit de convoquer Dreyer. Cela fait du monde. Le film le mérite. Dieu y reconnaîtra les siens. Espérons qu’il ne sera pas le seul.» (Le Figaro)

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