25 janvier


films du mois

16h

oh, Canada

De Paul Schrader
Avec Richard Gere, Jacob Elordi, Uma Thurman
Fiction, États-Unis, 2024, 1h35, v.o. s-t fr., 16/16

Un célèbre documentariste canadien accorde une ultime interview à l’un de ses anciens élèves, pour dire enfin toute la vérité sur ce qu’a été sa vie. Une confession filmée sous les yeux de sa dernière épouse…

Paul Schrader adapte le roman Foregone de Russell Banks et retrouve Richard Gere, plus de quarante ans après American Gigolo. Il réalise un film-puzzle introspectif, présenté en compétition à Cannes, sur un cinéaste au crépuscule de sa vie. Oh, Canada est projeté en première suisse et en exclusivité en janvier au Cinéma CityClub.

«Quand mon ami, l’écrivain Russell Banks, est tombé malade, je jonglais entre différentes idées. J’ai compris que la mortalité devait être l’objet de mon prochain film. Russell avait écrit un livre à ce sujet lorsqu’il était bien portant: Foregone ("Inéluctable"). Il avait souhaité l’intituler "Oh, Canada", mais c’était impossible à cause du livre Canada de l’auteur Richard Ford. Russell m’a demandé de donner au film son titre initial. C’est pourquoi "Foregone" s’intitule "Oh, Canada". Leonard, dans mon film, est devenu un documentariste célèbre après s’être enfui au Canada pour échapper à la guerre du Vietnam. Malade chez lui à Montréal, il donne une interview à ses anciens étudiants. "J’ai passé ma vie à obtenir des gens qu’ils me confient leur vérité", dit-il. "Maintenant, c’est à mon tour."» (Paul Schrader)

«Plus Schrader assume la substitution des corps d’un plan à l’autre, plus il se rapproche d’une conception du cinéma opposée à toute unification identitaire. Chaque plan institue une différence d’avec soi, son corps, sa parole.» (Cahiers du cinéma)

«Une approche du storytelling tout en digressions et en mystères insolubles qui, en contrevenant à tous les codes de linéarité, transmet remarquablement l’arborescence un peu bordélique qu’est l’existence – les choix que l’on faits, parfois sans raison, juste sur la foi de l’instinct, d’une peur soudaine, d’un hasard.» (CinemaTeaser)

«Les retrouvailles entre Paul Schrader et Richard Gere, plus de 40 ans après American Gigolo, sont aussi bouleversantes que crépusculaires. Un jeu de miroir sur fond de mort, de vieillesse et d'héritage, qui ne pouvait que nous toucher.» (Konbini)



films du mois

18h

La Source

De Meryam Joobeur
Fiction, Tunisie/France/Canada, 2024, 1h58, v.o. s-t fr, 16/16

Dans un village reculé de Tunisie, Aicha et Brahim sont dévastés par le départ inexpliqué de leurs fils, partis pour une guerre indicible. Quand l’un d’eux revient avec une mystérieuse fiancée voilée et muette, les parents décident de taire ce retour. Mais Bilal, un policier et ami de longue date, enquête sur des événements inquiétants. Ses suspicions ne tardent pas à le mettre sur la piste de la famille…

Pour son premier long-métrage, sélectionné en compétition à Berlin en 2024, la cinéaste canado-tunisienne Meryam Joobeur propose un drame envoûtant et onirique, qui se distingue par une mise en scène et une photographie remarquables.

«Extrêmement stylisé tout en étant ancré dans un réalisme très terre-à-terre, le film révèle indiscutablement une cinéaste plus qu’ingénieuse, habile à suggérer les métaphores sans les éclaircir totalement. Flirtant avec les genres fantastiques et d’enquête, la peur et les énigmes, la récente actualité géopolitique (Daech) et la vie pastorale d’un petit village, la réalisatrice ne perd jamais son fil conducteur (l’amour d’une mère et une famille plongée dans des dilemmes inédits) mais elle l’entortille au point de porter la frontière entre rêve (cauchemar) et réalité à un degré de porosité aigu garantissant un suspense séduisant pour le spectateur.» (CinEuropa)

«Le format de l’image cadre les personnages et offre un effet d’immersion. Autour d’elles et eux se déploie un séduisant monde riche en couleurs : la réalité qui nous est dépeinte ne peut pas être en noir et blanc. Qu’est-ce qui reste dans le sable, que cachent le silence et la sidération? Le remarquable travail photographique invite dans le regard une sensibilité particulière, dans cet espace trouble entre réalisme et magie.» (Le Polyester)



films du mois

20h30

Gaucho Gaucho

De Michael Dweck et Gregory Kershaw
Doc., États-Unis/Argentine, 2024, 1h24, v.o. s-t fr., 16/16

Gaucho Gaucho suit un groupe de cowboys et cowgirls argentins qui vivent au-delà des frontières du monde moderne. Confrontés à la fragilité de leur mode de vie, évoluant entre passé et présent, rêve et réalité, ces hommes et ces femmes de tout âge transmettent leurs histoires et partagent leur lutte pour la liberté…

Primé à Sundance, projeté sur la Piazza Grande de Locarno, Gaucho Gaucho brosse le portrait d'une communauté argentine entretenant des liens profonds avec la nature environnante et poursuivant ses traditions défiant la modernité et la société contemporaine. Un documentaire saisissant, porté par de sublimes images en noir et blanc.

«Être "Gaucho Gaucho", c’est être un vrai gaucho: respecter le code d’honneur, connaître les chansons, porter les vêtements. L’identité gaucho recèle une liberté rare dans le monde moderne. Elle a été notre fanal pendant deux ans.» (Michael Dweck et Gregory Kershaw)


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