Mouvement artistique, culturel et citoyen, La Marmite agit pour l’accès et la participation à la culture de toutes et tous. Devenue un des acteurs majeurs de la participation culturelle de Suisse romande, l’association propose depuis 2016 des parcours pluridisciplinaires à des personnes habituellement absentes ou sous-représentées parmi les publics de l’offre culturelle. Cette année, La Marmite s’associe au Théâtre de Vidy-Lausanne, à l’Arsenic et au Cinéma CityClub pour organiser un parcours destiné à des usagers et usagères du Service social de la Ville de Lausanne. Animé par un duo de médiatrices et par le metteur en scène Fabrice Gorgerat, le parcours travaille la thématique du souffle en amenant les participants et participantes au théâtre, dans l’atelier d’une souffleuse de verre, à la rencontre d’un consultant vocal et au CityClub pour la projection du film Le Vent se lève d’Hayao Miyazaki.
LE VENT SE LÈVE D'HAYAO MIYAZAKI
(Animation, Japon, 2013, 2h07, version française, 8/12 ans) – Inspiré par le fameux concepteur Giovanni Caproni, Jiro rêve de voler et de dessiner de magnifiques avions. Mais sa mauvaise vue l’empêche de devenir pilote, et il se fait engager dans le département aéronautique d’une entreprise d’ingénierie en 1927.
Le Vent se lève raconte une grande partie de sa vie et dépeint les événements qui ont profondément influencé le cours de son existence. Inventeur extraordinaire, il fera entrer l’aviation dans une ère nouvelle.
«Un chef-d’œuvre qui devrait tous nous réconcilier avec ce cinéma, nous convaincre de sa totale modernité et de sa capacité à l’abstraction.» (Les Inrockuptibles)
«Un grand film, qui a l'ambition d'embrasser beaucoup, d'embrasser un peuple, un pays, une époque, la terre, les hommes, de traverser le temps.» (Les Cahiers du Cinéma)
«La patte de cet artisan à l'ancienne devrait être montrée dans toutes les écoles et décrite, bien sûr, dans les livres d'Histoire. Avec Le Vent se lève, fable sur un ingénieur en aviation, Hayao Miyazaki prend sa retraite au sommet.» (Le Matin)
«Le cinéaste japonais signe son ultime chef-d'œuvre, le plus mélancolique et le plus réaliste.» (La Tribune de Genève)
À PROPOS DU FILM
«Cinéaste visionnaire, mangaka et écologiste, Hayao Miyazaki est devenu en quelques dix films réalisés avec génie la star de "l’anime", le cinéma d’animation japonais. D’une beauté stupéfiante,
Le Vent se lève, annoncé à sa sortie comme le dernier dessin animé avant la retraite du directeur des Studios Ghibli, délaisse le féminisme et l’animisme shinto chers au réalisateur pour se concentrer avec désenchantement sur le réel et les méandres de l’Histoire.
En cela, Le Vent se lève porte non seulement l’empreinte de la catastrophe de Fukushima, mais aussi celle de la propre existence de Miyazaki, celles de sa mère atteinte de tuberculose et de son père, qui fabriquait des bombardiers. Et le cinéaste de conjurer lui-même ses angoisses d’enfant dans cette œuvre, dont le titre est tiré d’un vers de Paul Valéry, «Le vent se lève… Il faut tenter de vivre!», une métaphore de l’incertitude, comme si le monde selon Miyazaki était arrivé à un nouveau point de bascule…
Le Vent se lève nous propulse dans les années 1920, dans un Japon en proie à des désastres qui évoquent les catastrophes actuelles: le séisme de Kantō en 1923, la Grande Dépression, les épidémies et le basculement dans la Deuxième Guerre mondiale… Miyazaki nous raconte l’histoire véridique de Jirō Horikoshi qui, enfant déjà, rêvait de construire des aéroplanes. Devenu adulte, cet idéaliste va concrétiser son rêve, mais en construisant l’avion de combat «Zero-sen», dont allaient se servir les kamikazes. De cette contradiction et de ce rêve dévoyé par l’Histoire, Miyazaki tire un mélo animé admirable d’humanité, dont les traits atteignent une épure formidable en épousant l’ondulation et la poésie du vent!»
(Vincent Adatte, Passion Cinéma)
PROJECTION
Projection gratuite, ouverte à toutes et à tous. Le film sera projeté dans sa version française et accessible aux enfants dès 8 ans.
LIEN
> Le site de l'association La Marmite