De Cristèle Alves Meira
Fiction, Portugal, Belgique, France, 2022, 1h28, v.o. s-t fr., 16/16
Comme chaque été, la petite Salomé, 9 ans, retrouve son village familial, niché au creux des montagnes portugaises. Ses vacances commencent dans l’insouciance mais, hélas, sa grand-mère adorée décède subitement. Alors que les adultes se déchirent au sujet des obsèques, Salomé est hantée par l’esprit de celle que l’on considérait comme une sorcière…
Après de nombreux courts-métrages remarqués, la cinéaste lusitanienne Cristèle Alves Meira signe avec ce premier long-métrage un conte sincère et touchant, inspiré de sa propre enfance et empreint de réalisme magique. Sélectionné à la Semaine de la Critique de Cannes en 2022, le film dépeint, avec un certain humour et un regard presque anthropologique, l’atmosphère d'un village hors du temps. Un film sur le deuil, la sorcellerie, la transmission et l’amour.
«Naissance d’une cinéaste magique: en moins d’une heure trente, avec une
 simplicité confondante, Cristèle Alves Meira embrasse la chronique 
naturaliste et le conte occulte, le western rural et le drame familial.»
 (Télérama)
«Alma Viva est la consécration d’une œuvre déjà 
foisonnante, et d’une rare cohérence. Brouillant les frontières entre 
éléments fictifs et biographiques, Cristèle Alves Meira nous convie au 
cœur d’un récit intime, où la chronique familiale rencontre le 
spirituel.» (Bande à Part)
«Spirituel et âpre, le film évoque 
avec poésie le lien entre la vie et la mort, si bien qu’on aurait aimé 
qu’il dure un peu plus longtemps (une heure et demie). Et il nous émeut 
jusqu’à la dernière seconde.» (Elle)
La cinéaste à propos du film: «Le
 projet est né d’un sentiment d’injustice que j’ai ressenti à la mort de
 ma grand-mère maternelle. J’avais une vingtaine d’années et j’ai vu mes
 oncles et mes tantes se déchirer autour de sa dépouille pour une 
vulgaire question d’argent. Elle n’était pas encore enterrée qu’on se 
disputait déjà pour savoir qui allait payer sa pierre tombale. Elle est 
restée sans sépulture pendant deux ans. Cette brutalité dans les 
rapports humains m’a frappée au point de vouloir en faire un film. 
J’avais besoin de comprendre ce qui pouvait mener à ça. De cette 
histoire personnelle, il reste seulement une scène dans le film. Parce 
que très vite, mon attention s’est focalisée sur la relation d’une 
grand-mère avec sa petite-fille. Une histoire d’amour entre deux 
générations de femmes, celle d’avant et celle d’aujourd’hui, liées à 
tout jamais par un héritage puissant. Alma Viva, c’est donc l’histoire de
 Salomé (9 ans) qui revient au Portugal le temps d’un été auprès de sa 
grand-mère adorée. C’est le Portugal du soleil, des bals, des 
après-midis de pêche à la rivière. Mais c’est aussi le Portugal des 
sorts, des esprits et des morts. Lorsque sa grand-mère meurt brusquement
 dans des conditions étranges, Salomé découvre un héritage troublant. 
Comme sa grand-mère, elle a le pouvoir de dialoguer avec des forces 
invisibles.»
RENCONTRE CINéMA
Mardi 2 mai à 20h en présence de la cinéaste
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