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Rencontre cinéma

mercredi 2 octobre
20h

Rencontre: Mes amis espagnols d'Adrien Bordone

Dans Mes Amis espagnols, le cinéaste biennois Adrien Bordone – à qui l'on doit les récents documentaires Plus chauds que le climat et Alexia, Kevin & Romain –  part à la recherche de ses amis d'enfance qui, peu à peu, sont repartis vivre avec leur famille dans leur pays d'origine. Se posant la question de ce qu'ils sont devenus et de la façon dont ils ont vécu leur remigration, Adrien Bordone propose une réflexion touchante sur la migration et sur l'amitié. Un documentaire présenté notamment à Visions du Réel, projeté en avant-première en présence du cinéaste.

Mes Amis espagnols D'Adrien Bordone
(Doc., Suisse, 2024, 1h19, en français et espagnol avec s-t fr., 8/12) – Nés en Suisse, à Bienne, dans les années 1980, les "amis espagnols" du cinéaste Adrien Bordone ont remigré à l’adolescence en Galice, la terre de leurs parents. Phénomène migratoire moins thématisé, ce retour sur un territoire inconnu ne se fait pas sans difficultés. À travers leurs histoires, un portrait tendre de ces hommes se dessine, mû par l’affection et l’amitié.


«En mémoire des amitiés de sa jeunesse, Adrien, caméra en main, part à leur rencontre, creuse un passé parfois douloureux et soulève leurs désirs et aspirations de l’âge adulte. Avec des touches d’humour et de tendresse, il pousse la libération d’une parole restée trop longtemps enfouie et saisit, au vif et dans des petits détails, la vulnérabilité et sincérité de ce groupe d’hommes. Mes Amis espagnols dessine, en filigrane, l’histoire migratoire mouvementée de plusieurs familles et générations qui cherchent à trouver leur place et leur bonheur dans des contextes de crise.» (Visions du Réel)

ADRIEN BORDONE À PROPOS DE SON FILM
À l'origine de ce projet, il y a des souvenirs un peu fantasmés de l'école: une époque parfaite où, avec mes amis espagnols, tout ce qui comptait était de passer du temps ensemble et de s'amuser. Il y a ces souvenirs – puis une impression de cassure: une impression que le monde s'effrite petit à petit sous ses pieds et que tout ce dont on rêvait avant, c'était une illusion.

Concrètement, je voulais explorer ce qu'avait vécu cette génération d'enfants contraints par leurs parents à tout quitter pour «rentrer» en Espagne, mais aussi, et plus largement, cette sensation de chute que l'on peut parfois ressentir au moment de quitter l'enfance, les incompréhensions qui naissent alors avec les parents. Je voulais, en suivant mes anciens amis dans leur quotidien, tenter de comprendre en quoi ce passé traumatique demeure présent, continue de faire partie de leur vie et de nourrir leurs incertitudes.
Mes amis ont été trimballés aux quatre coins de l'Europe et, malgré leur désir de stabilité, malgré leur grande force, ils continuent à vivre en exil partout chez soi.

BIO CINÉASTE
Né en 1987 à Bienne, Adrien Bordone obtient en 2010 un Bachelor en cinéma à l’ECAL où il réalise plusieurs courts-métrages sélectionnés dans des festivals en Suisse et à l’étranger. Il cofonde en 2015 l’association À Travers Champs avec laquelle il coréalise en 2015 le documentaire de télévision Après l'Hiver (52’), sélectionné au Festival du Film de Zurich, vainqueur du Prix bernois du cinéma et diffusé sur la RTS. Il a réalisé en 2019 son premier long-métrage documentaire de cinéma intitulé Alexia, Kevin & Romain, distribué en salle par Outside the Box, sélectionné au Prix de Soleure et vainqueur du Prix bernois du cinéma. Plus chaud que le climat (52’), coproduit par la RTS et la SRF, est sorti fin 2020 à la télévision et en festivals. Mes amis espagnols est son second long-métrage documentaire de cinéma.

INFOS PRATIQUES
Portes: 19h30, Projection suivie d'une discussion: 20h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)

Projection spéciale

jeudi 3 octobre
20h

Projection et discussion: Les Combattants

En écho à l'exposition "We Will Survive" du mudac, consacrée au mouvement néosurvivaliste (à voir jusqu'au 9 février 2025), le Cinéma CityClub et le musée cantonal de design et d'arts appliqués contemporains proposent une projection spéciale du film Les Combattants de Thomas Cailley. Premier long-métrage du réalisateur du récent Le Règne animal, Les Combattants est un film drôle, touchant et surprenant, qui mélange les genres – entre la romance, le western et le récit de survie – et offre un billet sans retour vers le monde survivaliste. Projection introduite par l'équipe du mudac.

Les Combattants De Thomas Cailley
(Fiction, France, 2014, 1h38, en français, 12/14) – Lorsque Arnaud, jeune homme introverti et à l'avenir tout tracé, rencontre Madeleine, jeune femme cassante aux prophéties catastrophiques, son été qui s'annonçait si tranquille va prendre une tournure déroutante. Alors que lui ne s'attend à rien, elle se prépare au pire. Prêt à embarquer dans des aventures folles pour séduire cette jeune diplômée en macro-économie toujours sur le qui-vive et déterminée, Arnaud va se découvrir, se construire, et surtout aimer…

«Un dynamitage en règle de toutes les bienséances, sociales et cinématographiques. La comédie que le cinéma français attendait ?» (Les Inrockuptibles)

«Touchante, surprenante, originale, subtile, juste et très drôle, cette comédie mérite que l’on s’engage pour elle. Rompez !» (Paris Match)

«Adèle Haenel incarne l'apocalypse joyeuse de cette comédie qui mélange les genres entre teen movie et film catastrophe !» (Voici)

«Les Combattants est clairement la chronique d'un désir détraqué chez une jeunesse en mal d'absolu, stagnant la tête sous l'eau et les pieds dans le vide.» (Chronic'art.com)

partenariat
L'exposition We Will Survive. Le mouvement prepper est à découvrir au mudac du 13 septembre 2024 au 9 février 2025.
> Le site du mudac
> Le site de l'exposition

INFOS PRATIQUES
Portes: 19h30, Projection précédée d'une introduction: 20h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)

Rencontre cinéma

vendredi 4 octobre
20h

Rencontre: Dahomey de Mati Diop

Ours d'or à Berlin en 2024, Dahomey de Mati Diop, à qui l'on doit Atlantique, est à l'affiche tout le mois d'octobre. Œuvre saisissante, magique, à la frontière du documentaire et de la fiction, Dahomey propose une réflexion complexe et passionnante sur le postcolonialisme en narrant le destin des œuvres d’art restituées au Bénin par la France en 2021. À l'occasion de la sortie du film, le Cinéma CityClub propose une projection spéciale en présence du monteur suisse Gabriel Gonzalez.

DAHOMEY DE MATI DIOP
(Documentaire, Bénin/Sénégal/France, 2024, 1h08, en français et v.o. s-t fr. 10/14) – Novembre 2021, vingt-six trésors royaux du Dahomey s’apprêtent à quitter Paris pour être rapatriés vers leur terre d’origine, devenue le Bénin. Avec plusieurs milliers d’autres, ces œuvres furent pillées lors de l’invasion des troupes coloniales françaises en 1892. Mais comment vivre le retour de ces ancêtres dans un pays qui a dû se construire et composer avec leur absence? Tandis que l’âme des œuvres se libère, le débat fait rage parmi les étudiantes et étudiants de l’université d’Abomey-Calavi.


«Poème et pamphlet, documentaire et film fantastique, acte de cinéma puissamment décolonial, Dahomey invente un cinéma politique magique.» (Les Inrockuptibles)

«Documentaire aux dispositions fantastiques, fréquentant ouvertement la fiction, le film est une envoûtante réussite en style libre, qui renferme des abîmes sur le préjudice colonial. Ses éclats sombres, sa poésie stoïque, renouvellent la marque d’une cinéaste qui rôde sans peur dans un au-delà du film à sujet ou de la plate narration.» (Libération)

«Un film aux vertus puissantes et ensorcelantes qui vient casser tous les codes et les académismes.» (Marie Claire)

«Un essai poétique et politique, une mise en scène sensualiste pour une très grande cinéaste.» (La Septième Obsession)

MATI DIOP À PROPOS DE SON FILM
Lorsque j’ai entendu le terme "restitution" pour la première fois en 2017, j’étais encore en pleine écriture d’Atlantique. En tant que cinéaste afro-descendante, ce mot a trouvé en moi une résonance profonde. Cette question traverse mon travail. Les films que j’ai réalisés à Dakar entre 2009 et 2019 s’inscrivent aussi dans une démarche de retour. Un retour vers mes origines africaines, vers une part de moi-même trop longtemps ensevelie sous l’hégémonie de mon environnement occidental. S’ajoutait aussi l’écho troublant entre la figure du revenant d’Atlantique (que je terminais d’écrire à l’époque) et le retour d’œuvres africaines en pays natal. Restitution, Revenance, Retour, Réparation... s’associaient dans ma tête.

En plus de l’impératif que je ressentais à faire ce film, j’avais besoin, après Atlantique, de retrouver un processus d’écriture et de tournage plus libre que sur une fiction. J’aime m’affranchir des conventions de formats et l’idée d’inventer un dispositif d’écriture propre à chaque film. J’ai conçu Atlantique comme un "conte gothique". Pour Dahomey , "documentaire fantastique" conviendrait bien. Si l’on sort du film en se demandant ce qu’on vient de voir, qu’on a traversé une expérience unique (tout en ayant été touché bien sûr), alors j’ai le sentiment d’avoir contribué à rendre le cinéma plus étonnant et plus innovant. C’est aussi ce que j’attends qu’un film me procure, d’où qu’il vienne.

À L'AFFICHE EN OCTOBRE CINÉMA
> Toutes les projections

INFOS PRATIQUES
Portes: 19h30, Projection suivie d'une discussion: 20h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres) / 8.- (étudiant.e.s ECAL et HEAD)


Rencontre cinéma

mardi 8 octobre
20h

Rencontre: Langue étrangère de Claire Burger

Présenté en compétition à Berlin, Langue étrangère est le nouveau film de la cinéaste française Claire Burger, après Party Girl et C'est ça l'amour. Elle y brosse un portrait de deux adolescentes, l'une française, l'autre allemande, et à travers elles, celui de la jeunesse européenne d’aujourd’hui. Un récit d'émancipation amoureuse et politique, à voir tout le mois d'octobre et le 8 octobre en présence de la comédienne Lilith Grasmug, à l'affiche notamment des films Oranges sanguines de Jean-Christophe Meurisse et Foudre de Carmen Jaquier.

Langue étrangère de Claire Burger
(Fiction, France, Allemagne, Belgique, 2024, 1h41, en français, 16/16) – Fanny a 17 ans et elle se cherche encore. Timide et sensible, elle peine à se faire des amis de son âge. Lorsqu'elle part en Allemagne pour un séjour linguistique, elle rencontre sa correspondante Lena, une adolescente qui rêve de s’engager politiquement. Fanny est troublée. Pour plaire à Lena, elle est prête à tout…


«Claire Burger réussit avec classe son retour à la réalisation, confirmant son statut d’autrice à suivre de près. Les deux jeunes interprètes sont des révélations.» (Les Fiches du Cinéma)

«Séduction, fantasmes et complicité adolescente constituent des moments sensibles et désinhibés que les deux jeunes comédiennes incarnent avec incandescence. L'homosexualité n'est plus un sujet, tandis que le scénario, qui en sonde les mécanismes amoureux, explore aussi les différents degrés d'engagement politique de la jeunesse d'aujourd'hui.» (Positif)

CLAIRE BURGER À PROPOS DE SON FILM
Je viens de la frontière franco-allemande et j’ai fait beaucoup de séjours linguistiques quand j’étais plus jeune, en Angleterre, aux États-Unis, en Allemagne, en Pologne, et j’avais envie de parler de ça. J’ai commencé à écrire le film pendant le Covid. Beaucoup de jeunes autour de moi n’allaient pas très bien. Cette réalité est venue se superposer à l’histoire que j’étais en train de développer sur le passage des frontières et la rencontre de l’autre au moment où tu te construis. Je me suis nourrie de mes souvenirs d’adolescente lors de mes séjours à l’étranger, en essayant de les réactualiser, de les mettre à la page avec une réflexion sur ce que vit la jeunesse d’aujourd’hui: la guerre à nos portes, la crise climatique, la montée du populisme, l’ère de la post-vérité...

À L'AFFICHE EN OCTOBRE
> Toutes les projections

INFOS PRATIQUES
Portes: 19h30, Projection suivie d'une discussion: 20h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres) / 8.- (étudiant.e.s ECAL et HEAD)


Film et Concert

samedi 12 octobre
19h30

Film et Concert: À corps et âmes avec Parranda La Cruz

CONCERT DE PARRANDA LA CRUZ, PRÉCÉDÉ DU DOCUMENTAIRE DE QUE VUELAN, VUELAN DE MYRIAM BOU-SAHA & ANANDA HENRY-BIABAUD

Pour son deuxième concert de la saison, le Cinéma CityClub reçoit le brûlant quartet lyonnais Parranda La Cruz. Mêlant des énergies vénézuéliennes et réunionnaises, le groupe vient présenter son premier album cathartique et jouissif. En première partie, projection du documentaire De que vuelan, vuelan qui narre le parcours de trois femmes à la recherche du meilleur sorcier de leur quartier à Caracas.

21H : PARRANDA LA CRUZ EN CONCERT
Né dans les reliefs lyonnais de l’emblématique quartier de la Croix Rousse, Parranda La Cruz vient de faire émerger, entre les océans Atlantique et Indien, un premier album puissant et jubilatoire, après le très remarqué EP « Aguacero ». Au cœur de la transe, entre la côte caribéenne du Venezuela et de La Réunion, on retrouve quatre chanteurs et chanteuses percussionnistes en symbiose totale. Ensemble, ils et elles créent un tourbillon qui mêle l’ancien et le moderne, le quotidien et l’exceptionnel, le naturel et le spirituel, le corps et le cœur… Toujours en quête de transcendance et d’une connexion libératrice entre l’humanité et son environnement, le groupe propose des chansons – majoritairement composées par cette équipe à la fois douce et sauvage – qui parviennent à faire résonner les énergies des répertoires traditionnels avec des sonorités contemporaines. À la croisée des cultures et des histoires africaines, amérindiennes et européennes, Parranda La Cruz forme une ronde au mouvement perpétuel qui puise son pouvoir tout autant dans les fêtes rurales du Barlovento que dans les kabars réunionnais. Inattendu et exaltant!

Avec: Rebecca Roger Cruz, Margaux Delatour, Luc Moindranzé Karioudja, David Doris (voix, percussions, quitiplás)

PRÉCÉDÉ À 19h30 DU FILM DE QUE VUELAN, VUELAN
(De Myriam Bou-Saha et Ananda Henry-Biabaud, Doc., France, 2013, 52’, v.o. s-t fr., 16/16) – Dans le décor d’une favela de Caracas, trois femmes – La Negra Rosa, Flor et Alzubey – partent à la recherche du meilleur sorcier de la ville. De consultations en consultations, dans la fumée des cigares et au son des incantations, les sorciers entrent tour à tour en transe pour communiquer avec les esprits. Parviendront-ils à dire si la Negra Rosa est responsable de la mort de son fils? Aideront-ils Flor à se libérer de l’esprit qui la possède? Entre scepticisme et confidences à cœur ouvert se dessine alors l’histoire touchante d’une amitié et d’un combat contre la solitude et la culpabilité.

liens
> Page youtube de Parranda La Cruz
> Page instagram de Parranda La Cruz

INFOS PRATIQUES
Portes : 19h, Film : 19h30, Concert : 21h
Tarifs : 25.- (plein) / 20.- (étudiant·e·s, avs, ac, ai, ri, carteculture)
Petite restauration sur place


Rencontre cinéma

mardi 15 octobre
20h

Rencontre: Himmel über Zürich de Thomas Thümena

À Zurich, l’officier de l’Armée du Salut Fredi Inniger aide des personnes dans le besoin ou en marge de la société. Caméra à l’épaule, Thomas Thümena l’accompagne dans son quotidien. À travers ses rencontres, il fait découvrir différentes réalités de la grande ville suisse. Un portrait socialement engagé, sans préjugés, projeté en avant-première en présence du cinéaste.

Himmel über Zürich De Thomas Thümena
(Doc., Suisse, 2023, 1h20, v.o. st.-fr., 12/12) – «Soupe, savon, salut». Fidèle à cette devise, l'Armée du Salut s'occupe de personnes dans le besoin, isolées ou en marge de la société. À Zurich, l’officier de l’Armée du Salut Fredi Inniger aide certaines d'entres elles en leur prodiguant conseils et assistance. Son credo est l'amour du prochain, ses armes sont la foi et la prière. Mais ses "ouailles" ne sont cependant pas totalement convaincues de la promesse chrétienne du salut, critiquant l’idée du bonheur dans l’au-delà avec humour et esprit critique. Caméra à l’épaule, le cinéaste Thomas Thümena accompagne Fredi dans son quotidien, brossant à la fois son portrait, celui des personnes avec qui il échange régulièrement et montrant différentes réalités de la ville de Zurich d'aujourd'hui.

INFOS PRATIQUES
Portes: 19h30, Projection suivie d'une discussion: 20h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)

Rencontre cinéma

mercredi 23 octobre
20h

Rencontre: Sauvages de Claude Barras

Après Ma vie de Courgette, le cinéaste suisse Claude Barras propose un nouveau film avec des marionnettes aux grands yeux animées image par image! S'emparant de la thématique de la déforestation, il réalise une fable écologique forte, portée par une animation splendide – fruit d'un travail titanesque réalisé par une cinquantaine d’animateurs et d'animatrices à Martigny – et par un récit émouvant qui embarque enfants et adultes dans une aventure aux côtés des Penans, peuple autochtone vivant au cœur de la forêt ancestrale de Bornéo. Un bijou d'animation présenté notamment à Cannes et au festival du film d'animation d'Annecy. Projection en présence d'Elie Chapuis, animateur de marionnettes.

Sauvages de claude barras
(Animation, Suisse/Belgique, 2024, 1h30, en français, 6/8 ans) – À Bornéo, près de la forêt tropicale, Kéria recueille un bébé orang-outan dans la plantation où travaille son père. Au même moment, Selaï, son cousin, vient trouver refuge chez eux pour échapper au conflit qui oppose sa famille aux compagnies forestières. Ensemble, Kéria, Selaï et le bébé singe baptisé Oshi vont braver tous les obstacles pour lutter contre la destruction de la forêt…

Le p'tit cityclub
> Toutes les projections de Sauvages dans la cadre du P'tit CityClub

INFOS PRATIQUES
Portes: 30 minutes avant le début des projections
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres) / 10.- (famille: pour un enfant et l'adulte qui l'accompagne)


Rencontre cinéma

mardi 29 octobre
20h

Rencontre: Riverboom de Claude Baechtold - COMPLET

Le photographe et journaliste Claude Baechtold vient présenter son premier long-métrage documentaire, Riverboom qui raconte, avec humour et auto-dérision, le périple qu'il a mené en 2002 avec les reporters Serge Michel et Paolo Woods à travers l'Afghanistan, peu après les attentats du 11 septembre 2001. À la fois road-movie entre amis, tragi-comédie documentaire, reportage de guerre et récit de voyage, Riverboom, œuvre surprenante et au ton résolument absurde, sera ensuite à l'affiche tout le mois de novembre.
Riverboom De Claude Baechtold
(Doc., Suisse, 2024, 1h39, en français avec s-t fr., 12/14) – Riverboom, c'est l’odyssée déjantée de trois jeunes reporters de guerre dans le chaos afghan, peu après les attentats du 11 septembre 2001: Serge Michel, un journaliste genevois bourreau de travail, Paolo Woods, un photographe de guerre florentin aussi jovial qu’inconscient, et Claude Baechtold, un typographe suisse d'une prudence maladive. Embarqué dans cette aventure malgré lui, Claude achète une caméra video au bazar de Kaboul pour filmer cette folle équipée qui va changer sa vie… avant de perdre les cassettes pendant vingt ans.


«Le temps d’un film, ce pays habituellement synonyme d’enjeux géopolitiques désastreux et de condition féminine bafouée, s’est mué en terrain propice à de drolatiques aventures. Celles de Serge, journaliste suisse moraliste et toujours pressé, de Paolo, photographe décontracté jusqu’à l’inconscience et de Claude, typographe timoré, embarqué à l’insu de son plein gré pour filmer "l’usage du monde" avec un caméscope qu’il sait à peine faire fonctionner.» (L'Obs)

CLAUDE BAECHTOLD À PROPOS DE SON FILM
En Suisse comme ailleurs, il y a ceux qui restent et ceux qui partent. La mort de mes parents m’a fait basculer dans la deuxième catégorie. C’est ainsi qu’en quelques jours, je suis passé du statut de graphiste typographe à celui de reporter de guerre. Prendre le large, mais pour trouver quoi ? Quand nous partons, nous sommes perdus : Serge s’est fait quitter par sa femme, Paolo voit son père fuir le domicile conjugal pour une pulpeuse californienne et moi, j’ai perdu mes parents. L’humour afghan, l’absurdité de la guerre ainsi que la promiscuité forcée d’un interminable roadtrip vont modeler notre futur trio avec une intensité qui n’aurait pas été possible chez nous. Quand nous ressortons de la voiture après notre grand tour, nous ne sommes plus perdus, nous sommes soudés pour
la vie. Nous ne nous quitterons plus. L’Afghanistan a scellé notre destin.

Je fais maintenant partie des Suisses voyageurs, ceux qui se sont perdus sur la route et que l’aventure a défaits et reconstruits. Les cassettes vidéo de ce voyage avaient été confiées à un ami pour qu’il les digitalise. Il les égare avant même que je puisse
voir leur contenu. Ce n’est qu’une vingtaine d’années plus tard qu’il me rappelle : “dis donc j’ai retrouvé tes cassettes au fond de mon garage, tu les veux toujours
ou je les balance à la poubelle ?” En les regardant vingt ans après le tournage, je réalise qu’elles ont justement ceci d’intéressant qu’elles montrent ce que les journalistes classiques n’auraient pas filmé: la vraie vie de trois reporters jeunes fauchés et pas très malins à travers le quotidien d’un pays en guerre. C’est ainsi que j’ai voulu raconter ce que j’ai vécu, ce voyage tragique et pourtant hilarant par moment, car le monde est ainsi quand on le voit autrement qu’à travers un écran de télévision.

BIO CINÉASTE
Né à Lausanne, graphiste diplômé de L’ECAL, c’est en Iran que Claude Baechtold développe son travail photographique en collectionnant de manière compulsive la voiture nationale iranienne. Avec son collectif Riverboom qu’il fonde en Afghanistan avec les reporters de guerre Serge Michel et Paolo Woods, il lance une collection de guides de voyages aux destinations improbables dont le pôle Nord, qui lui vaudra le Grand Prix Images Vevey en 2006.

Il revisite les genres mineurs de la photographie: roman photo d’aventure – diaporama accéléré́ transformé en film d’animation psychédélique – guides de voyages répertoriant pêle-mêle moustaches irakiennes, chars soviétiques et Kayaks Inuits – jeux de memory illustrant des duels visuels entre la Suisse et le reste du monde. Cette approche novatrice l’impose comme un tenant du nouveau reportage. Journaliste d’investigation, il a écrit pour les journaux suisses: L’Hebdo, Le Matin dimanche et NZZ am Sonntag. En 2021, il coécrit pour le média Heidi.news une enquête sur l’industrie du béton, qu’il adapte en bande dessinée. “Béton, enquête en sable mouvant” parait en avril 2024, aux Presses de la cité, Paris. Il est désormais réalisateur et a terminé en 2023 Riverboom, son premier film, mais n’hésite pas à reprendre la plume quand une bonne histoire lui tombe dessus.

À L'AFFICHE EN NOVEMBRE
> Toutes les projections
INFOS PRATIQUES
Portes: 19h30, Projection suivie d'une discussion: 20h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)
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